Un conflit foncier oppose depuis peu, dans le village de N’Badon situé à la Riviera-Golf, la société civile immobilière (SCI) dénommée «Les jardins d’Eden» et les propriétaires terriens dudit village. Grah Jean- Claude, représentant de la société «Les jardins d’Eden» s’est prononcé, le jeudi 3 janvier 2013, dans un restaurant de la place sur le sujet pour donner sa version des faits. «Les villageois qui ont vendu leur terre, réclament des parcelles qui ne sont pas encore occupées parce que selon eux, la société doit encore de l’argent aux propriétaires terriens. Le terrain des Jardins d’Eden a été acquis depuis 1995. Le ministère n’a jamais réclamé quoi que ce soit. Nous avons un titre foncier, nous sommes dans la légalité et nous n’avons pas de problème avec l’Etat. Sur le terrain, nous avons plus de 600 maisons déjà bâties et près de 400 vendues», a-t-il déploré. Avant d’ajouter que Kokora Beugré Lazare incite les villageois à réclamer de l’argent à la société. Cependant, poursuit-il : «il vend les terrains qui ne sont pas encore exploités par la société. Dans la matinée du jeudi 03 janvier 2013, Kokora Beugré a déployé plus de 30 policiers accompagnés des jeunes du village pour déguerpir le personnel et le matériel de la société par la violence. Ils ont cassé les portes des bureaux avant d’entrer sous un référé du 28 décembre 2012. Or, il y a un procès en justice qui sera délibéré le 07 février 2013», a-t-il indiqué. Sur cette lancée, Grah Jean-Claude a fait savoir ceci: «la communauté villageoise fait un abus de pouvoir sur la société. Nous sommes toujours la victime. Nous ne voyons pas les propriétaires terriens, mais c’est Kokora qui se manifeste chaque fois. Nous ne pouvons pas payer un terrain déjà acquis à chaque génération». A sa suite, des notables du village de N’Badon qui ont requis l’anonymat, ont confirmé l’idée selon laquelle le terrain appartient bel et bien à la société ‘’les Jardins d’Eden’’. «Au nombre des 18 propriétaires terriens, le nom de Kokora Beugré ne figure pas sur la liste. Il est le conseiller du chef actuel du village, il prend ce titre pour faire des malversations. Il n’est pas propriétaire terrien et vole les sites du village pour les revendre et cela ne nous honore pas», ont-ils dénoncé. Joint au téléphone, Kokora Beugré nous a orienté vers le représentant des propriétaires terriens qui a requis aussi l’anonymat. Selon celui-ci, «la société civile immobilière les Jardins d’Eden n’a pas honoré ses engagements auprès des villageois, ils n’ont pas été indemnisés. Les villageois ont saisi le ministère mais rien n’a été fait». Concernant le titre foncier de SCI les Jardins d’Eden, il nous indique : «ce certificat de propriété a été annulé en 2003 parce que acquis frauduleusement. Ils sont sans droit ni titre. Les vraies victimes sont les villageois et aujourd’hui, ils veulent que les Jardins d’Eden quitte le terrain», clarifie t-il.
Solange. K
Solange. K