x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le lundi 25 février 2013 | Le Patriote

23ème Fespaco Le cinéma africain s’éveille à Ouagadougou

Silence ! Moteur, ça tourne…Depuis samedi, l’Afrique fait son cinéma dans la capitale burkinabé. La 23ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou a ouvert officiellement ses portes dans l’imposant Stade du 4 Août de cette ville en pleine expansion. En l’absence du Président Blaise Compaoré, c’est son Premier ministre Luc-Adolphe Tiao qui a solennellement donné le clap d’ouverture sur la piste d’athlétisme, actionnant, comme si on était sur un plateau de tournage, le format grandeur nature de la pancarte que les réalisateurs utilisent. Et cela, sous le regard attentif de Mmes Chantal Compaoré, Première Dame du Burkina Faso et marraine du Fespaco, et Silvia Bongo Ondimba, qui représentait son époux, le Chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba dont le pays est cette année l’invité du Festival. Et aussi de Mme Irina Bokova, Directeur général de l’Unesco, en visite au Burkina Faso. Peu avant, le ministre burkinabé de la Culture et du Tourisme, Baba Hama avait plaidé pour une réorganisation du secteur du cinéma. Cela va, à ses yeux, favoriser une meilleure organisation du métier. « Nous devons faire en sorte que la dimension sociale du cinéma prenne de l’ampleur dans une Afrique en proie aux conflits et aux crise », a poursuivi l’ancien délégué général du Fespaco. Ensuite, le ministre Baba Hama a lancé un vibrant appel pour la ratification de la charte africaine de la culture. « Il faut doter nos pays d’infrastructures culturelles», a-t-il insisté. De son côté, M. Simon Compaoré, Maire de Ouagadougou, a dit toute la fière de sa cité d’accueillir depuis 1969, la fête du cinéma africain. « Le Fespaco a donné à Ouagadougou sa notoriété », a-t-il reconnu, tout en soulignant que l’édition 2013 fera de cette cité, « la ville du partage, de l’amitié et de la fraternité entre les populations». Autres moments forts de cette cérémonie d’ouverture, le concert donné par la star de la musique nigériane Flavour qui a fait danser les travées du Stade du 4 Août, garnies d’un public assez respectable, et surtout « Wakatt », la fresque proposée par le chorégraphie burkinabé Seydou Boro, qui a offert, en quatre tableaux, aux spectateurs une belle balade au cœur de quatre danses, dont deux du terroir burkinabé, à savoir la danse gourounsi et le warba (les deux autres étant la Salsa et la danse contemporaine). Au total, 101 films en compétition officielle repartis dans 7 catégories et 68 films hors compétition seront projetés durant le festival. Parmi eux, 20 films sont en lice pour le très convoité Etalon d’Or de Yennenga, distinction suprême de ce festival. Le Fespaco 2013, ce sera également les rencontres professionnelles et surtout un colloque un colloque international sur le thème, «Cinéma africain et politiques publiques en Afrique». Il s’agira pour les professionnels du cinéma de réfléchir sur l’impact des politiques publiques en Afrique sur les cinémas du continent. «Nous devons, ensemble faire en sorte que ce colloque ne soit pas un de plus, mais véritablement la matrice fondatrice de la renaissance des cinémas d’Afrique. En rangs serrés, nous devons oser des plaidoyers plausibles, réalistes, intégrateurs, qui feront du continent africain, celui du devenir du cinéma mondial», exhorte Michel Ouédraogo, Délégué général du Fespaco. Le festival s’achèvera samedi prochain au Stade du 4 Août. Ce jour-là, le successeur de «Pégase», du Marocain Mohamed Mouftaki, lauréat de l’Etalon d’Or de Yennenga en 2011 sera connu. En attendant, on sait au moins une chose, ce ne sera pas un film ivoirien, puisque que la Côte d’Ivoire n’a aucun représentant dans la compétition long métrage.

Y. Sangaré, envoyé spécial à Ouagadougou
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