Administrations et secteur privé ont repris normalement le travail mardi à Bamako, après la quasi-paralysie causée par le coup d`Etat militaire du 22 mars au Mali, au coeur d`un sommet extraordinaire des chefs d`Etat ouest-africains à Abidjan.
La situation est revenue à la normale dans la capitale malienne, avec une activité grouillante et la réouverture des administrations et de tous les commerces, à la suite de l`appel de la junte à reprendre le travail.
La circulation automobile était dense dans les rues embouteillées. De nombreux piétons ont envahi les grands axes. Des policiers réglaient la circulation et contrôlaient certains véhicules comme d`ordinaire. Seuls quelques rares militaires étaient visibles.
"J`ai repris le travail à l`heure indiquée, 07H30 (locales et GMT)", a déclaré Lacina Diabaté, comptable dans une agence de l`ANPE (Agence nationale pour l`emploi): "l`effectif est au complet, l`ambiance est comme d`habitude".
Cette journée de mardi avait valeur de test pour la junte du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE), qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, à quelques semaines de la présidentielle du 29 avril.
Le nouveau pouvoir, composé de militaires du rang qui affirment avoir agi en réaction à l`échec du président Touré à lutter contre une nouvelle rébellion touareg dans le nord, s`est attiré une réprobation internationale unanime et la condamnation de la majeure partie de la classe politique malienne.
Face à cet isolement et la quasi-paralysie à Bamako depuis le coup, la junte avait appelé les fonctionnaires à reprendre le travail.
Lundi, pour accélérer la normalisation, le CNRDRE avait déjà partiellement rouvert les frontières aériennes et terrestres pour permettre l`acheminement des denrées de première nécessité et du carburant.
La junte, dirigée par le capitaine Amadou Sanogo, a également appelé lundi soir les rebelles touareg qui progressent dans le nord à "cesser les hostilités" et négocier. "Tout est négociable à l`exception de l`intégrité du territoire national et de l`unité de notre pays", a déclaré son chef, le capitaine Sanogo.
"Tracer le chemin"
Cet appel intervient alors que les rebelles, qui contrôlent la plus grande partie du nord-est malien, menacent la garnison de Kidal, une des villes les plus importantes de la région encore sous contrôle gouvernemental.
Le Mali subit depuis la mi-janvier une vaste offensive de cette rébellion, comptant des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi, avec parfois le soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le chef de la junte s`est adressé également aux politiques: "J`exhorte la classe politique malienne à vite nous rejoindre, sans délai, pour tracer le chemin le plus court de retour à un ordre constitutionnel".
Les principaux partis du pays ont créé dimanche un "Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FUDR)", pour condamner le coup d`Etat.
"Dans les heures à venir, le CNRDRE ouvrira des consultations plus formelles avec la société civile, les autorités traditionnelles et coutumières, l`ensemble des forces vives pour dégager ensemble les meilleures orientations pour notre pays", a ajouté le capitaine Sanogo.
Un sommet extraordinaire des chefs d`Etat de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) était sur le point de s`ouvrir mardi à Abidjan pour tenter d`esquisser une sortie de crise.
Le président burkinabè Blaise Compaoré a souhaité à Abidjan que ce sommet permette "de prendre des dispositions (...) afin que soit préservé l`intégrité du territoire malien et que soit rétabli dans ce pays l`ordre constitutionnel".
Deux représentants de la junte sont aussi à Abidjan, à l`invitation du chef de l`Etat ivoirien Alassane Ouattara, patron en exercice de la Cédéao.
A Bamako, cinq jours après le coup d`Etat, le sort du président Amadou Toumani Touré demeure toujours inconnu. La junte a assuré qu`il "va très bien" et est "en sécurité", mais sans dire où il se trouve, ni s`il est en détention.
La situation est revenue à la normale dans la capitale malienne, avec une activité grouillante et la réouverture des administrations et de tous les commerces, à la suite de l`appel de la junte à reprendre le travail.
La circulation automobile était dense dans les rues embouteillées. De nombreux piétons ont envahi les grands axes. Des policiers réglaient la circulation et contrôlaient certains véhicules comme d`ordinaire. Seuls quelques rares militaires étaient visibles.
"J`ai repris le travail à l`heure indiquée, 07H30 (locales et GMT)", a déclaré Lacina Diabaté, comptable dans une agence de l`ANPE (Agence nationale pour l`emploi): "l`effectif est au complet, l`ambiance est comme d`habitude".
Cette journée de mardi avait valeur de test pour la junte du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l`Etat (CNRDRE), qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré, à quelques semaines de la présidentielle du 29 avril.
Le nouveau pouvoir, composé de militaires du rang qui affirment avoir agi en réaction à l`échec du président Touré à lutter contre une nouvelle rébellion touareg dans le nord, s`est attiré une réprobation internationale unanime et la condamnation de la majeure partie de la classe politique malienne.
Face à cet isolement et la quasi-paralysie à Bamako depuis le coup, la junte avait appelé les fonctionnaires à reprendre le travail.
Lundi, pour accélérer la normalisation, le CNRDRE avait déjà partiellement rouvert les frontières aériennes et terrestres pour permettre l`acheminement des denrées de première nécessité et du carburant.
La junte, dirigée par le capitaine Amadou Sanogo, a également appelé lundi soir les rebelles touareg qui progressent dans le nord à "cesser les hostilités" et négocier. "Tout est négociable à l`exception de l`intégrité du territoire national et de l`unité de notre pays", a déclaré son chef, le capitaine Sanogo.
"Tracer le chemin"
Cet appel intervient alors que les rebelles, qui contrôlent la plus grande partie du nord-est malien, menacent la garnison de Kidal, une des villes les plus importantes de la région encore sous contrôle gouvernemental.
Le Mali subit depuis la mi-janvier une vaste offensive de cette rébellion, comptant des hommes revenus de Libye lourdement armés après avoir combattu pour Mouammar Kadhafi, avec parfois le soutien de groupes islamistes armés, en particulier Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Le chef de la junte s`est adressé également aux politiques: "J`exhorte la classe politique malienne à vite nous rejoindre, sans délai, pour tracer le chemin le plus court de retour à un ordre constitutionnel".
Les principaux partis du pays ont créé dimanche un "Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FUDR)", pour condamner le coup d`Etat.
"Dans les heures à venir, le CNRDRE ouvrira des consultations plus formelles avec la société civile, les autorités traditionnelles et coutumières, l`ensemble des forces vives pour dégager ensemble les meilleures orientations pour notre pays", a ajouté le capitaine Sanogo.
Un sommet extraordinaire des chefs d`Etat de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) était sur le point de s`ouvrir mardi à Abidjan pour tenter d`esquisser une sortie de crise.
Le président burkinabè Blaise Compaoré a souhaité à Abidjan que ce sommet permette "de prendre des dispositions (...) afin que soit préservé l`intégrité du territoire malien et que soit rétabli dans ce pays l`ordre constitutionnel".
Deux représentants de la junte sont aussi à Abidjan, à l`invitation du chef de l`Etat ivoirien Alassane Ouattara, patron en exercice de la Cédéao.
A Bamako, cinq jours après le coup d`Etat, le sort du président Amadou Toumani Touré demeure toujours inconnu. La junte a assuré qu`il "va très bien" et est "en sécurité", mais sans dire où il se trouve, ni s`il est en détention.