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Art et Culture Publié le vendredi 4 janvier 2013 | Le Patriote

Saison culturelle 2013 : Les chantiers qui attendent Maurice Bandaman

© Le Patriote Par Nathan Koné
Le Ministre de la culture reçoit l`équipe de la série "Teenager" après leur sacre au Canada
Abidjan, Mardi 15 Mai 2012, La Côté d`ivoire honorée à travers la culture. La série télévisée "Teenager" à remporter le prix de l`OIF de la meilleure série télévisé à Montréal au Canada au festival vue d Afrique. Jean Hubert Nakam, directeur général de Martika Production et les acteurs de "Teenager" ont présenté leur Prix au Ministre de la culture et de la francophonie Maurice Bandaman qui s`est dit très honoré.
Cette nouvelle année, qui vient de s’ouvrir, s’annonce comme un champ de promesses dans les tous domaines. A l’image de l’ensemble des Ivoiriens, les acteurs culturels espèrent vivement que la moisson sera à la hauteur de leurs attentes. Et Dieu seul sait, combien elles sont énormes. Ils auront les yeux rivés sur le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. Et le gros challenge qui attend le locataire du 22ème étage de la Tour E, cité administrative au Plateau, sera de faire mieux qu’en 2012. Une année qui a été, à ses yeux, celle de la « renaissance et du dynamisme culturel ivoirien», avec en toile de fond une kyrielle d’événements culturels de toutes sortes organisés ou soutenus par son département.
Déjà, il y a un peu plus d’une semaine au cours de la clôture de la saison culturelle, le ministre Bandaman avait annoncé les couleurs pour 2013 : le retour du Masa (Marché des arts du spectacle africain), un événement culturel majeur consacré aux arts vivants (théâtre, musique et danse) qui est tombé dans l’oubli depuis sa dernière édition normale en 2003. En 2007, il avait tenté un come-back, qui s’était soldé par un échec. Faire revenir le Masa est un enjeu de taille, car à l’instar du Dak’Art pour le Sénégal et du Fespaco pour le Burkina Faso, cette biennale artistique donnait, depuis sa première édition en 1993, était une vitrine de la Côte d’Ivoire dans le monde culturel. Si Maurice Bandaman réussit à « ressusciter » le Masa, comme il l’a promis, ce sera incontestablement son plus haut fait d’armes de cette année, à l’image de l’inscription de la ville historique de Grand-Bassam au patrimoine mondial de l’Unesco en 2012.
En marge du « dossier Masa », le ministre de la Culture et de la Francophonie consacrera également son énergie sur les travaux de construction de la nouvelle Bibliothèque Nationale et du Musée des civilisations. Naturellement, son ministère relancera ses « traditionnelles» activités culturelles entre autres le festival Vacances Culture, Clap Ivoire, le SILA (Salon International du Livre d’Abidjan)… Sans oublier la 2ème édition du SIAPA (Salon International des Arts Plastiques d’Abidjan) dont la première n’avait pas connu en 2011 le rayonnement qu’on lui prédisait.
Mais, ce que les acteurs culturels attendent surtout du ministre Bandaman, c’est que son ministère ne se substitue pas aux promoteurs d’événements culturels en portant lui-même l’essentiel des projets. Comme on a pu le constater en 2011, et quelque peu en 2012.
Ce qu’ils veulent, c’est que le ministère accompagne les promoteurs culturels tous domaines artistiques confondus, en apportant assistance technique pour certains, aide financière pour d’autres. En 2012, ses soutiens aux initiatives privées se comptaient sur le bout des doigts : le festival des musiques urbaines d’Anoumabo, le Prix Ivoire, le festival international du film des lagunes…pour n’en citer quelques-unes.
Si 2012 fut l’année du livre, 2013 sera celle du cinéma, ainsi l’a décrété le ministre Bandaman. En clair, son département mettra un point d’honneur sur la promotion des événements cinématographiques. Il faudra aussi qu’il manifeste une volonté d’encourager l’ouverture des salles de cinéma, même si cette tâche incombe aux opérateurs privés. Avaliser par exemple, ceux qui désireraient construire ou réhabiliter les salles existantes auprès d’institutions bancaires pour l’obtention de crédit serait par exemple une piste… En tout cas, il faudra donner, en plus des soutiens à la production, un signal fort dans ce sens, parce que, sans salles il n’y a pas de cinéma.
Au niveau de la musique, les attentes sont à la mesure de l’agonie dans laquelle se trouve cette industrie. Les producteurs et autres distributeurs attendent désespérément les box de vente de CD légaux promis par le ministre Bandaman depuis 2011. Cette année, ils espèrent que ces fameux kiosques verront enfin le jour. Ce n’est pas tout, ils attendent également un fonds d’aide à la production, la mise en application de la loi sur la copie privée et de vraies mesures coercitives contre la piraterie. Gages indispensables, selon eux, pour la relance véritable de l’industrie cinématographique.
Au niveau du Burida (Bureau Ivoirien du Droit d’auteur), il faudra doter la structure d’un vrai conseil d’administration, en lieu et place du Comité provisoire et de gestion, comme l’exigent ses textes. Car, à force de perdurer, l’intérim pourrait susciter des mécontentements.
Enfin, il faudra renforcer la présence de la Côte d’Ivoire sur les grands événements culturels internationaux. Le ton a été donné, l’an dernier, avec le Salon du Livre de Paris, celui de Genève et récemment la Foire du livre de Ouagadougou (Filo). Dès le mois prochain, il faudra être présent au 23ème Fespaco (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), qui se tiendra du 23 février au 2 mars prochain. Et à bien d’autres manifestations de grande envergure.
On le voit, les chantiers qui attendent Maurice Bandaman sont immenses. Après un bilan 2012 dans l’ensemble satisfaisant, il n’a pas le droit d’échouer. Et il le sait…
Y. Sangaré
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