Le 5 janvier prochain, les membres du gouvernement ivoirien et les agents de la Fédération ivoirienne de football (FIF) se retrouveront au stade Félix Houphouët-Boigny, au Plateau (18heures), pour disputer un match de gala en vue de fédérer les énergies autour des Eléphants. Une initiative qui suscite déjà des polémiques.
Pour la première fois en Côte d’Ivoire, la Fédération ivoirienne de football et le gouvernement, vont se retrouver au stade à l’occasion d’un match de gala afin de « fédérer les énergies » autour des Eléphants. En l’absence bien sûr de Didier Drogba et les siens qui seront en pleine préparation à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis. C’est la trouvaille du président de la FIF, Augustin Sidy Diallo. Participeront à ce match, le Premier ministre Soro Guillaume et des membres du gouvernement. Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara serait même annoncé à cette rencontre, prévue le 5 janvier prochain au « Félicia ». Si des Ivoiriens apprécient cette idée, il y a tout de même une catégorie de personnes qui ne comprend pas la nécessité d’un tel événement. Parce que, disent-elles, jouer un tel match avec les membres du gouvernement, c’est introduire la politique au sport. «De tout temps, le gouvernement ivoirien a apporté son soutien financier et moral aux Eléphants, à la veille des compétitions. Que recherche le président Sidy Diallo en organisant un match opposant agents de la FIF aux membres du gouvernement ? C’est à mon avis, introduire la politique au sport. Est-ce que le gouvernement ivoirien tel que présenté actuellement rassemble-t-il toutes les sensibilités ?», a fait savoir un supporter des Eléphants qui nous a joint hier jeudi 29 décembre, à la lecture de l’article annonçant le match de gala initié par la FIF, en collaboration avec le gouvernement. Très amer, un journaliste émérite fera cette remarque : «Sachez que tout acte que pose le gouvernement est politique. La FIF n’a pas le droit de montrer officiellement que les politiques la soutiennent. Le Président et le Premier ministre ou même le ministre des Sports et Loisirs reçoivent les joueurs pour les motiver, mais sur une aire de jeu pour matérialiser leur soutien, c’est inutile et c’est une façon d’ introduire la politique au sport. Il faut éviter de frustrer les autres en cette période de réconciliation. L’Ivoirien lambda dira que c’est beau, mais cela ne vaut pas la peine». A sa suite, un président de club interrogé n’a pas caché son mécontentement devant une telle initiative : «C’est historique et même bizarre que des questions essentielles soient rangées aux calendes grecques. Ils veulent fêter déjà pourquoi ?». Un responsable du Front populaire ivoirien (FPI) interrogé, a regretté le fait que le sport soit politisé depuis l’avènement du Président Alassane Ouattara avant de conclure en ces termes : «Ils disent que nous souhaitons le pire aux Eléphants non ? A vous de juger maintenant ce qui se trame. Nous les regardons». Un agent de joueur qui a requis l’anonymat, retient ceci : «L’initiative est louable mais elle a été précipitée». Selon lui, le gouvernement a pour devoir de mettre les moyens à la disposition de la FIF et surtout d’apporter son soutien moral aux dirigeants du football ivoirien en encourageant les joueurs. C’est tout. «Un match d’une telle envergure doit être l’affaire des ONG et autres structures prônant la paix par le football», croit-il dur comme fer. Au Pdci-Rda, au Rdr, à l’Udpci et autres partis qui siègent au gouvernement actuel, l’initiative est la bienvenue. Et tant pis, si des partis resteront en marge du processus de soutien aux Eléphants. «Ne limitez pas tout aux cadres du Fpi. Ce sont eux-mêmes qui ont refusé de participer au gouvernement. Nous irons jouer ce match sans problème», a fait savoir un proche du Premier ministre. Adou Berthe Caye, membre du comité exécutif de la FIF, a affirmé pour sa part que la Fédération met tout en œuvre pour réussir ce match de gala. «Je ne peux rien vous rassurer quant à la présence des Eléphants le 5 janvier, parce qu’ils seront en regroupement. Toutefois, le président Sidy Diallo est au four et au moulin. Chacun va jouer sa partition. Il y aura des ‘’pros’’ au stade pour le match de gala», a-t-elle rassuré. La FIF tient à son événement et ce n’est ni l’ossature (Rhdp-FN) du gouvernement ivoirien ni le soupçon de politisation du ballon rond en Côte d’Ivoire par l’opposotion qui changera la donne.
