Les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se retrouvent aujourd’hui, à Abidjan, pour plancher sur la situation qui prévaut au Mali. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, tous n’étaient pas encore arrivés, mais on signalait la présence du Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. Des sources proches de la présidence ivoirienne ont indiqué que d’autres chefs d’Etat arriveront à Abidjan, ce matin. Les débats seront ouverts officiellement à 11h puis suivra le huis-clos qui sera sanctionné par un communiqué final. L’on se demande bien quelles solutions les dirigeants de la Cedeao arrêteront face au coup d’Etat qui vient de se produire au Mali. Sur ce point, un journal proche du pouvoir a soutenu dans son édition d’hier, que le président en exercice de la Cedeao, Alassane Dramane Ouattara, serait favorable à une intervention militaire pour réinstaller Amadou Toumani Touré au pouvoir. Cette logique paraît peu probable, on pourrait même affirmer irréaliste, puisqu’elle ne rencontre pas l’adhésion de la France sur la situation au Mali. La France qui, on le sait, occupe une place de choix dans les débats de la Cedeao. Selon la presse française, l’Elysée est favorable à la restauration de l’ordre constitutionnel. Cela sous-entend que la junte au pouvoir organise rapidement les élections présidentielles au Mali prévues pour le 29 avril prochain. Par ailleurs, ce n’est pas la première fois, qu’un coup d’Etat se produit en Afrique de l’ouest. Mais la Cedeao n’a jamais réussi seule à remettre le régime déchu au pouvoir. En vérité, les pays de cette union n’ont pas les moyens pour mener une telle action.
César Ebrokié
César Ebrokié