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Politique Publié le vendredi 30 mars 2012 | Le Patriote

La CEDEAO frappe très fort

© Le Patriote Par DR
Conférence publique à Washington sur la paix et la sécurité en Afrique: Djibrill Bassolé partage l`expérience de la médiation burkinabè
Vendredi 23 mars 2012. Washington, DC (USA). Woodrow Wilson International Center for Scholars
Elle a décidé d’être ferme dans la crise malienne. Elle a récolté en retour, la défiance. La CEDEAO dans la situation au Mali est donc au pied du mur. Face au message clair que vient de lancer la junte militaire hier à Bamako, elle jouait sa crédibilité. C’est pourquoi, elle a décidé de frapper très fort. Hier à l’issue de la réunion d’urgence des chefs d’Etat à l’aéroport d’Abidjan Port-Bouët, les chefs d’Etat de la sous-région ont décidé d’adopter une attitude de haute fermeté et surtout d’intransigeance. Asphyxier à tous les niveaux la junte militaire à Bamako. Après le rendez-vous manqué d’hier, les sanctions sont tombées. Un embargo total contre le Mali. Au plan financier, économique, politique, culturel et même sportif, le Mali est désormais coupé du monde. Dans cette affaire, jamais l’organisation sous-régionale n’a autant joué sa crédibilité. Dès le début de la crise, la Conférence des chefs d’Etat a affiché clairement ses intentions. Ni compromis ni compromission avec la junte actuellement au pouvoir à Bamako. Les mutins qui ont perpétré le coup de force du 22 mars dernier, doivent dégager purement et simplement. Telle est la décision principale arrêtée à l’issue du sommet extraordinaire sur le Mali qui a eu lieu mardi dernier, à Abidjan. Avec un message aussi, la CEDEAO ne pouvait plus se dérober. Elle devait, coûte que coûte, faire plier l’échine à la junte ou se discréditer pour longtemps. Surtout, après le coup tordu que vient de faire le capitaine Sanogo et ses camarades à la délégation de haut niveau dépêchée à Bamako. Sans passion ni état d’âme, le président en exercice de l’organisation sous-régionale, Alassane Ouattara et ses pairs, ont décidé d’être sans pitié pour éviter que le cas malien ne fasse école. Et pour y parvenir, ils ont décidé d’aller au-delà des menaces et condamnations de principe. Le sommet extraordinaire a pris des résolutions contre les putschistes. Les envoyés de la Conférence des chefs d’Etat ont peut-être cru que les auteurs du pronunciamiento du 22 mars allaient gentiment s’exécuter. Mais le rendez-vous manqué d’hier montre que les membres du Comité national de Redressement pour la Démocratie et la Restauration de l’Etat, ne sont pas prêts à céder aussi facilement aux injonctions du sommet d’Abidjan. Les présidents de la Conférence des chefs d’Etat l’ont si bien compris qu’ils ont décidé d’isoler à tous les niveaux, le Mali et la junte. Après la réunion d’urgence d’Abidjan, il est sûr que les jours à venir s’annoncent douloureux pour la junte et le peuple malien. Sauf bien sûr si dans les 72 heures, le capitaine Sanogo et ses camarades, reviennent à de meilleurs sentiments.
JCC
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