Annoncia Sehoué
Pour la première fois en Côte d’Ivoire, la Fédération ivoirienne de football et le gouvernement, vont se retrouver au stade à l’occasion d’un match de gala afin de « fédérer les énergies » autour des Eléphants. En l’absence bien sûr de Didier Drogba et les siens qui seront en pleine préparation à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis. C’est la trouvaille du président de la FIF, Augustin Sidy Diallo. Participeront à ce match, le Premier ministre Soro Guillaume et des membres du gouvernement. Le Président de la République, SEM Alassane Ouattara serait même annoncé à cette rencontre, prévue le 5 janvier prochain au « Félicia ». Si des Ivoiriens apprécient cette idée, il y a tout de même une catégorie de personnes qui ne comprend pas la nécessité d’un tel événement. Parce que, disent-elles, jouer un tel match avec les membres du gouvernement, c’est introduire la politique au sport. «De tout temps, le gouvernement ivoirien a apporté son soutien financier et moral aux Eléphants, à la veille des compétitions. Que recherche le président Sidy Diallo en organisant un match opposant agents de la FIF aux membres du gouvernement ? C’est à mon avis, introduire la politique au sport. Est-ce que le gouvernement ivoirien tel que présenté actuellement rassemble-t-il toutes les sensibilités ?», a fait savoir un supporter des Eléphants qui nous a joint hier jeudi 29 décembre, à la lecture de l’article annonçant le match de gala initié par la FIF, en collaboration avec le gouvernement. Très amer, un journaliste émérite fera cette remarque : «Sachez que tout acte que pose le gouvernement est politique. La FIF n’a pas le droit de montrer officiellement que les politiques la soutiennent. Le Président et le Premier ministre ou même le ministre des Sports et Loisirs reçoivent les joueurs pour les motiver, mais sur une aire de jeu pour matérialiser leur soutien, c’est inutile et c’est une façon d’ introduire la politique au sport. Il faut éviter de frustrer les autres en cette période de réconciliation. L’Ivoirien lambda dira que c’est beau, mais cela ne vaut pas la peine». A sa suite, un président de club interrogé n’a pas caché son mécontentement devant une telle initiative : «C’est historique et même bizarre que des questions essentielles soient rangées aux calendes grecques. Ils veulent fêter déjà pourquoi ?». Un responsable du Front populaire ivoirien (FPI) interrogé, a regretté le fait que le sport soit politisé depuis l’avènement du Président Alassane Ouattara avant de conclure en ces termes : «Ils disent que nous souhaitons le pire aux Eléphants non ? A vous de juger maintenant ce qui se trame. Nous les regardons». Un agent de joueur qui a requis l’anonymat, retient ceci : «L’initiative est louable mais elle a été précipitée». Selon lui, le gouvernement a pour devoir de mettre les moyens à la disposition de la FIF et surtout d’apporter son soutien moral aux dirigeants du football ivoirien en encourageant les joueurs. C’est tout. «Un match d’une telle envergure doit être l’affaire des ONG et autres structures prônant la paix par le football», croit-il dur comme fer. Au Pdci-Rda, au Rdr, à l’Udpci et autres partis qui siègent au gouvernement actuel, l’initiative est la bienvenue. Et tant pis, si des partis resteront en marge du processus de soutien aux Eléphants. «Ne limitez pas tout aux cadres du Fpi. Ce sont eux-mêmes qui ont refusé de participer au gouvernement. Nous irons jouer ce match sans problème», a fait savoir un proche du Premier ministre. Adou Berthe Caye, membre du comité exécutif de la FIF, a affirmé pour sa part que la Fédération met tout en œuvre pour réussir ce match de gala. «Je ne peux rien vous rassurer quant à la présence des Eléphants le 5 janvier, parce qu’ils seront en regroupement. Toutefois, le président Sidy Diallo est au four et au moulin. Chacun va jouer sa partition. Il y aura des ‘’pros’’ au stade pour le match de gala», a-t-elle rassuré. La FIF tient à son événement et ce n’est ni l’ossature (Rhdp-FN) du gouvernement ivoirien ni le soupçon de politisation du ballon rond en Côte d’Ivoire par l’opposotion qui changera la donne.
Annoncia Sehoué