Les chefs d'Etat des pays du Fleuve Mano étaient hier, à Conakry, pour apporter leur soutien à la Guinée. Officiellement, il s’agit d’une visite de travail et d’amitié, pour manifester la solidarité des chefs d’Etat, et leur pays à la Guinée. Depuis quelques semaines, la Guinée est à nouveau menacée d'entrer en ébullition. L'opposition réclame des élections législatives depuis prés de deux ans. Le Président Alpha Condé, semble être désormais résolus à y aller. Toutefois, le choix de l'opérateur technique chargé de la mise à jour de la liste électorale pose problème. Des manifestations sont régulièrement organisées à Conakry et dans d'autres localités du pays. Des morts et des blessés ont été enregistrés. Des diplomates craignent le pire, d'autant que la plupart des leaders de l'opposition guinéenne, sont convoqués à partir de jeudi 14 mars 2013, à la police. Des observateurs redoutent qu'ils soient tous mis aux arrêts et que la situation socio-politique devienne plus explosive dans le pays. Quelques pessimistes, parlent même de risques d'un coup d'Etat. Les Présidents ivoiriens, sierra léonais et libériens vont donc essayer de rapprocher les points de vue, et aider à apaiser la situation en Guinée. L'occasion de cette journée de solidarité, sert de prétexte, à des observateurs pour demander à la Cedeao de s'impliquer dans le dialogue entre le gouvernement togolais et son opposition. Quelques téméraires parlent même, d'un appui et davantage d'implication extérieure, en guise de garantie, au niveau du dialogue républicain ivoirien. Les décisions contenues dans le communiqué final, la 42ème réunion de la conférence des chefs d'Etat avaient invité la sous-région à agir avec plus d'efficacité pour accompagner les pays membres de l’organisation, à réaliser des processus démocratiques transparents et consensuels ; à œuvrer au renforcement de la bonne gouvernance dans l'espace Cedeao.
C.K
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