L’eau est une ressource indispensable à la vie des êtres vivants. Pour les êtres humains, cela l’est encore plus. Et le confort vital ne serait sans l’eau. Au point où l’accès à l’eau potable, prend une part importante dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Malheureusement, dans les zones urbaines, il arrive que l’eau vienne à manquer. Les habitants des sous-quartiers de Yopougon, principalement ceux de Niangon-Nord et Maroc font depuis cinq jours, l’amère expérience de la pénurie d’eau.
Stéphanie, Mariam et Alida sont élèves au Collège Carnot, un établissement privé du côté de Niangon-Sud. A la place du corsage blanc et de la jupe bleu, elles sont en tenues civiles en cette soirée du 11 Février 2013 avec en mains des bidons de 20 litres. «Où est-ce qu’elles partent, ces jeunes filles ?», telle est notre interrogation. « Nous allons vers la mosquée chercher de l’eau. Cela fait pratiquement 5 jours que nous n’avons pas de l’eau », nous lancent-elles, avec un brin de gêne. La raison, c’est qu’elles ne sont pas habituées à pareille besogne. « Moi, ça me fait bizarre quand-même de transporter l’eau. Nous sommes à star-tonnerre ou quoi ? », s’interroge l’une d’entre-elles alors que nous nous aventurons vers, ce qui va se révéler être la source du problème lié à cette coupure. Mais chez l’ensemble des populations riveraines, il n’y a qu’un seul fautif à cette coupure. « Comment peut-on avoir des installations dans un quartier pareil sans faire des entretiens.
Et aujourd’hui, sous le prétexte qu’un tuyau est cassé, nous sommes privés d’eau. Est-ce que les gens s’imaginent qu’on peut vivre sans eau ? Il y a des personnes du troisième âge qui vivent seules, elles n’ont pas la force de certaines personnes ici pour aller vers la cité CIE, se procurer de l’eau », clame un riverain qui refuse de dévoiler son identité. Qu’à cela ne tienne, dans cette galère, les habitants ont trouvé des parades. « Moi, je trouve cette situation déplorable. Mais comme j’ai une voiture, chaque matin et cela depuis le jeudi 7 février, je pars chercher l’eau vers la base CIE de Niangon chez un ami. Je fais deux tours qui correspondent à 200 litres d’eau. C’est notre consommation journalière », explique Kouamé Romuald, Agent de Banque à la retraite. Qui espère que la SODECI (Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire), réussira à résoudre au plus vite cette situation déplorable.
L’origine de la rupture d’eau
A la SODECI, les complaintes des femmes et des ménages semblent avoir eu un écho favorable, et les techniciens sont à pied d’œuvre pour reconnecter lesdits quartiers à l’eau. Selon, Dacruz Dominique, directeur général Adjoint, chargé de l’exploitation que nous rencontrons auprès des techniciens, la rupture de la fourniture en eau, est partie de la rupture des tuyaux de ‘’diamètre 400’’, conduisant ce précieux liquide pour la desserte des foyers. « Cette canalisation s’est rompue le 8 Février. Elle était posée de façon convenable, selon les règles de l’art. Malheureusement, l’occupation de la zone de servitude et les constructions anarchiques ont aggravé l’érosion sous cette canalisation. Ce qui a provoqué un ravin sous une profondeur de 7 mètres sur une profondeur de 18 mètres. Ce tuyau étant resté par la suite à l’air libre et n’ayant plus de support, cette canalisation s’est rompue », a expliqué le DGA, chargé de l’exploitation. A l’en croire, s’il y avait eu un respect scrupuleux des règles d’urbanisme, ce problème d’adduction d’eau n’aurait pas fait irruption dans le quotidien des habitants de ce quartier. Puisqu’autour des canalisations de cette envergure, poursuit-il, il ne devait avoir de construction et ce dans un rayons de 20 m.
Ce que fait la SODECI ?
