La problématique de l’état de droit en Afrique de l’Ouest : Analyse comparée de la situation de la Côte d`Ivoire, de la Mauritanie, du Liberia et de la sierra Leone
La gouvernance des Etats qui sortent de conflits armés pose plusieurs problématiques qui constituent de réels défis quant aux modalités idoines de construction et d’édification de l’Etat de droit en Afrique. Plusieurs pays africains dont ceux de la région ouest de ce continent, parmi lesquels la Côte- d’Ivoire, la Mauritanie, le Liberia et la Sierra Leone, ont connu des conflits de diverses intensités. Les différentes communautés internationale, régionale et sous-régionale ouest africaine et arabe ne sont pas restées inactives quant à la gestion des crises qui ont secoué ces Etats. Elles ont aidé, à leur manière, à gérer et accompagner les processus de sortie de crise parfois avec beaucoup de difficultés aussi bien techniques que pratiques.
L’objectif fondamental d’édification et d’établissement de l’Etat de droit, socle de la stabilité des Etats, a conduit ces organisations à d’intenses productions normatives. Celles-ci sont parfois rentrées en collision avec les architectures, normatives des Etats concernés qui, est-il besoin de le rappeler, ont au-delà des axes de légalité, leur propre culture, leur propre appréhension dans la gestion des crises et conflits. Ce sont ces perspectives endogènes que Losséni CISSE démontre tout le long de cet ouvrage scientifique avec beaucoup de rigueur et de pertinence se servant d’une approche doctrinale juridique appropriée.
Après avoir passé en revue les divers conflits que ces pays ont connus, l’auteur nous invite à de profondes réflexions sur les enjeux communs (et c’est là le maître mot de son approche) auxquels ces pays doivent faire face pour aboutir à l’établissement de l’Etat de droit. Des défis électoraux aux défis sécuritaires qui englobent par ailleurs la lutte contre l’impunité et la réforme du secteur de la sécurité, l’auteur pointe du doigt les exigences qui doivent être ou redevenir - celles des Etats. Il n’omet surtout pas d’inviter les acteurs internationaux à une harmonisation plus poussée de leurs productions normatives avec celles des Etats en question dans le processus global de gestion des conflits, et ce, dans l’optique d’un maintien durable de la paix et de la sécurité.
En ce sens, les Etats africains en général doivent emprunter un nouveau paradigme, celui du partenariat entre eux d’abord et avec ceux du nord ensuite pour atteindre les objectifs de paix et de stabilité visés. Dans tous ces processus, la voix du peuple doit être prise en considération. Losséni CISSE a successivement étudié à l’Université de Paris Est Créteil, à l’ENA à Paris, à l’UNITAR à Genève et à l’IRIC à Yaoundé en 2005. Pour avoir connu l’auteur et son engagement intellectuel et académique pour la Paix en Côted’Ivoire et en Afrique, je puis dire que sa réflexion est le fruit d’un militant de la cause du développement de son continent.
Sans paix, toute idée de développement solide est une vue de l’esprit. C’est pourquoi cette réflexion doit être lue et relue par tous les acteurs des crises de l’Ouest africain analysées avec subtilité par l’auteur.
Jean-Emmanuel PONDI
Professeur titulaire à l’Institut
des Relations Internationales du Cameroun (IRIC)
Membre de l’Académie des Sciences du Cameroun
Commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques françaises
La gouvernance des Etats qui sortent de conflits armés pose plusieurs problématiques qui constituent de réels défis quant aux modalités idoines de construction et d’édification de l’Etat de droit en Afrique. Plusieurs pays africains dont ceux de la région ouest de ce continent, parmi lesquels la Côte- d’Ivoire, la Mauritanie, le Liberia et la Sierra Leone, ont connu des conflits de diverses intensités. Les différentes communautés internationale, régionale et sous-régionale ouest africaine et arabe ne sont pas restées inactives quant à la gestion des crises qui ont secoué ces Etats. Elles ont aidé, à leur manière, à gérer et accompagner les processus de sortie de crise parfois avec beaucoup de difficultés aussi bien techniques que pratiques.
L’objectif fondamental d’édification et d’établissement de l’Etat de droit, socle de la stabilité des Etats, a conduit ces organisations à d’intenses productions normatives. Celles-ci sont parfois rentrées en collision avec les architectures, normatives des Etats concernés qui, est-il besoin de le rappeler, ont au-delà des axes de légalité, leur propre culture, leur propre appréhension dans la gestion des crises et conflits. Ce sont ces perspectives endogènes que Losséni CISSE démontre tout le long de cet ouvrage scientifique avec beaucoup de rigueur et de pertinence se servant d’une approche doctrinale juridique appropriée.
Après avoir passé en revue les divers conflits que ces pays ont connus, l’auteur nous invite à de profondes réflexions sur les enjeux communs (et c’est là le maître mot de son approche) auxquels ces pays doivent faire face pour aboutir à l’établissement de l’Etat de droit. Des défis électoraux aux défis sécuritaires qui englobent par ailleurs la lutte contre l’impunité et la réforme du secteur de la sécurité, l’auteur pointe du doigt les exigences qui doivent être ou redevenir - celles des Etats. Il n’omet surtout pas d’inviter les acteurs internationaux à une harmonisation plus poussée de leurs productions normatives avec celles des Etats en question dans le processus global de gestion des conflits, et ce, dans l’optique d’un maintien durable de la paix et de la sécurité.
En ce sens, les Etats africains en général doivent emprunter un nouveau paradigme, celui du partenariat entre eux d’abord et avec ceux du nord ensuite pour atteindre les objectifs de paix et de stabilité visés. Dans tous ces processus, la voix du peuple doit être prise en considération. Losséni CISSE a successivement étudié à l’Université de Paris Est Créteil, à l’ENA à Paris, à l’UNITAR à Genève et à l’IRIC à Yaoundé en 2005. Pour avoir connu l’auteur et son engagement intellectuel et académique pour la Paix en Côted’Ivoire et en Afrique, je puis dire que sa réflexion est le fruit d’un militant de la cause du développement de son continent.
Sans paix, toute idée de développement solide est une vue de l’esprit. C’est pourquoi cette réflexion doit être lue et relue par tous les acteurs des crises de l’Ouest africain analysées avec subtilité par l’auteur.
Jean-Emmanuel PONDI
Professeur titulaire à l’Institut
des Relations Internationales du Cameroun (IRIC)
Membre de l’Académie des Sciences du Cameroun
Commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques françaises