La Côte d’Ivoire a été classée 96e contre 158e précédemment. Certes il y a un progrès en termes de respect de la liberté de presse dan le pays. Mais il reste en deçà de l’acceptable. Cette « prouesse »est certainement due au fait que depuis un moment, le Conseil national de la presse (Cnp), structure de régulation de ce milieu, a mis un peu d’eau dans son vin. Quant à la guerre qu’il faisait aux journaux de l’opposition. A travers les suspensions tous azimuts de ces journaux. Ce qui a d’ailleurs déstabilisé ces entreprises en termes de rendement financier. Sur la ligne, certains organes qui n’ont pas eu une assise véritable ont vite fait de mettre la clé sous le paillasson. Mais ces quelques points glanés pourraient être mis au compte de l’ex-ministre de la Communication Diakité Coty Souleymane qui a mis en place une politique d’ouverture dans le domaine de la presse et des médias. En fait, face aux problèmes de l’heure, il a joué franc jeu avec les journalistes et hommes de médias de Côte d’ivoire. En appuyant l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) dans sa politique de ramener en Côte d’Ivoire tous leurs camarades (journalistes) qui avaient fui la terreur des hommes de l’actuel régime. Sur la question, ils sont aujourd’hui, nombreux, les journalistes Ivoiriens qui ont regagné la Côte d’Ivoire même si beaucoup restent encore exilés. Aussi, en organisant les états généraux de la presse dans la capitale politique de la Côte d’Ivoire, Coty a-t-il permis aux journalistes de se côtoyer pour aborder les problèmes qui assaillent leur milieu . Une action beaucoup apprécie dans le milieu de la presse ivoirienne. Les journalistes ont estimé que ces moments de réflexion ont permis de toucher du doigt la gangrène qui mine leur milieu. A savoir le problème de salaire et les conditions de travail. Toutefois, si ces quelques points ont été glanés par le régime d’Abidjan il reste beaucoup de choses à faire sur le terrain. La situation salariale est précaire et les conditions de travail difficiles. Le directeur du groupe Cyclone, entreprise éditrice des journaux Lg infos, Le Temps et Prestige Mag, Ousmane Sy Savane, est encore pensionnaire de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Beaucoup d’association de presse et des medias, des syndicats ont donné de la voix en vue de sa libération mais jusqu’à l’heure rien ne bouge. Ces associations continuent leur démarche par la négociation. Une marche a été récemment organisée devant le siège de l’Afp par des Ivoiriens de la diaspora pour demander la libération du Dg de Cyclone. La crise post-électorale a occasionné beaucoup de destruction de bien en côte d’Ivoire et c’est la presse qui a payé le lourd tribut avec le pillage et la destruction des sièges de nombreux organes. La plupart des journalistes de ces organes continue d’être harcelé. Notons que le classement de reporters sans frontière n’a pas vraiment changer au niveau des trois pays européens qui occupaient les premières places l’an dernier. Pour la troisième fois consécutive, la Finlande se distingue comme le pays le plus respectueux de la liberté de la presse. Elle est suivie par les Pays-Bas et la Norvège. Même si sont pris en compte de nombreux critères, les violences exercées contre les journalistes comme le cadre juridique, les pays démocratiques occupent la partie haute du classement.
Renaud Djatchi
Renaud Djatchi
