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Politique Publié le mercredi 10 octobre 2012 | LG Infos

Procès de l’assassinat du colonel major Dosso : Quatre témoins innocentent Dogbo Blé

© LG Infos Par PRISCA
Tribunal d`Abidjan Plateau: le procès du général Dogbo Blé et des militaires ex-FDS en cours
Mercredi 03 octobre 2012. Abidjan. Palais de justice du Plateau. Poursuite du procès du général Dogbo Blé et des militaires ex-FDS poursuivis pour les crimes commis pendant la période post-électorale
Débuté, le mardi 2 octobre dernier, le procès de Bruno Dogbo Blé, du Chef de bataillon Kipré Yagba, les Sergents-chefs Toh Ferdinand, Yapi Yavo Gustave, Lobé Lobé Charles, Lago Léo Jean-Noël et le Sergent Toualy Noël était, hier mardi 9 octobre 2012, à sa cinquième audience. Si après les premières comparutions, on sait qui a tué le Colonel Dosso, le tribunal n’a toujours pas de précision sur l’identité de l’officier qui a donné l’ordre de tuer l’ex-pilote de feu Félix Houphouët-Boigny. Même si le tueur insiste pour soutenir que l’ordre est venu de son patron, le Général Dogbo Blé. Celui-ci, lors de sa comparution du lundi 8 octobre dernier, a rejeté en bloc les accusations du Sergent-chef Lago Léo Jean-Noël. A la barre, le Général a donc affirmé n'avoir pas donné d'ordre aux éléments de sa garde rapprochée, notamment le sergent chef Lago Léo Jean-Noël d'assassiner le colonel major Adama Dosso. Il a été suivi dans ses explications par le premier témoin qui a comparu ce jour à la barre, son secrétaire le sergent, Kalou Bi. Celui-là même qui est censé transmettre ses messages et autres consignes aux collaborateurs de son patron. Ce qui nous a été donné d’entendre, hier mardi 9 octobre 2012, permet d’affirmer qu’au fur et à mesure que le procès de l'enlèvement et de l'assassinat du colonel major Dosso Adama se poursuit, la non implication du Général Bruno Dogbo Blé en tant que complice se confirme. Cela, au regard des déclarations que les témoins ont faites à la barre du tribunal militaire, délocalisé pour la circonstance dans la salle de la Cour d’appel, au Plateau. En plus du témoignage du sergent, Kalou Bi, les trois témoins qui ont comparu devant le tribunal ont tous affirmé dans leurs déclarations qu'ils n'étaient pas informés d'une quelconque implication du Général Bruno Dogbo Blé dans l'assassinat du colonel major Adama Dosso. C'est le responsable des conducteurs du Général Dogbo, Zamblé Bi Zamblé qui a été le premier à prendre la parole. «Je n'ai pas reçu de coup de fil de la part du sergent Toualy Noël, le 12 mars 2011. J'avais une permission de 10 jours et j'étais allé aux obsèques de ma petite sœur décédé à Siapla, dans la sous-préfecture de Bouaflé», a-t-il indiqué, alors que le sergent Toualy Noël qui avait arrêté le colonel major au Blocus du Golf a toujours affirmé qu'il l'avait joint par téléphone ce jour-là au moment des faits pour qu'il informe le Général. «Je n'ai pas joint le Général. C'est lui qui m'appelle chaque fois qu'il a besoin de moi. Ce jour-là, il ne m'a pas appelé», a insisté le sergent Zamblé Bi Zamblé. Même son de cloche pour le second témoin, le MDL N'Guessan Yao Simphorien. Tout comme son prédécesseur, il ne s’est pas reconnu les accusations portées contre lui. Devant le tribunal a dit qu’il ne savait rien du décès du colonel major Dosso. Enfin le troisième témoin, le chef de la sécurité du Général, Kouadio Kouadio que l'un des prévenus, le sergent Toh Ferdinand, accuse avoir divulgué l'information après qu'il l’a informé a, pour sa part, avoué qu'il était absent de son poste le jour des faits, de 13 heures à 23 heures. Selon lui, au moment où il était de retour, le Général et sa garde rapprochée impliquée dans l'assassinat du colonel major étaient présents à la présidence alors que le tueur soutient qu'ils ont accompagné le Général chez lui une fois leur mission terminée. «Aucun élément ne ma fait part d'une quelconque mission accomplie. J'affirme que j'ai trouvé le Général et le commandant Kipré Yagba à la présidence», a déclaré le chef de la sécurité du Général, mettant du coup en doute les propos du sergent chef Lago Léo Jean Noël qui affirme avoir eu un contact physique avec ces deux sous-officiers qui l'auraient félicité pour avoir accompli la mission à eux confiée. A la question du tribunal de savoir si les éléments de la garde rapprochée du général pouvaient accomplir des missions sans son avis, Kouadio Kouadio répond : «oui on peut utiliser le véhicule d'escorte du Général sans son accord.» Surpris par cette réponse, le procureur militaire, Ange Bernard Kessi s’énerve et demande au témoin de ne pas se moquer de la cour. Une réaction qui n’ébranle pas le témoin. «C'est possible qu'ils pouvaient accomplir cette mission sans l'accord du Général», a insisté le témoin. Le procès se poursuit ce matin avec la lecture des enquêtes de moralité des prévenus et la comparution de la partie civile prévue, par le président du Tribunal.
Ferdinand Bailly
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