Le président de l’Assemblée nationale a rendu visite aux populations de Dabou, une ville qui a connu des tensions en août 2012, avec l’attaque du poste de contrôle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire. Guillaume Soro en a profité pour mettre les chefs traditionnels en mission de réconciliation et inviter la jeunesse du Léboutou à s’inscrire dans la dynamique de la réconciliation nationale en cours.
Dans la nuit du 14 au 15 août 2012, la ville de Dabou a été attaquée par une bande armée. Le président de l’Assemblée nationale qui a été invité par les cadres de Dabou, a lancé un message de réconciliation, après avoir rendu hommage au cardinal Bernard Yago et Haris Mémel Fotê. Il a évoqué certains souvenirs, depuis le 19 septembre 2002, date du début de la rébellion, jusqu’à la crise postélectorale. «Ne vous divisez pas et ne laissez pas la politique vous diviser, sinon c’est Dabou qui en paiera le prix (…) Vous les garants des us et coutumes, je vous charge de sillonner les hameaux, les campements, les villages pour parler de la réconciliation aux jeunes. Chacun est libre de militer dans le parti politique qu’il veut, mais personne n’a le droit de chercher à diviser Dabou, à déstabiliser la Côte d’Ivoire. La démocratie veut que chacun milite où il veut. Je venais voir Mémel Fotê, ici à Dabou. Il était FPI, mais je venais. A l’époque, Dabou était plutôt PDCI et non FPI. Aujourd’hui, on me dit que Dabou est devenu FPI, c’est tant mieux parce que le FPI est un parti politique légalement constitué. Mais si quelqu’un connaît mieux le FPI que moi, qu’il le dise. A l’époque, jeune étudiant, leader du mouvement estudiantin, le ministre René Diby et tous les cadres disaient que nous étions militants de l’opposition, mais nous venions ici pour parler non seulement aux étudiants, mais aux cadres politiques. D’où vient donc l’intolérance politique ? Il faut laisser chacun choisir librement le parti dans lequel il veut militer. Mais en revanche, je ne suis pas d’accord que des jeunes, au nom d’un militantisme politique, trompent d’autres jeunes qui veulent prendre des armes pour déstabiliser le Léboutou (…) Chaque chose en son temps. Il y a un temps pour faire la guerre, il y a un temps pour faire la paix. Aujourd’hui, c’est le temps de faire la paix », a indiqué l’honorable Guillaume Soro. En dépit des assurances de la jeunesse de ne pas être celle par laquelle passera la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, le président de l’Assemblée nationale a insisté sur la nécessité de faire la paix. «Quand je dis de faire la paix, faisons la paix (…) En 1994, mon slogan était que le leader syndical doit être d’abord et avant tout le brillant étudiant. C’est pourquoi, aujourd’hui je suis fier, quand je vais au Burkina, au Mali, au Niger, je retrouve ma génération. Je reviens de Niamey, le secrétaire général de l’Union scolaire du Niger de l’époque, qui était mon collègue quand j’étais secrétaire général de la FESCI, est aujourd’hui ministre dans le gouvernement nigérien, porte-parole du gouvernement. C’est cela que le Lébourtou doit rêver pour sa jeunesse, parce que les temps ont changé et le monde a évolué. Quand nous avons décidé de faire la paix et que j’ai été nommé Premier ministre, j’ai dit à nos amis du FPI qu’on ne peut pas rester au pouvoir tout le temps. Quand on perd le pouvoir, on joue le jeu. Le temps changent, les pays change, les hommes changent et évoluent (…) L’Afrique a changé. Est-ce que vous vous rendez compte que le grand Obassandjo n’est plus président au Nigéria ? Est-ce que vous vous rendez compte que le grand Eyadéma qui nous a reçus à Lomé pour commencer les discussions est décédé ? Est-ce que vous vous souvenez que ATT n’est plus président au Mali ? Est-ce que vous vous rendez compte que John Kufuor n’est plus président au Ghana ? Est-ce que vous vous rendez compte que le grand Wade n’est plus président au Sénégal ? Est-ce que vous vous rendez compte que Mbeki n’est plus président en Afrique du Sud ? Vous savez bien que Ben Ali n’est plus en Tunisie, que Moubarak n’est plus en Egypte, que Kadhafi n’est plus en Lybie ? Pourquoi voulez-vous que Gbagbo reste éternellement en Côte d’Ivoire ? Il n’est plus président, les temps ont changé. Ne perdez pas vos énergies, n’envoyez pas vos enfants à la mort, parce que quelqu’un n’est pas président (…) Il faut que Dabou s’inscrive dans le changement et avance vers le développement et sur le chemin de la paix. Je demande à Dabou de renoncer à la violence (…) Je ne suis pas venu pour tenir un discours démagogique. Quand j’ai signé l’accord politique de Ouagadougou, est-ce que j’ai mis des conditions à cet accord ? Certains de mes amis politiques se sont opposés à la signature de l’Accord politique de Ouagadougou. Si je voulais les écouter et penser à moi-même, jamais je ne serais allé au dialogue direct. Si je voulais penser à des conditions, jamais la paix ne serait venue. A preuve, trois mois après la signature de cet accord, mon avion a été attaqué. Dieu m’a préservé la vie, parce qu’il savait que je n’avais pas trahi», a-t-il poursuivi.
