Une dizaine de prisonniers qui regagnaient la prison de Dimbokro après avoir comparu devant le juge de section de Toumodi, ont tenté de distraire les gendarmes commis à leur surveillance pour s’évader. Manque de pôts pour ces durs de la pègre, 4 ont été mis hors d’état de nuire pour toujours et la cavale s’est avérée sans issue pour les cinq autres. La scène s’est déroulée à 18 km de Dimbokro, à l’entrée de la bourgade de Loukou-Yaokro. C’est l’information rapportée par l’AIP (Agence Ivoirienne de presse) hier vendredi 24 Août 2012. Selon le régisseur de la maison d’arrêt qui a relaté la scène, tout est parti d’une tentative de désarmement d’un des gendarmes du convoi par le prisonnier, Djibret Hosseko Privat, militaire en service au 1er BCP d’Akouédo, classe 2002-1-A. A l’en croire, c’est lui le cerveau de cette tentative d’évasion qui a failli coûté la vie à un des gendarmes au cours des échanges de tirs. «La prison de Toumodi n’étant pas fonctionnelle, nous recevons les détenus de Yamoussoukro et de Toumodi ici à la maison d’arrêt et de correction de Dimbokro. C’est ainsi que hier (jeudi, ndlr), 12 prisonniers ont été convoyés à Toumodi pour être jugés. Après le procès, deux d’entre eux ont été gardés à vue à la brigade de Toumodi. Les dix autres, à mi-chemin entre Dimbokro et Toumodi, ont désarmé l’un des trois gendarmes. Il s’en est suivi des échanges de tirs entre les prisonniers et les gendarmes. Le bilan est de quatre morts parmi les prisonniers et un gendarme blessé», a indiqué le régisseur. Sur la dizaine de prisonniers regagnant Dimbokro, un seul a pu se fondre dans la nature quand les cinq autres ont été conduits dans leur cellule. Quant à Djibret Hissoko, il a été mortellement atteint par balle et trois de ces amis ont rendu l’âme sous les balles. Alors que la battue continue pour retrouver le seul évadé, le régisseur de la maison d’arrêt et de correction de Dimbokro a rassuré les populations en indiquant que les cinq autres prisonniers croupissent en ce moment dans les geôles de Dimbokro. Les transferts de prisonniers sont quelques fois trop précaires à cause de l’utilisation des véhicules de transport en commun ayant quelques fois des passagers à bord.
KH
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