A la question de savoir, ce que fait la SODECI, seule compagnie détentrice du service exclusif de distribution d’eau en Côte d’Ivoire, M. Dacruz Dominique, qui a tenu à présenter ses « excuses pour tout ce désagrément subi » par les clients de son entreprise, a indiqué que ces équipes techniques sont au four et au moulin pour rétablir l’adduction en eau à Yopougon Niangon-Nord et Maroc. « Nous sommes ici présents sur le chantier de réparation de la canalisation entre le quartier Maroc et le quartier Niangon-Nord. Nos équipes sont à pied d’œuvre, depuis vendredi jusqu’à ce jour pour reconstituer les tuyaux qui ont rompu et établir le réseau. Avant de poser les canalisations, il était question de remblayer une grande partie de ce ravin. Ce qui a nécessité déjà à peu près 250 tonnes de terre qu’on a dû apporter. Actuellement, toutes les pièces de reconstitution de ce réseau sont disponibles. Elles seront posées et stabilisées par la suite avec des ouvrages à béton. Ce qui nécessite un délai à mon sens. Nous avons commencé depuis le vendredi 8 à travailler sur ce site, disons que d’ici la fin de la semaine, c’est-à-dire samedi ; nous allons procéder à la remise en eau complète et totale du réseau », a-t-il promis
En attendant l’ONEP distribue de l’eau
L’Office national de l’eau potable (ONEP), structure sous-tutelle du ministère des Infrastructures économiques, est au côté des populations du quartier Maroc. A titre gracieux, il distribue de l’eau en attendant le rétablissement total de la desserte classique. Mais cette distribution ne se fait pas dans la tranquillité. Ici, à la vue des camions citernes, ce sont les clameurs des ménagères. Qui répètent en chœur : « On veut de l’eau ; on veut de l’eau ». Et l’impatience des ménagères virent le plus rapidement possible au désordre. A la vue des camions, et peut-être las d’attendre, les enfants et dames s’agglutinent tous devant le robinet de la citerne. Toute chose qui cause plus de souci au bienfaiteur (ONEP). « Hier, (Ndlr dimanche 10 février), les citernes ont fait plusieurs tours mais il y a eu plus d’eau versée que recueillie. C’est pourquoi, moi, je préfère ne pas m’y aventurer. Je viens juste pour voir le spectacle !», lance une dame trainait dans les environs. Pour le Dg de l’ONEP, Berthé Ibrahiman, la distribution d’eau aux populations en détresse est l’une des missions assignées à la structure qu’il dirige. « Depuis une année et demie, dès lors que nous constatons un déficit de production d’eau dans la ville d’Abidjan, nous procédons par l’alimentation des quartiers avec des camions citernes. L’approvisionnement de ce quartier a été accentué à partir du moment où nous avons constaté une rupture de cette canalisation de diamètre 400 (gros tuyau) tels que cela vous a été expliqué par le DGA de la SODECI ». Au delà de cette situation qu’il juge difficile, Berthé Ibrahiman pense que le bout du tunnel n’est pas loin et que d’ici à la fin de l’année 2013, le déficit en eau dans la commune de Yopougon pourrait être un vieux souvenir. « Ce qu’on pourrait dire aux populations, c’est qu’il se déroule actuellement des travaux, notamment le doublement de la capacité de production de la station de traitement d’eau de Niangon ». Ce sont au total 8 camions citernes ayant un volume de 9000m 3 qui desservent les populations en attendant le retour à la normale.
Le ministère de la Construction interpellé
Sur l’emprise de la canalisation qui s’est affaissée avant de rompre, les règles de l’urbanisme et de la viabilisation semblent avoir été foulées aux pieds. A la place des réserves de couloirs dans un rayons de 20m comme il est codifié dans les règles d’urbanisme, se trouve des habitations. Pis, à moins de 5m de cet ouvrage du quartier de Niangon-Nord extension, existe un petit hôtel de fortune. Quoiqu’il rend sans doute service aux racoleurs dudit quartier et peut-être d’ailleurs, il convient d’interpeller le ministère de la Construction afin qu’il joue au mieux son rôle de police pour mettre fin à l’anarchie urbain. Car, même autour des champs captant, il existe aujourd’hui des habitations.
