«Cinéma africain et politiques publiques en Afrique », c’est le thème autour duquel s’est déroulée du 23 Février au 02 Mars dernier dans la capitale du Faso, la 23ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO). Parmi les 755 films candidats, seulement 101 ont eu le privilège de se mesurer les uns aux autres lors de ce festival considéré comme le plus grand rendez-vous cinématographique panafricain. Si cette compétition a reconnu le mérite et recompensé des cinéastes pour la qualité de leurs productions, le Fespaco 2013 a surtout été l’occasion pour les professionnels du 7ème art de penser l’avenir de leur métier sur le continent lors d’un colloque tenu les mardi 26 et mercredi 27 Février dernier. Au terme de ces deux jours de travaux, les professionnels du cinéma ont proposé plusieurs pistes pour la relance de l’industrie cinématographique en Afrique. Entre autres la mise en place d’un fonds d’avance sur les recettes au niveau de chaque Etat, la mise en application des instruments juridiques afin de booster la production cinématographique. Diagnostiquant le mal qui plombe le developpement du cinéma africain, ils se sont indignés devant l’insuffisance de réseaux de formations spécialisés, la disparition des salles, le non respect des droits d’auteur, la faiblesse et la discontinuité de la production, l’inertie des organisations professionnelles des cinéastes... Appelant également les Chefs d’Etat à passer le cap de la simple volonté politique pour prendre les décisions politiques en faveur d’un cinéma africain épanoui, les professionnels du cinéma souhaitent l’activation des outils et des instruments régionaux et sous-régionaux afin de garantir une expression libre du ton et de favoriser une production cinématographique de qualité.
Soulignons que cette 23ème édition du Fespaco a accordé une place de choix à la femme en confiant la présidence des 7 jurys du concours au genre féminin. Histoire de promouvoir leur place dans le cinéma africain.
Francis Kouamé
Soulignons que cette 23ème édition du Fespaco a accordé une place de choix à la femme en confiant la présidence des 7 jurys du concours au genre féminin. Histoire de promouvoir leur place dans le cinéma africain.
Francis Kouamé