Le premier Conseil des ministres de l'année prochaine se tiendra le lundi 9 janvier 2012. L'information a été donnée par le président de la République, Alassane Ouattara, le jeudi 28 décembre 2011 au cours du dernier Conseil des ministres de l'année 2011. Cette première rencontre gouvernementale de la nouvelle année se tiendra-t-elle avec l'équipe actuelle dirigée par le Premier ministre Soro Guillaume ? Bien malin qui pourra répondre à cette question. Car, malgré le plaidoyer apparent du chef du gouvernement en faveur de la prorogation du mandat des ministres, les tractations sont en cours pour la formation d'une nouvelle équipe. Outre le fait qu'il sera réduit, selon une source proche du dossier, ce nouveau gouvernement pourrait enregistrer l'entrée de nouveaux cadres, à l'exception de quelques membres de l'équipe précédente. L'on cite par exemple, la reconduction de l'actuel ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, qui a en charge la réforme de l'appareil de sécurité. Sans oublier l'actuel Premier ministre, qui devra parachever le vaste chantier de la réforme de l'armée. Mais déjà, l'on nous annonce des difficultés dans la formation de ce nouveau gouvernement qui devra être restreint et le plus représentatif possible. La première difficulté annoncée est l'intégration des partisans de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. Qui du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD) ou du FPI sera représenté dans ce gouvernement ? Même si le CNRD est un creuset politique dans lequel se fondent tous ceux qui se réclament de l'ancien chef de l’État ivoirien, il n'en demeure pas moins que ce groupement politique reste tributaire, en grande partie, du FPI qui en constitue le fer de lance. Plusieurs partis membres du CNRD ont montré des signes d'ouverture au pouvoir en place, en participant aux élections législatives contrairement au parti fondé par Gbagbo, resté intransigeant sur la question du boycott de ce scrutin. Aujourd'hui, le président Alassane Ouattara devra choisir entre le CNRD et le FPI dans le prochain gouvernement, sans se brouiller avec l'un ou l'autre. La deuxième difficulté réside dans le partage des postes ministériels. De bonnes sources en effet, il est de plus en plus question d'insérer dans ce gouvernement, les personnalités issues des Forces nouvelles (FN) sous la bannière du RDR. Étant donné que ce mouvement a présenté des cadres aux élections législatives sous les couleurs du parti au pouvoir. Le nombre des ministres RDR pourrait être augmenté si cela était avéré, ce qui pourrait faire grincer des dents à son allié principal, le PDCI, qui attend toujours d'entrer en possession de la Primature comme le lui a promis le chef de l'État. D'ailleurs sur cette question, le Premier ministre Guillaume Soro devrait se rendre dans les tout prochains jours chez le président de la Conférence des présidents du RHDP, Henri Konan Bédié, afin d'approfondir les discussions. Enfin, nos sources indiquent que les points de vue achoppent également sur le nombre de ministres et la durée de la mission du nouveau gouvernement. Alors que le président de la République opte pour un gouvernement de petite taille avec une mission de six mois, le Premier ministre souhaiterait qu'il soit un peu plus élargi, mais moins que l'actuelle équipe gouvernementale avec une durée de vie plus longue. Toutes ces tractations en cours pourraient retarder la formation du nouveau gouvernement, que certains observateurs avertis voyaient se concrétiser avant la fin de l'année 2011.
Soro plaide en faveur de ses ministres
Même si le discours était enrobé du ton de la plaisanterie, il a eu l’avantage d’aborder haut, ce que plusieurs ministres pensent bas. En plaidant la cause de son équipe, au cours du dernier Conseil des ministres, le mercredi 28 décembre dernier à la Présidence au Plateau, le Premier ministre, Guillaume Soro donnait ainsi droit à la requête de ses ministres qui, pour la plupart, ne sont pas chauds pour quitter le gouvernement. « Ce matin, je me suis posé la question de savoir si ce conseil était le dernier de l’année 2011 ou de l’actuel gouvernement et j’ai réalisé qu’il y a seulement six mois qu’il est en place. En effet, six mois, c’est bien peu. Mais ne voyez pas là un plaidoyer pour qu’il soit prorogé. Sans aucun doute, mes propos feront l’unanimité de tout le gouvernement. Quoi qu’il en soit, je peux vous dire que chacun et chacune ici peut dire que nous sommes heureux et fiers de pouvoir servir la Côte d’Ivoire à vos côtés », a indiqué le Premier ministre au président Alassane Ouattara. Des propos qui n’ont pas laissé indifférents les membres du gouvernement. En témoignait l’expression des visages radieux qu’éclairaient des sourires de satisfaction. Soro jouerait aux avocats qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Certes, l’attitude du chef du gouvernement peut être purement politique. Elle peut être interprétée comme une volonté de se dédouaner vis-à-vis des ministres qui, sans doute, tentent de lui forcer la main pour figurer dans le prochain gouvernement. Mais elle a eu le mérite de mettre sur la place publique leurs préoccupations. Parce qu’en Côte d’Ivoire, la course aux postes ministériels a toujours cristallisé la vie politique. Et Soro, devenu par la force des événements un vieux routier, en sait quelque chose.
Y.DOUMBIA
Soro plaide en faveur de ses ministres
Même si le discours était enrobé du ton de la plaisanterie, il a eu l’avantage d’aborder haut, ce que plusieurs ministres pensent bas. En plaidant la cause de son équipe, au cours du dernier Conseil des ministres, le mercredi 28 décembre dernier à la Présidence au Plateau, le Premier ministre, Guillaume Soro donnait ainsi droit à la requête de ses ministres qui, pour la plupart, ne sont pas chauds pour quitter le gouvernement. « Ce matin, je me suis posé la question de savoir si ce conseil était le dernier de l’année 2011 ou de l’actuel gouvernement et j’ai réalisé qu’il y a seulement six mois qu’il est en place. En effet, six mois, c’est bien peu. Mais ne voyez pas là un plaidoyer pour qu’il soit prorogé. Sans aucun doute, mes propos feront l’unanimité de tout le gouvernement. Quoi qu’il en soit, je peux vous dire que chacun et chacune ici peut dire que nous sommes heureux et fiers de pouvoir servir la Côte d’Ivoire à vos côtés », a indiqué le Premier ministre au président Alassane Ouattara. Des propos qui n’ont pas laissé indifférents les membres du gouvernement. En témoignait l’expression des visages radieux qu’éclairaient des sourires de satisfaction. Soro jouerait aux avocats qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Certes, l’attitude du chef du gouvernement peut être purement politique. Elle peut être interprétée comme une volonté de se dédouaner vis-à-vis des ministres qui, sans doute, tentent de lui forcer la main pour figurer dans le prochain gouvernement. Mais elle a eu le mérite de mettre sur la place publique leurs préoccupations. Parce qu’en Côte d’Ivoire, la course aux postes ministériels a toujours cristallisé la vie politique. Et Soro, devenu par la force des événements un vieux routier, en sait quelque chose.
Y.DOUMBIA