K. Hyacinthe
Stéphanie, Mariam et Alida sont élèves au Collège Carnot, un établissement privé du côté de Niangon-Sud. A la place du corsage blanc et de la jupe bleu, elles sont en tenues civiles en cette soirée du 11 Février 2013 avec en mains des bidons de 20 litres. «Où est-ce qu’elles partent, ces jeunes filles ?», telle est notre interrogation. « Nous allons vers la mosquée chercher de l’eau. Cela fait pratiquement 5 jours que nous n’avons pas de l’eau », nous lancent-elles, avec un brin de gêne. La raison, c’est qu’elles ne sont pas habituées à pareille besogne. « Moi, ça me fait bizarre quand-même de transporter l’eau. Nous sommes à star-tonnerre ou quoi ? », s’interroge l’une d’entre-elles alors que nous nous aventurons vers, ce qui va se révéler être la source du problème lié à cette coupure. Mais chez l’ensemble des populations riveraines, il n’y a qu’un seul fautif à cette coupure. « Comment peut-on avoir des installations dans un quartier pareil sans faire des entretiens.
Et aujourd’hui, sous le prétexte qu’un tuyau est cassé, nous sommes privés d’eau. Est-ce que les gens s’imaginent qu’on peut vivre sans eau ? Il y a des personnes du troisième âge qui vivent seules, elles n’ont pas la force de certaines personnes ici pour aller vers la cité CIE, se procurer de l’eau », clame un riverain qui refuse de dévoiler son identité. Qu’à cela ne tienne, dans cette galère, les habitants ont trouvé des parades. « Moi, je trouve cette situation déplorable. Mais comme j’ai une voiture, chaque matin et cela depuis le jeudi 7 février, je pars chercher l’eau vers la base CIE de Niangon chez un ami. Je fais deux tours qui correspondent à 200 litres d’eau. C’est notre consommation journalière », explique Kouamé Romuald, Agent de Banque à la retraite. Qui espère que la SODECI (Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire), réussira à résoudre au plus vite cette situation déplorable.
L’origine de la rupture d’eau
A la SODECI, les complaintes des femmes et des ménages semblent avoir eu un écho favorable, et les techniciens sont à pied d’œuvre pour reconnecter lesdits quartiers à l’eau. Selon, Dacruz Dominique, directeur général Adjoint, chargé de l’exploitation que nous rencontrons auprès des techniciens, la rupture de la fourniture en eau, est partie de la rupture des tuyaux de ‘’diamètre 400’’, conduisant ce précieux liquide pour la desserte des foyers. « Cette canalisation s’est rompue le 8 Février. Elle était posée de façon convenable, selon les règles de l’art. Malheureusement, l’occupation de la zone de servitude et les constructions anarchiques ont aggravé l’érosion sous cette canalisation. Ce qui a provoqué un ravin sous une profondeur de 7 mètres sur une profondeur de 18 mètres. Ce tuyau étant resté par la suite à l’air libre et n’ayant plus de support, cette canalisation s’est rompue », a expliqué le DGA, chargé de l’exploitation. A l’en croire, s’il y avait eu un respect scrupuleux des règles d’urbanisme, ce problème d’adduction d’eau n’aurait pas fait irruption dans le quotidien des habitants de ce quartier. Puisqu’autour des canalisations de cette envergure, poursuit-il, il ne devait avoir de construction et ce dans un rayons de 20 m.
Ce que fait la SODECI ?
