Aveux ou repentir. Si ce n’en n’est pas, en tout cas les propos tenus par le juge Tia Koné le samedi dernier, dans son village y ressemblent. A l’occasion de la cérémonie d’installation officielle du sous-préfet de Gbangbegouiné, son village natale, l’ex-président de la Cour suprême, Tia Koné, le samedi 09 février dernier dans son village de Gbangbegouiné, en présence des ministres chargé des Affaires présidentielles Ibrahim Ouattara, des Eaux et Forêts, Mathieu Babaud Darret et Albert Mabri Toikeusse, du plan et du développement est revenu sur le rejet de la candidature du docteur Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2000. Au cours de cette cérémonie, le célèbre magistrat a fait de révélations troublantes sur ce sombre épisode de l’histoire de la Côte d’Ivoire. Tia Koné a apporté de précisions sur le fameux arrêt n° E 001/2000 que la Cour suprême dont il était le président a rendu en son audience du 6 octobre 2000 pour, selon ses propres termes, lever les malentendus que cette décision n’a pas manqué en son temps et même aujourd’hui encore de susciter. Il a décidé de témoigner maintenant, selon lui, pour apporter sa contribution à la réconciliation nationale.
Tia Koné jure qu’il n’a jamais été dit dans cet arrêt que le président de la République n’était pas Ivoirien. « Cet arrêt à notre grand regret a causé un grand tort au concerné, à sa famille et à bien d’autre Ivoiriens », reconnait-il. C’est pourquoi, il a tenu à s’excuser auprès de toutes ces personnes. Pour reparer définitivement cette injustice, Tia Koné recommande « fermement » à ses pairs magistrats de rétablir le président de la République dans son honorabilité au plan judiciaire. Pour lui, tous les malentendus survenus sont à mettre sur le compte des manipulations politiciennes. Tia Koné est allé plus loin dans sa démarche de recherche de solutions à la réconciliation en dénonçant l’article 35 de notre loi fondamentale qu’il juge absurde et vide de sens, voire incongru. Selon lui, si l’on avait voulu faire une application stricte de son interprétation, aucun des postulants à l’élection présidentielle de 2000 n’en auraient été dignes. « Nous avons, à défaut de pouvoir agir autrement, procédé à une transposition du présent au passé, pour réussir à faire admettre que ceux qui habitaient ce lopin de terre, à l’époque de la colonie française devenue par la suite la République de Côte d’Ivoire, étaient déjà Ivoiriens », a-t-il expliqué. Tia Koné a ajouté que les membres de la Cour suprême de l’époque ont appliqué les dispositions de l’article 35 par devoir de juge.
Il espère voir toutes ces aspérités mises à nu avec le temps. Il n’a pas manqué au passage de relever le caractère « perfide et pernicieux » de cet article. En ce sens que cet article a établi « malicieusement » deux catégories d’Ivoiriens. A savoir d’un côté les ultras privilégiés qui ont seuls le droit d’être candidats à l’élection présidentielle et de l’autre d’autres qui n’ont pas ce droit. Le ministre Mabri Toikeusse a rappelé, si besoin en était encore, que la réussite du PND dont il a la charge repose sur deux éléments essentiels qui dépendent des populations. Ce sont, selon lui, la réconciliation et la justice. C’est pourquoi il a salué l’acte de son aîné Tia Koné qui s’inscrit dans ce cadre. Le cadet du chef de l’Etat, Ibrahim Ouattara, parrain de cette cérémonie d’installation du sous-préfet a rappelé avoir été « sincèrement frustré à l’époque par les propos tenus sur son frère aîné ». Toutefois il a tenu à exprimer à Tia Koné le « pardon de lui et sa famille ».
Rahoul Sainfort (Correspondant régional)
Tia Koné jure qu’il n’a jamais été dit dans cet arrêt que le président de la République n’était pas Ivoirien. « Cet arrêt à notre grand regret a causé un grand tort au concerné, à sa famille et à bien d’autre Ivoiriens », reconnait-il. C’est pourquoi, il a tenu à s’excuser auprès de toutes ces personnes. Pour reparer définitivement cette injustice, Tia Koné recommande « fermement » à ses pairs magistrats de rétablir le président de la République dans son honorabilité au plan judiciaire. Pour lui, tous les malentendus survenus sont à mettre sur le compte des manipulations politiciennes. Tia Koné est allé plus loin dans sa démarche de recherche de solutions à la réconciliation en dénonçant l’article 35 de notre loi fondamentale qu’il juge absurde et vide de sens, voire incongru. Selon lui, si l’on avait voulu faire une application stricte de son interprétation, aucun des postulants à l’élection présidentielle de 2000 n’en auraient été dignes. « Nous avons, à défaut de pouvoir agir autrement, procédé à une transposition du présent au passé, pour réussir à faire admettre que ceux qui habitaient ce lopin de terre, à l’époque de la colonie française devenue par la suite la République de Côte d’Ivoire, étaient déjà Ivoiriens », a-t-il expliqué. Tia Koné a ajouté que les membres de la Cour suprême de l’époque ont appliqué les dispositions de l’article 35 par devoir de juge.
Il espère voir toutes ces aspérités mises à nu avec le temps. Il n’a pas manqué au passage de relever le caractère « perfide et pernicieux » de cet article. En ce sens que cet article a établi « malicieusement » deux catégories d’Ivoiriens. A savoir d’un côté les ultras privilégiés qui ont seuls le droit d’être candidats à l’élection présidentielle et de l’autre d’autres qui n’ont pas ce droit. Le ministre Mabri Toikeusse a rappelé, si besoin en était encore, que la réussite du PND dont il a la charge repose sur deux éléments essentiels qui dépendent des populations. Ce sont, selon lui, la réconciliation et la justice. C’est pourquoi il a salué l’acte de son aîné Tia Koné qui s’inscrit dans ce cadre. Le cadet du chef de l’Etat, Ibrahim Ouattara, parrain de cette cérémonie d’installation du sous-préfet a rappelé avoir été « sincèrement frustré à l’époque par les propos tenus sur son frère aîné ». Toutefois il a tenu à exprimer à Tia Koné le « pardon de lui et sa famille ».
Rahoul Sainfort (Correspondant régional)