Un mini car chargé d’une vingtaine de personnes en partance pour Abidjan a été attaqué autour de 04 h du matin dans la matinée du lundi 30 juillet par un coupeur de route. Il ressort des informations recueillies auprès de Aka Jean Bosco et Dao Moussa, tous deux blessés par balles et internés au CHR d’Abengourou que les faits se sont déroulés à Adonikro, un faubourg situé à environ une dizaine de kilomètres de la commune. Arrivé dans les environs, le car de transport est accosté par un individu qui a surgi des broussailles. Le chauffeur a pensé qu’il s’agissait d’un passager, puisque il lui est coutumier d’être ainsi arrêté par des personnes désirant emprunter son véhicule. Mais très vite, les occupants du mini car se rendent à l’évidence. L’individu en question n’est pas animé de bonnes intentions. Le chauffeur qui maintenant a senti le danger tente de rebrousser chemin mais rate sa manœuvre. Le braqueur n’hésite pas à ouvrir le feu. Dans la foulée, Aka Jean Bosco et Dao Moussa reçoivent des chevrotines dans le dos et dans l’épaule. Le mini car qui est allé s’encastrer dans la brousse est immobilisé. L’occasion est donc belle pour le braqueur qui opérait le visage encagoulé de dépouiller les voyageurs qui n’avaient plus d’échappatoire, tétanisés par peur. Muni d’une arme et d’un pistolet automatique, le lascar prend préalablement le soin de demander où se trouvent le lieutenant et le mauritanien faisant partie du voyage. Le braqueur, a été préalablement informé sur la fonction de ceux qui effectuaient le voyage sur Abidjan. Mais voila, l’agent des forces de l’ordre qui faisait partie du convoi lorsqu’il a vu la tournure des choses, avait déjà pris ses jambes à son cou. Le mauritanien qui était accompagné de son épouse sera dépossédé de la somme de 110.000 FCFA quand son épouse sera dépouillée de 6000 FCFA. Les autres passagers subiront le même sort. Leurs téléphones portables leur seront arrachés Après son opération qui a duré environ 45 mn, le bandit abandonne ses victimes dans le noir pour se fondre dans la nature. Suite à cette énième attaque, les syndicats des transporteurs ont manifesté leur colère non loin du corridor où l’agression a eu lieu. Ils reprochent en effet à la gendarmerie, son laxisme face aux braquages dont les transporteurs sont régulièrement victimes.
Ernest Famin, correspondant régional
Ernest Famin, correspondant régional