Une belle initiative. Le département des Lettres de modernes de l’UFR Langues, Littératures et Civilisations de l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, dirigé par le Pr Jérémie Kouadio, initie, désormais, des rencontres littéraires. Avec en toile de fond, un auteur qui vient présenter ses œuvres aux étudiants et naturellement expliquer les motivations qui les sous-tendent. L’objectif, selon lui, est de faire revenir le débat à l’université. Mercredi dernier, c’est la célèbre écrivaine Véronique Tadjo qui a donné le ton de cette initiative. Peu avant qu’elle ne se prête volontiers aux questions des étudiants, quatre éminents enseignements de ce département ont, tour à tour, décortiqué les livres de Véronique Tadjo et son style littéraire. Il s’agit des Professeurs Coulibaly Adama et Konandri Virginie, tous deux Maîtres, de conférences d’une part et d’autre part des Docteurs Adom Marie Clémence et Assi Diane, Maîtres assistants. Ensuite, l’auteure s’est laissé aller à quelques confidences. C’est ainsi qu’on a appris que l’histoire de Mamy Watta, dont elle en a tiré une œuvre à succès, lui a été racontée quand elle avait 12 ans. Véronique Tadjo a aussi confié avoir beaucoup lu Jean-Marie Adiaffi, chez qui, a-t-elle relevé, «c’est la poésie qui domine». De même, Véronique Tadjo a fait savoir que l’amour, qui est omniprésente dans l’essentiel de ses œuvres, est «la base de tout». S’agissant de «L’ombre d’Imana», qui évoque le génocide rwandais, elle a dit l’avoir écrit par «devoir de mémoire». En définitive, les échanges ont été conviviaux et les étudiants, visiblement ravis, n’ont pas caché leur joie d’avoir passé un si bon moment avec Véronique Tadjo, dont les textes sont justement étudiés au Département des Lettres modernes. «Je souhaite que quelques thèses puissent se faire sur le travail de Véronique (Tadjo)», a conclu le Pr Kouadio, avant d’annoncer que le prochain invité est Venance Konan, Grand Littéraire d’Afrique Noire 2012 avec son ouvrage «Edem Kodjo : un homme, un destin»
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