La Cedeao, réunie hier à Abidjan en sommet extraordinaire, a donné des voies de règlement pacifique de la crise malienne, tout en n’écartant pas l’option militaire.
La situation au Mali était le seul sujet à l’ordre du jour du sommet extraordinaire de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenu hier à Abidjan. Le pays connait depuis deux mois une rébellion au Nord. La semaine dernière, un coup d’Etat militaire a chassé du pouvoir le président Amadou Toumani Touré, à quelques semaines de la fin de son second et dernier mandat. La Cedeao, organisation à laquelle appartient le Mali, entendait, comme l’a rappelé à l’ouverture, le président en exercice de la Cedeao, Alassane Ouattara, faire preuve de « détermination, pour redonner à ces millions de Maliens, l’espoir d’une vie tranquille et d’un développement harmonieux de leur pays ». Car, selon Alassane Ouattara, ils en ont le droit. Prévu pour environ 2 h 30 minutes, le huis clos des chefs d’Etat a duré plus de 7 h. Ce qui dénote de l’intensité des échanges. Le sommet a demandé aux putschistes maliens de céder le pouvoir au président ATT. Mais la Cedeao a décidé d’envoyer à Bamako une délégation de haut niveau composée des présidents Alassane Ouattara, Boni Yayi, Blaise Compaoré, Goodluck Jonathan, Ellen Johnson Sirleaf et Mahamadou Issoufou. Objectif, permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le président Ouattara a annoncé cet envoi pour jeudi. En plus, une délégation de sept membres des chefs d’état-major sera également dépêchée à Bamako. Il s’agit de ceux du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Togo, avec pour mission de sensibiliser la junte sur la nécessité d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel, d’informer la junte de la volonté de la Cedeao d’aider le Mali à préserver son intégrité territoriale, et d’apprécier la situation militaire sur le terrain, et de l’informer des possibles sanctions auxquelles elle s’expose, en cas de non respect des décisions de la conférence des présidents. Et surtout d’informer la junte que la Cedeao pourrait prendre d’autres mesures nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel. En outre, la conférence autorise la montée en puissance de la Force en attente de la Cedeao pour parer à toute éventualité, en cas de non respect des décisions par le Cnrdr. Pour ce qui est de la rébellion armée, la Cedeao a désigné le président Compaoré comme médiateur dans cette crise malienne. Mais les décisions de la Cedeao ne sont pas totalement différentes de celles prises contre la junte militaire. Le président Ouattara a déclaré qu’il a discuté hier matin avec le président ATT. « Il est en bonne santé », a-t-il rassuré.
Ouattara Abdoul Karim
La situation au Mali était le seul sujet à l’ordre du jour du sommet extraordinaire de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenu hier à Abidjan. Le pays connait depuis deux mois une rébellion au Nord. La semaine dernière, un coup d’Etat militaire a chassé du pouvoir le président Amadou Toumani Touré, à quelques semaines de la fin de son second et dernier mandat. La Cedeao, organisation à laquelle appartient le Mali, entendait, comme l’a rappelé à l’ouverture, le président en exercice de la Cedeao, Alassane Ouattara, faire preuve de « détermination, pour redonner à ces millions de Maliens, l’espoir d’une vie tranquille et d’un développement harmonieux de leur pays ». Car, selon Alassane Ouattara, ils en ont le droit. Prévu pour environ 2 h 30 minutes, le huis clos des chefs d’Etat a duré plus de 7 h. Ce qui dénote de l’intensité des échanges. Le sommet a demandé aux putschistes maliens de céder le pouvoir au président ATT. Mais la Cedeao a décidé d’envoyer à Bamako une délégation de haut niveau composée des présidents Alassane Ouattara, Boni Yayi, Blaise Compaoré, Goodluck Jonathan, Ellen Johnson Sirleaf et Mahamadou Issoufou. Objectif, permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Le président Ouattara a annoncé cet envoi pour jeudi. En plus, une délégation de sept membres des chefs d’état-major sera également dépêchée à Bamako. Il s’agit de ceux du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Togo, avec pour mission de sensibiliser la junte sur la nécessité d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel, d’informer la junte de la volonté de la Cedeao d’aider le Mali à préserver son intégrité territoriale, et d’apprécier la situation militaire sur le terrain, et de l’informer des possibles sanctions auxquelles elle s’expose, en cas de non respect des décisions de la conférence des présidents. Et surtout d’informer la junte que la Cedeao pourrait prendre d’autres mesures nécessaires à la restauration de l’ordre constitutionnel. En outre, la conférence autorise la montée en puissance de la Force en attente de la Cedeao pour parer à toute éventualité, en cas de non respect des décisions par le Cnrdr. Pour ce qui est de la rébellion armée, la Cedeao a désigné le président Compaoré comme médiateur dans cette crise malienne. Mais les décisions de la Cedeao ne sont pas totalement différentes de celles prises contre la junte militaire. Le président Ouattara a déclaré qu’il a discuté hier matin avec le président ATT. « Il est en bonne santé », a-t-il rassuré.
Ouattara Abdoul Karim