Le verdict du procès du général Dogbo Blé et quatre autres militaires dans ce qu’il convient d’appeler l’affaire de l’enlèvement suivi du meurtre du colonel major Dosso Adama, est tombé dans la soirée, hier, au tribunal militaire d’Abidjan. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Cour présidée par le Magistrat Kangah Mathurin, n’a pas totalement suivi les réquisitions du procureur militaire Ange Kessy. Lequel avait requis une peine d’emprisonnement de 20 ans fermes pour les cinq prévenus présents à la barre. Elle a plutôt condamné Dogbo Blé et son directeur de Cabinet Yagba Kipré, à 15 années de détention militaire ; le sergent-chef Lagaud Léo, celui-là même qui depuis le début de ce procès, a fièrement revendiqué la balle qui a fait passer le malheureux colonel de vie à trépas, a été condamné également à 15 ans de détention militaire. Sans doute ses curieux et abondants aveux lui ont permis de bénéficier de circonstances atténuantes. Le sergent Toh Ferdinand qui a reconnu avoir participé aussi à « l’opération » a été lui, condamné à 12 ans de détention militaire. Encore des circonstances atténuantes. Toualy Noël, l’homme qui a procédé à l’arrestation du colonel avant de le remettre à ses bourreaux, a été condamné à cinq ans de détention militaire. Enfin, les deux militaires en fuite, Yapi Yapo et Lobé Lobé, ont été condamnés par défaut, à 15 ans de détention militaire.
Voilà qui met donc ainsi fin à un procès au cours duquel, jamais aucune preuve matérielle n’a été brandie par le parquet militaire. Toute la procédure a tourné sur les aveux de Toh Fernand et Lagaud Léo. L’Afrique continue donc de célébrer sa tradition orale…
A.K.
Voilà qui met donc ainsi fin à un procès au cours duquel, jamais aucune preuve matérielle n’a été brandie par le parquet militaire. Toute la procédure a tourné sur les aveux de Toh Fernand et Lagaud Léo. L’Afrique continue donc de célébrer sa tradition orale…
A.K.