Depuis quelques années, la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti) a habitué ses téléspectateurs à «Bonjour x année », émission au cours de laquelle plusieurs humoristes viennent gratifier le public d’histoires drôles. Prisées par les téléspectateurs, ces émissions où l’on ne sert que du rire (ce qui n’est pas mauvais en soi) ont, il faut l’admettre, littéralement volé la vedette aux représentations théâtrales sur la chaîne de télévision nationale. Et pourtant, des décennies en arrière, “Théâtre chez nous”, cette émission entièrement consacrée à l’art des planches avait largement marqué les hommes et femmes de la génération 80-90 et même un peu après. Qui ne se souvient pas de ces soirées théâtrales au cours desquelles, Gondo Pierre, à travers «Adama Champion», une pièce de l’ensemble Kotéba donnait de la bonne humeur aux téléspectateurs de la Rti d’alors? Ils sont certainement nombreux ces Ivoiriens nostalgiques des années fastes du théâtre ivoirien où Adjé Daniel parcourait le pays et faisait salle comble à ces différentes représentations
Les raisons d’une dégringolade
Elles sont bien derrière nous, ces années où certains concepts tels que «le Didiga» de feu Bernard Zadi Zaourou, «la griotique» d’Aboubacar Touré et de Niangoran Porquet parcouraient les écrits d’intellectuels rompus aux questions d’esthétique et de théâtre. Que s’est-il passé pour qu’en l’espace de deux décennies, le théâtre ivoirien s’écroule au point où les tentatives de retour entreprises par la nouvelle génération des Diallo Ticouai Vincent, Léa Dubois et Marie Louise Asseu etc. soient couronnées d’insuccès? S’interroge-t-on depuis quelques années dans le milieu. Sur cette question, les avis sont partagés. Si pour certains spécialistes à l’instar de Guédéba Martin cette débâcle est due au manque criant de salles, Bienvenu Néba, de son côté, considère que le mal se trouve ailleurs: Selon cet enseignant de diction, il se pose un problème de véritables praticiens. Car, de son point de vue, il y aurait plus de théoriciens que de praticiens. Alors que bien d’autres à l’image de Gbi De fer, pointent du doigt la Rti, qu’ils accusent de taxer fortement la diffusion du théâtre sur ses antennes. Bref, chacun y va de sa propre analyse.
L’espoir est permis
Doit-on à la lumière de ce qui précède se résigner et se résoudre à accepter cette situation sans envisager une thérapie? Certainement non. D’autant qu’il semble que la volonté politique y est. En effet, il y a un peu plus d’un an, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du théâtre, le ministre de la Culture et de la francophonie Maurice Kouakou Bandaman avait affirmé que le théâtre ivoirien ne mourra pas parce que le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris l`engagement de faire en sorte que tous les arts y compris le théâtre retrouvent leurs lettres de noblesse. Même si jusqu’ici, la promesse de réhabiliter les salles de spectacles et d’entreprendre des tournées faite, depuis l’an dernier, tarde à se réaliser, il faut espérer que l’année 2013 sonne le retour du théâtre ivoirien sur les antennes que seules les émissions humoristiques ne sauraient faire vivre.
Francis Kouamé
Les raisons d’une dégringolade
Elles sont bien derrière nous, ces années où certains concepts tels que «le Didiga» de feu Bernard Zadi Zaourou, «la griotique» d’Aboubacar Touré et de Niangoran Porquet parcouraient les écrits d’intellectuels rompus aux questions d’esthétique et de théâtre. Que s’est-il passé pour qu’en l’espace de deux décennies, le théâtre ivoirien s’écroule au point où les tentatives de retour entreprises par la nouvelle génération des Diallo Ticouai Vincent, Léa Dubois et Marie Louise Asseu etc. soient couronnées d’insuccès? S’interroge-t-on depuis quelques années dans le milieu. Sur cette question, les avis sont partagés. Si pour certains spécialistes à l’instar de Guédéba Martin cette débâcle est due au manque criant de salles, Bienvenu Néba, de son côté, considère que le mal se trouve ailleurs: Selon cet enseignant de diction, il se pose un problème de véritables praticiens. Car, de son point de vue, il y aurait plus de théoriciens que de praticiens. Alors que bien d’autres à l’image de Gbi De fer, pointent du doigt la Rti, qu’ils accusent de taxer fortement la diffusion du théâtre sur ses antennes. Bref, chacun y va de sa propre analyse.
L’espoir est permis
Doit-on à la lumière de ce qui précède se résigner et se résoudre à accepter cette situation sans envisager une thérapie? Certainement non. D’autant qu’il semble que la volonté politique y est. En effet, il y a un peu plus d’un an, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du théâtre, le ministre de la Culture et de la francophonie Maurice Kouakou Bandaman avait affirmé que le théâtre ivoirien ne mourra pas parce que le chef de l’Etat Alassane Ouattara a pris l`engagement de faire en sorte que tous les arts y compris le théâtre retrouvent leurs lettres de noblesse. Même si jusqu’ici, la promesse de réhabiliter les salles de spectacles et d’entreprendre des tournées faite, depuis l’an dernier, tarde à se réaliser, il faut espérer que l’année 2013 sonne le retour du théâtre ivoirien sur les antennes que seules les émissions humoristiques ne sauraient faire vivre.
Francis Kouamé