Le conclave des artistes sur la reforme Bureau ivoirien du droit d’auteur(Burida) a pris fin hier en début de soirée à la salle Christian Lattier du Palais de la culture d’Abidjan. Au terme d’une longue plénière. Prévu pour deux jours, il a finalement duré 72 heures. Cela témoigne de l’intérêt que les artistes, qui y participaient, portent à cette institution. Pendant donc trois jours, plus d’une centaine de sociétaires du Burida, repartis dans quatre commissions, ont planché sur les travaux de l’avant-projet de reforme de cette structure, réalisés par le Comité provisoire de gestion du Burida, et aussi sur les mécanismes pour rendre « leur maison », plus efficiente. Et, comme on s’y attendait un peu, on est passé par toutes les émotions : de chaudes empoignades à la fraternité en passant par des débats houleux.
Déjà, le lundi peu après la pause-café sanctionnant la cérémonie d’ouverture de ces assises présidée en personne par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, Tolio Anatole et Noël Dourey se sont échauffés. Pour une question de préalable, ces deux chanteurs ont failli en venir aux mains. Le premier appuyait la volonté de Jack Delly qui souhaitait, qu’avant toute chose, le rapport d’audit diligenté par la tutelle sur la gestion du Burida, qui révèle des détournements, soit porté à la connaissance de l’assistance. Ce qu’a réfuté Noël Dourey, arguant que cela n’était pas nécessaire pour continuer les travaux. Finalement, les esprits vont se calmer, grâce aux interventions des uns et des autres, pour faire place à la réflexion. Là encore, les échanges seront vifs, parfois tranchants, lors des travaux en commission, notamment sur l’avant-projet de reforme du Burida. Les 69 articles de ce texte seront passés au peigne fin, histoire d’élucider les zones d’ombre. Par exemple, la qualité de membre associé du Burida (article 10) a été longuement débattue, et les propositions du Comité provisoire de gestion, qui conditionnaient ce statut à la production d’un certain nombre d’œuvres, ont été battues en brèche. Pour les participants, on est artiste dès qu’on a réalisé un produit. S’agissant de la politique sociale, le conclave a écarté du revers de la main l’idée d’une clinique médicale pour les artistes, optant plutôt pour le recours à une maison d’assurance.
De même, il a fait d’intéressantes suggestions pour la dynamisation du Burida et l’amélioration de l’environnement des artistes. Le document final sera remis dans les prochains jours au ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. En attendant, il faut l’avouer, les artistes ont fait preuve d’une grande maturité au cours de ces trois jours d’intenses réflexions. Pour une fois, ils ont mis de côté leurs intérêts personnels et surtout leurs égos, surdimensionnés pour certains, pour privilégier ceux du Burida. Conscients que c’est en se donnant la main qu’ils pourront sauver leur « maison » commune. Fait rare pour être souligné, une standing-ovation pour Mme Irène Vieira, Directrice générale du Burida. Les artistes entendaient ainsi saluer cette dynamique femme pour avoir mis le Burida sur de bons rails. Dans l’histoire de cette institution, cela n’était jamais arrivé. Preuve que le Burida a tourné définitivement la page des tourments. Et c’est mieux comme ça…
Y. Sangaré
Déjà, le lundi peu après la pause-café sanctionnant la cérémonie d’ouverture de ces assises présidée en personne par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, Tolio Anatole et Noël Dourey se sont échauffés. Pour une question de préalable, ces deux chanteurs ont failli en venir aux mains. Le premier appuyait la volonté de Jack Delly qui souhaitait, qu’avant toute chose, le rapport d’audit diligenté par la tutelle sur la gestion du Burida, qui révèle des détournements, soit porté à la connaissance de l’assistance. Ce qu’a réfuté Noël Dourey, arguant que cela n’était pas nécessaire pour continuer les travaux. Finalement, les esprits vont se calmer, grâce aux interventions des uns et des autres, pour faire place à la réflexion. Là encore, les échanges seront vifs, parfois tranchants, lors des travaux en commission, notamment sur l’avant-projet de reforme du Burida. Les 69 articles de ce texte seront passés au peigne fin, histoire d’élucider les zones d’ombre. Par exemple, la qualité de membre associé du Burida (article 10) a été longuement débattue, et les propositions du Comité provisoire de gestion, qui conditionnaient ce statut à la production d’un certain nombre d’œuvres, ont été battues en brèche. Pour les participants, on est artiste dès qu’on a réalisé un produit. S’agissant de la politique sociale, le conclave a écarté du revers de la main l’idée d’une clinique médicale pour les artistes, optant plutôt pour le recours à une maison d’assurance.
De même, il a fait d’intéressantes suggestions pour la dynamisation du Burida et l’amélioration de l’environnement des artistes. Le document final sera remis dans les prochains jours au ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. En attendant, il faut l’avouer, les artistes ont fait preuve d’une grande maturité au cours de ces trois jours d’intenses réflexions. Pour une fois, ils ont mis de côté leurs intérêts personnels et surtout leurs égos, surdimensionnés pour certains, pour privilégier ceux du Burida. Conscients que c’est en se donnant la main qu’ils pourront sauver leur « maison » commune. Fait rare pour être souligné, une standing-ovation pour Mme Irène Vieira, Directrice générale du Burida. Les artistes entendaient ainsi saluer cette dynamique femme pour avoir mis le Burida sur de bons rails. Dans l’histoire de cette institution, cela n’était jamais arrivé. Preuve que le Burida a tourné définitivement la page des tourments. Et c’est mieux comme ça…
Y. Sangaré