L`appel de Soro Guillaume au Front populaire ivoirien (FPI)
Le président de l’Assemblée nationale a invité le Front populaire ivoirien, parti de Laurent Gbagbo, à saisir la main tendue du président Alassane Ouattara. «Pour aller au dialogue, il faut être courageux, en sachant qu’on peut tirer sur toi, que les gens vont te dénigrer et te calomnier. Il faut être courageux pour affronter le dialogue qui conduit toujours au compromis qui est bon pour la paix dans un pays. Aujourd’hui, c’est aux autres d’accepter le dialogue. Ils doivent accepter le dialogue. Le président Alassane Ouattara tend la main, il veut dialoguer. En 1990, qui disait «asseyons-nous et discutons ? Maintenant nous sommes assis, Alassane Ouattara est assis au palais, il vous attend pour discuter, alors venez», a lancé Guillaume Soro qui a été installé dans sa catégorie d’âge, les N’djouma, avec pour nom Adioukrou Soro Biakpa, qui signifie «Soro, la force, la ténacité, celui qui ne se laisse jamais abattre».
Olivier Dion
Dans la nuit du 14 au 15 août 2012, la ville de Dabou a été attaquée par une bande armée. Le président de l’Assemblée nationale qui a été invité par les cadres de Dabou, a lancé un message de réconciliation, après avoir rendu hommage au cardinal Bernard Yago et Haris Mémel Fotê. Il a évoqué certains souvenirs, depuis le 19 septembre 2002, date du début de la rébellion, jusqu’à la crise postélectorale. «Ne vous divisez pas et ne laissez pas la politique vous diviser, sinon c’est Dabou qui en paiera le prix (…) Vous les garants des us et coutumes, je vous charge de sillonner les hameaux, les campements, les villages pour parler de la réconciliation aux jeunes. Chacun est libre de militer dans le parti politique qu’il veut, mais personne n’a le droit de chercher à diviser Dabou, à déstabiliser la Côte d’Ivoire. La démocratie veut que chacun milite où il veut. Je venais voir Mémel Fotê, ici à Dabou. Il était FPI, mais je venais. A l’époque, Dabou était plutôt PDCI et non FPI. Aujourd’hui, on me dit que Dabou est devenu FPI, c’est tant mieux parce que le FPI est un parti politique légalement constitué. Mais si quelqu’un connaît mieux le FPI que moi, qu’il le dise. A l’époque, jeune étudiant, leader du mouvement estudiantin, le ministre René Diby et tous les cadres disaient que nous étions militants de l’opposition, mais nous venions ici pour parler non seulement aux étudiants, mais aux cadres politiques. D’où vient donc l’intolérance politique ? Il faut laisser chacun choisir librement le parti dans lequel il veut militer. Mais en revanche, je ne suis pas d’accord que des jeunes, au nom d’un militantisme politique, trompent d’autres jeunes qui veulent prendre des armes pour déstabiliser le Léboutou (…) Chaque chose en son temps. Il y a un temps pour faire la guerre, il y a un temps pour faire la paix. Aujourd’hui, c’est le temps de faire la paix », a indiqué l’honorable Guillaume Soro. En dépit des assurances de la jeunesse de ne pas être celle par laquelle passera la déstabilisation de la Côte d’Ivoire, le président de l’Assemblée nationale a insisté sur la nécessité de faire la paix. «Quand je dis de faire la paix, faisons la paix (…) En 1994, mon slogan était que le leader syndical doit être d’abord et avant tout le brillant étudiant. C’est pourquoi, aujourd’hui je suis fier, quand je vais au Burkina, au Mali, au Niger, je retrouve ma génération. Je reviens de Niamey, le secrétaire général de l’Union scolaire du Niger de l’époque, qui était mon collègue quand j’étais secrétaire général de la FESCI, est aujourd’hui ministre dans le gouvernement nigérien, porte-parole du gouvernement. C’est cela que le Lébourtou doit rêver pour sa jeunesse, parce que les temps ont changé et le monde a évolué. Quand nous avons décidé de faire la paix et que j’ai été nommé Premier ministre, j’ai dit à nos amis du FPI qu’on ne peut pas rester au pouvoir tout le temps. Quand on perd le pouvoir, on joue le jeu. Le temps changent, les pays change, les hommes changent et évoluent (…) L’Afrique a changé. Est-ce que vous vous rendez compte que le grand Obassandjo n’est plus président au Nigéria ? Est-ce que vous vous rendez compte que le grand Eyadéma qui nous a reçus à Lomé pour commencer les discussions est décédé ? Est-ce que vous vous souvenez que ATT n’est plus président au Mali ? Est-ce que vous vous rendez compte que John Kufuor n’est plus président au Ghana ? Est-ce que vous vous rendez compte que le grand Wade n’est plus président au Sénégal ? Est-ce que vous vous rendez compte que Mbeki n’est plus président en Afrique du Sud ? Vous savez bien que Ben Ali n’est plus en Tunisie, que Moubarak n’est plus en Egypte, que Kadhafi n’est plus en Lybie ? Pourquoi voulez-vous que Gbagbo reste éternellement en Côte d’Ivoire ? Il n’est plus président, les temps ont changé. Ne perdez pas vos énergies, n’envoyez pas vos enfants à la mort, parce que quelqu’un n’est pas président (…) Il faut que Dabou s’inscrive dans le changement et avance vers le développement et sur le chemin de la paix. Je demande à Dabou de renoncer à la violence (…) Je ne suis pas venu pour tenir un discours démagogique. Quand j’ai signé l’accord politique de Ouagadougou, est-ce que j’ai mis des conditions à cet accord ? Certains de mes amis politiques se sont opposés à la signature de l’Accord politique de Ouagadougou. Si je voulais les écouter et penser à moi-même, jamais je ne serais allé au dialogue direct. Si je voulais penser à des conditions, jamais la paix ne serait venue. A preuve, trois mois après la signature de cet accord, mon avion a été attaqué. Dieu m’a préservé la vie, parce qu’il savait que je n’avais pas trahi», a-t-il poursuivi.
L`appel de Soro Guillaume au Front populaire ivoirien (FPI)
Le président de l’Assemblée nationale a invité le Front populaire ivoirien, parti de Laurent Gbagbo, à saisir la main tendue du président Alassane Ouattara. «Pour aller au dialogue, il faut être courageux, en sachant qu’on peut tirer sur toi, que les gens vont te dénigrer et te calomnier. Il faut être courageux pour affronter le dialogue qui conduit toujours au compromis qui est bon pour la paix dans un pays. Aujourd’hui, c’est aux autres d’accepter le dialogue. Ils doivent accepter le dialogue. Le président Alassane Ouattara tend la main, il veut dialoguer. En 1990, qui disait «asseyons-nous et discutons ? Maintenant nous sommes assis, Alassane Ouattara est assis au palais, il vous attend pour discuter, alors venez», a lancé Guillaume Soro qui a été installé dans sa catégorie d’âge, les N’djouma, avec pour nom Adioukrou Soro Biakpa, qui signifie «Soro, la force, la ténacité, celui qui ne se laisse jamais abattre».
Olivier Dion