Des coups de feu ont retenti aux environs de 8 heures, hier mardi 5 mars 2013, dans la commune de Yopougon, à l’espace appelé ‘’lavage’’, qui sert de gare routière. Cet espace a été bouclé par des hommes en armes dont la mission consistait à chasser tous les occupants du terrain, aussi bien les chauffeurs de taxi, les passagers que les petits commerçants sur le lieu. Les chauffeurs qui ont tenté de s’interposer, ont vite fait de rebrousser chemin face aux rafales de balles des Frci et des policiers. Ces derniers ont tout rasé, y compris les petits commerces qui se sont développés aux alentours de cette gare de fortune. Le secteur est clôturé par des feuilles de tôle, et est désormais sous haute surveillance. Seulement quelques rares chauffeurs protestaient çà et là, mais loin du site. Après la chasse à l’homme, les représentants des syndicats et les chauffeurs exerçant sur cette gare ont tenu une rencontre pour se donner une conduite à tenir face à cette situation. Ils entendent réagir, dans les jours à venir, sur le site.
«Ils sont allés se réunir pour arrêter un mot d’ordre. Ce qu’ils ont fait là, on va tout détruire. Personne ne va nous chasser d’ici», martèle un chauffeur très en colère. Les populations vivant dans le secteur sont en phase avec les manifestants. Elles tiennent à ce que cette gare ne soit pas fermée. «Si on les enlève ici, comment les gens vont faire pour aller au travail. C’est ici que tout le monde emprunte son véhicule pour aller au travail ou faire des courses. C’est un carrefour. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts et non aux intérêts des populations. Pourtant, c’est grâce à nous qu’ils sont dans les bureaux climatisés», lance une dame dans les décombres de son maquis que les forces de l’ordre ont détruit. Selon des indiscrétions, le terrain litigieux appartiendrait à Djirabou Benoit, ex-député de Yopougon, qui souhaite maintenant le mettre en valeur.
Fatime Souamée
«Ils sont allés se réunir pour arrêter un mot d’ordre. Ce qu’ils ont fait là, on va tout détruire. Personne ne va nous chasser d’ici», martèle un chauffeur très en colère. Les populations vivant dans le secteur sont en phase avec les manifestants. Elles tiennent à ce que cette gare ne soit pas fermée. «Si on les enlève ici, comment les gens vont faire pour aller au travail. C’est ici que tout le monde emprunte son véhicule pour aller au travail ou faire des courses. C’est un carrefour. Ils ne pensent qu’à leurs intérêts et non aux intérêts des populations. Pourtant, c’est grâce à nous qu’ils sont dans les bureaux climatisés», lance une dame dans les décombres de son maquis que les forces de l’ordre ont détruit. Selon des indiscrétions, le terrain litigieux appartiendrait à Djirabou Benoit, ex-député de Yopougon, qui souhaite maintenant le mettre en valeur.
Fatime Souamée