La plus grande commune de Côte d’Ivoire était hier en ébullition. Suite aux différentes attaques meurtrières qui ont visé certains de leurs postes d’observation, un commissariat et le camp d’Akouédo ces derniers jours, les forces républicaines de Côte d’Ivoire ont dans la matinée d’hier investi plusieurs quartiers de la commune de Yopougon afin de procéder à un ratissage. SIDECI, Niangon, Kouté, Gesco… ont été visités par les hommes en armes. Selon des sources concordantes les perquisitions dans ces différents quartiers ont occasionné l’arrestation de plusieurs personnes et la saisie d’armes de guerre. En effet, à en croire nos sources, c’est avec des informations précises sur la présence d’hommes suspects et d’armes, que les hommes en treillis ont effectué des descentes dans les quartiers et les recherches étaient ciblées. A la SIDECI par exemple, précisent nos sources, la fouille du maquis de la femme d’un certain Magy, ancien milicien qui a sévi lors de la crise postélectorale a permis aux soldats de mettre la main sur plusieurs Kalachnikovs rangées dans un coin. Le quartier Gbinta réputé être un bastion des miliciens et des mercenaires libériens n’a pas échappé à la vigilance des FRCI. Plusieurs domiciles ont été perquisitionnés et des armes y ont été également découvertes. La même opération s’est poursuivie à Niangon et à Kouté. Pendant ce temps, des coups de feu ont été entendus du côté de Lokoua en bordure de la lagune. Une patrouille de la gendarmerie, selon un commissaire basé dans la commune qui s’est également rendu sur les lieux, a foncé dans le but de savoir ce qui se passait. Mais à l’arrivée de la patrouille, ceux qui ont libéré les tirs n’étaient plus sur place. «Il n’y a pas eu d’incidents. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait plus de tirs. Nous avons tenté de rechercher en vain ceux qui tiraient. Il faut dire que les armes circulent encore à Yopougon», a expliqué le commissaire que nous avons joint. Ces tirs, il faut le noter, ont créé un vent de panique au sein des populations. Comme une drainée, la nouvelle s’est rependue dans la commune et chacun s’empressait à regagner son domicile. Aussi à la vue des soldats, des personnes ont commencé à courir dans tous les sens. Ce qui a provoqué une panique généralisée. Comme le voit, la descente des FRCI à Yopougon a porté des fruits avec surtout la saisie d’armes de guerre. C’est le lieu d’indiquer que les populations qui aspirent à la quiétude et à la paix doivent collaborer avec les forces de l’ordre de façon franche afin qu’il ait la sécurité dans leurs villages, quartiers et villes. Malheureusement d’autres ont choisi de protéger ceux qui sèment les troubles.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara