Les militaires qui ont pris le pouvoir au Mali, le 22 mars dernier, se sont mis à dos la communauté ouest-africaine. Elle a décidé de ne concéder la moindre légitimité à leur combat. Alassane Ouattara, président de la Cedeao, va le leur dire demain.
Pas d’action militaire immédiate mais un ultimatum. Quarante-huit heures à la junte malienne pour déblayer le plancher. Sinon, c’est le déluge de feu. Ainsi en a décidé la réunion d’urgence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), hier, à l’hôtel Ivoire, à Cocody. Dans les faits, le président en exercice de l’institution sous-régionale, Alassane Ouattara, est autorisé par ses pairs à signifier la mesure de vives voix aux militaires actuellement au pouvoir au Mali, depuis le 22 mars dernier. «Une délégation de haut niveau, composée de chefs d’Etat de la Cedeao, se rendra dans les quarante-huit heures à Bamako », selon le président ivoirien. Objectif de cette mission d’urgence « obtenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali, certainement jeudi c’est-à-dire après-demain (demain, ndlr)», a aussi précisé Alassane Ouattara, lors de la conférence qu’il a co-animée avec le président de la commission de la Cedeao, le Burkinabé Désiré Kadré Ouédraogo. Le ton des futurs échanges en terre malienne est d’emblée connu. La position de l’institution sous-régionale « n’est pas négociable». Elle n’entend faire la moindre concession au capitaine Sanogo Haya, chef de la junte, et à sa suite. Ceci, au motif qu’elle leur « dénie » toute légitimité et «exige» le rétablissement «immédiat» de l’ordre constitutionnel. A Bamako, il sera aussi question pour le comité de haut niveau de prendre des nouvelles du président déchu. Mais avant, le président Ouattara assure qu’il est en vie. «Le président ATT est vivant. Il est en bonne santé. Et je lui ai parlé ce matin (hier matin)», a-t-il confirmé l’état présent de son homologue renversé. Avant le contact physique qu’il compte établir avec ce dernier, la junte a été mise en garde. En effet, la Cedeao prévient qu’elle est «responsable» de tout ce qui arrivera au chef d’Etat malien.
Bidi Ignace
Pas d’action militaire immédiate mais un ultimatum. Quarante-huit heures à la junte malienne pour déblayer le plancher. Sinon, c’est le déluge de feu. Ainsi en a décidé la réunion d’urgence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), hier, à l’hôtel Ivoire, à Cocody. Dans les faits, le président en exercice de l’institution sous-régionale, Alassane Ouattara, est autorisé par ses pairs à signifier la mesure de vives voix aux militaires actuellement au pouvoir au Mali, depuis le 22 mars dernier. «Une délégation de haut niveau, composée de chefs d’Etat de la Cedeao, se rendra dans les quarante-huit heures à Bamako », selon le président ivoirien. Objectif de cette mission d’urgence « obtenir le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali, certainement jeudi c’est-à-dire après-demain (demain, ndlr)», a aussi précisé Alassane Ouattara, lors de la conférence qu’il a co-animée avec le président de la commission de la Cedeao, le Burkinabé Désiré Kadré Ouédraogo. Le ton des futurs échanges en terre malienne est d’emblée connu. La position de l’institution sous-régionale « n’est pas négociable». Elle n’entend faire la moindre concession au capitaine Sanogo Haya, chef de la junte, et à sa suite. Ceci, au motif qu’elle leur « dénie » toute légitimité et «exige» le rétablissement «immédiat» de l’ordre constitutionnel. A Bamako, il sera aussi question pour le comité de haut niveau de prendre des nouvelles du président déchu. Mais avant, le président Ouattara assure qu’il est en vie. «Le président ATT est vivant. Il est en bonne santé. Et je lui ai parlé ce matin (hier matin)», a-t-il confirmé l’état présent de son homologue renversé. Avant le contact physique qu’il compte établir avec ce dernier, la junte a été mise en garde. En effet, la Cedeao prévient qu’elle est «responsable» de tout ce qui arrivera au chef d’Etat malien.
Bidi Ignace