A la question de savoir, ce que fait la SODECI, seule compagnie détentrice du service exclusif de distribution d’eau en Côte d’Ivoire, M. Dacruz Dominique, qui a tenu à présenter ses « excuses pour tout ce désagrément subi » par les clients de son entreprise, a indiqué que ces équipes techniques sont au four et au moulin pour rétablir l’adduction en eau à Yopougon Niangon-Nord et Maroc. « Nous sommes ici présents sur le chantier de réparation de la canalisation entre le quartier Maroc et le quartier Niangon-Nord. Nos équipes sont à pied d’œuvre, depuis vendredi jusqu’à ce jour pour reconstituer les tuyaux qui ont rompu et établir le réseau. Avant de poser les canalisations, il était question de remblayer une grande partie de ce ravin. Ce qui a nécessité déjà à peu près 250 tonnes de terre qu’on a dû apporter. Actuellement, toutes les pièces de reconstitution de ce réseau sont disponibles. Elles seront posées et stabilisées par la suite avec des ouvrages à béton. Ce qui nécessite un délai à mon sens. Nous avons commencé depuis le vendredi 8 à travailler sur ce site, disons que d’ici la fin de la semaine, c’est-à-dire samedi ; nous allons procéder à la remise en eau complète et totale du réseau », a-t-il promis
En attendant l’ONEP distribue de l’eau
L’Office national de l’eau potable (ONEP), structure sous-tutelle du ministère des Infrastructures économiques, est au côté des populations du quartier Maroc. A titre gracieux, il distribue de l’eau en attendant le rétablissement total de la desserte classique. Mais cette distribution ne se fait pas dans la tranquillité. Ici, à la vue des camions citernes, ce sont les clameurs des ménagères. Qui répètent en chœur : « On veut de l’eau ; on veut de l’eau ». Et l’impatience des ménagères virent le plus rapidement possible au désordre. A la vue des camions, et peut-être las d’attendre, les enfants et dames s’agglutinent tous devant le robinet de la citerne. Toute chose qui cause plus de souci au bienfaiteur (ONEP). « Hier, (Ndlr dimanche 10 février), les citernes ont fait plusieurs tours mais il y a eu plus d’eau versée que recueillie. C’est pourquoi, moi, je préfère ne pas m’y aventurer. Je viens juste pour voir le spectacle !», lance une dame trainait dans les environs. Pour le Dg de l’ONEP, Berthé Ibrahiman, la distribution d’eau aux populations en détresse est l’une des missions assignées à la structure qu’il dirige. « Depuis une année et demie, dès lors que nous constatons un déficit de production d’eau dans la ville d’Abidjan, nous procédons par l’alimentation des quartiers avec des camions citernes. L’approvisionnement de ce quartier a été accentué à partir du moment où nous avons constaté une rupture de cette canalisation de diamètre 400 (gros tuyau) tels que cela vous a été expliqué par le DGA de la SODECI ». Au delà de cette situation qu’il juge difficile, Berthé Ibrahiman pense que le bout du tunnel n’est pas loin et que d’ici à la fin de l’année 2013, le déficit en eau dans la commune de Yopougon pourrait être un vieux souvenir. « Ce qu’on pourrait dire aux populations, c’est qu’il se déroule actuellement des travaux, notamment le doublement de la capacité de production de la station de traitement d’eau de Niangon ». Ce sont au total 8 camions citernes ayant un volume de 9000m 3 qui desservent les populations en attendant le retour à la normale.
Le ministère de la Construction interpellé
Sur l’emprise de la canalisation qui s’est affaissée avant de rompre, les règles de l’urbanisme et de la viabilisation semblent avoir été foulées aux pieds. A la place des réserves de couloirs dans un rayons de 20m comme il est codifié dans les règles d’urbanisme, se trouve des habitations. Pis, à moins de 5m de cet ouvrage du quartier de Niangon-Nord extension, existe un petit hôtel de fortune. Quoiqu’il rend sans doute service aux racoleurs dudit quartier et peut-être d’ailleurs, il convient d’interpeller le ministère de la Construction afin qu’il joue au mieux son rôle de police pour mettre fin à l’anarchie urbain. Car, même autour des champs captant, il existe aujourd’hui des habitations.
K. Hyacinthe