Salubrité urbaine : Le Président de la République va équiper 169 communes

La salle Félix Houphouët Boigny de l’hôtel du district d’Abidjan a abrité hier, la réunion préparatoire de la cérémonie de remise officielle du matériel de salubrité aux communes de l’intérieur du pays. Le matériel en question est remis par le Président de la République. C’est Touré Saïd, coordonateur du Programme Présidentiel d’Urgence (PPU) qui a annoncé la bonne nouvelle aux maires et préfets, présents massivement dans la salle. «Le Président de la République va offrir du matériel de salubrité d’une valeur de 4 263 104 648 FCFA aux communes de l’intérieur du Pays. C’est la contribution du PPU à l’assainissement de l’environnement», a-t-il indiqué. Le don présidentiel se compose comme suit : 8 chargeuses ; 16 camions-bennes; 26 camions-bennes preneuses et 135 tracteurs-remorques. Il sera reparti comme suit : huit grandes villes dont la population est estimée à plus de 100 000 habitants recevront chacune une chargeuse et deux camions-bennes. 26 villes moyennes dont la population est comprise entre 40 000 et 99 999 habitants recevront chacune un camion-benne preneuse. Cinquante-deux villes intermédiaires dont la population est comprise entre 10000 et 39999 habitants auront chacune un tracteur et une remorque. Quatre-vingt-trois villes dont la population est estimée à moins de 10000 recevront également un tracteur et une remorque. Ce don, a expliqué Touré, est l’amorce d’un processus qui s’étendra aux autres villes. L’objectif étant de pérenniser le ramassage des ordures ménagères. Une convention sera donc signée entre l’Agence nationale de la salubrité urbaine (ANASUR) et les communes bénéficiaires. Celles-ci auront un cahier des charges qu’elles devront scrupuleusement respecter (voir encadré). Le ministre de l’Environnement et de la salubrité urbaine, Allah Kouadio Remi a saisi cette occasion pour exposer les difficultés de la gestion des ordures. Elles sont de trois ordres. « La première difficulté est le comportement des populations. Cette problématique représente la plus grande difficulté pour tous les acteurs de la salubrité que nous sommes (ministère, collectivités territoriales, corps préfectoral et opérateurs du secteur. Ensuite vient le financement des activités de salubrité. Enfin, la capacité des opérateurs de la Côte d’Ivoire à mener à bien des activités de collectes des ordures. Si une solution est la gestion intégrée par un seul opérateur économique au niveau d’Abidjan, l’autre est le renforcement des capacités des villes de l’intérieur pour la gestion de ces questions de salubrité par elles-mêmes», a expliqué le ministre Allah Kouadio. Son département, a-t-il déclaré, travaille à faire des propositions au gouvernement pour amener «nos populations à changer de comportement». A cela s’ajoute une restructuration du fonds de financement des programmes de salubrité urbaine et cela, selon Allah Kouadio Remi, devrait permettre d’aboutir à une plus grande efficacité dans la collecte des ressources affectées à la gestion de la salubrité afin d’alléger le poids de cette activité sur le budget de fonctionnement de l’Etat. Les sachets plastiques, a-t-il indiqué, feront également l’objet de disposition. Dao Maïmouna