Tristesse et désolation. C’est la scène que présentait, hier le quartier Biabou 2 situé dans la commune d’Abobo, suite à une opération d’expulsion diligentée par un opérateur économique, Aïdara Moustapha, se réclament propriétaire du site. A notre arrivée dans le quartier, nous avons trouvé plusieurs centaines de personnes assises à même le sol avec leurs bagages éparpillés un peu partout sur ce site. Des temples et des mosquées ont été vidés de leurs occupants sur ordre de Me Gonh Aimé Raoul, l’huissier de justice commis à la tâche aidé par une forte escorte des agents des forces de l’ordre. Les expulsés sont de tous les âges. On compte parmi eux, des invalides, des handicapés, des femmes, des jeunes, des enfants et mêmes des nourrissons âgés de moins d’une semaine. Des élèves en pleine scolarité parmi lesquels certains sont inscrits à la maternelle, sont aux côtés de leurs parents. . Ils s’inquiètent pour leur avenir. « Avec ce que nos parents sont entrain de subir, si rien n’est fait, il est clair que notre année scolaire est hypothéquée. Car depuis le début de l’opération, nous dormons à la belle étoile avec nos parents et n’arrivons plus à aller à l’école. Nous ne comprenons pas exactement ce qui se passe, mais nous demandons aux autorités d’intervenir afin de nous permettre au moins d’achever l’année scolaire ».
Mme Salimata Ouattara : « Ils nous chassent sans mise en demeure, ni mandat d’expulsion »
En l’absence du chef de village Koko Kouassi, nous avons été reçus par Mme Salimata Ouattara, présidente du collectif des expulsés de Biabou 2 et présidente de l’association des démunis de Côte d’Ivoire. A l’en croire, « Ils étaient au nombre de 150 familles déguerpies de l’ancien quartier (Washington) sont venues s’installer ici en 2005. Aujourd’hui, nous sommes environ 200 familles qui vivaient ici au vu et au su de toutes les autorités. Le mardi 08 janvier, dernier un huissier suivi d’un nombre impressionnant d’agents des forces de l’ordre, investissent le quartier et nous intiment l’ordre de vider les lieux. Sans nous laisser le moindre répit, ils commencent aussitôt à jeter toutes nos affaires dehors. Ils ne nous ont présenté aucun mandat d’expulsion, ni mise en demeure. Nous interpellons les autorités communales et gouvernementales afin de trouver une solution à notre situation. Car nous ne comprenons rien. Vous-mêmes avez vu que des nourrisses, des femmes enceintes, des handicapés, et de nombreux élèves sont jetés dans la rue et dorment à la belle étoile… ».
Un gendarme fait expulser un journaliste
Pendant que nous échangeons avec la présidente, Mme Ouattara, l’huissier, suivi des agents des forces de l’ordre, nous intiment l’ordre de sortir du site. Le domicile de cette dame est vidé manu militari. Nous avons approché un collaborateur de l’huissier en vue de savoir les raisons de cette expulsion. Dès l’entame de notre entretien, l’un des gendarmes commis pour cette opération et particulièrement excité, armé de Kalatch en bandoulière, lance des ordres à un agent des Frci : « jetez-moi ce journaliste dehors ». Après nous avoir empêché de réaliser des prises de vue de l’opération. Bien que nous ayons décliné notre identité et présenté notre carte d’identité de journaliste professionnel. Nous nous sommes exécutés sans achever notre reportage. Dommage !
Tienfô Gisèle
Mme Salimata Ouattara : « Ils nous chassent sans mise en demeure, ni mandat d’expulsion »
En l’absence du chef de village Koko Kouassi, nous avons été reçus par Mme Salimata Ouattara, présidente du collectif des expulsés de Biabou 2 et présidente de l’association des démunis de Côte d’Ivoire. A l’en croire, « Ils étaient au nombre de 150 familles déguerpies de l’ancien quartier (Washington) sont venues s’installer ici en 2005. Aujourd’hui, nous sommes environ 200 familles qui vivaient ici au vu et au su de toutes les autorités. Le mardi 08 janvier, dernier un huissier suivi d’un nombre impressionnant d’agents des forces de l’ordre, investissent le quartier et nous intiment l’ordre de vider les lieux. Sans nous laisser le moindre répit, ils commencent aussitôt à jeter toutes nos affaires dehors. Ils ne nous ont présenté aucun mandat d’expulsion, ni mise en demeure. Nous interpellons les autorités communales et gouvernementales afin de trouver une solution à notre situation. Car nous ne comprenons rien. Vous-mêmes avez vu que des nourrisses, des femmes enceintes, des handicapés, et de nombreux élèves sont jetés dans la rue et dorment à la belle étoile… ».
Un gendarme fait expulser un journaliste
Pendant que nous échangeons avec la présidente, Mme Ouattara, l’huissier, suivi des agents des forces de l’ordre, nous intiment l’ordre de sortir du site. Le domicile de cette dame est vidé manu militari. Nous avons approché un collaborateur de l’huissier en vue de savoir les raisons de cette expulsion. Dès l’entame de notre entretien, l’un des gendarmes commis pour cette opération et particulièrement excité, armé de Kalatch en bandoulière, lance des ordres à un agent des Frci : « jetez-moi ce journaliste dehors ». Après nous avoir empêché de réaliser des prises de vue de l’opération. Bien que nous ayons décliné notre identité et présenté notre carte d’identité de journaliste professionnel. Nous nous sommes exécutés sans achever notre reportage. Dommage !
Tienfô Gisèle