Interview/Olivier Akoto (Commissaire général) : “Le FICAD œuvre au brassage des peuples”

La 9ème édition du Festival international de la culture et des arts de Daoukro (FICAD) se tiendra du 23 au 31 mars prochain, autour du thème, «Réconciliation et paix». Commissaire général de l’événement, M. Olivier Akoto, qui en est aussi l’initiateur, dévoile les principales articulations de ce FICAD 2013. Aussi explique t-il les objectifs que cette initiative poursuit. Le Patriote : Quels sont les enjeux de cette 9ème édition du FICAD ? Olivier Akoto : Ils sont énormes. Il faut déjà savoir que le 9ème FICAD a pour particularité la promotion de la cohésion sociale, à travers les arts et la culture. L’enjeu principal, c’est de rassembler tous les fils de la Côte d’Ivoire. Ce sera le socle de l’édition de cette année. LP : Quelles seront justement les grandes articulations de l’événement ? O.A : Nous aurons naturellement la grande foire gastronomique et commerciale, avec en ligne de mire la promotion de nos valeurs traditionnelles, culturelles et touristiques. Il y aura également la grande parade carnavalesque qui verra la participation de toutes les couches socioprofessionnelles, le concours culinaire qui fait la promotion des mets traditionnels, les prestations de danses traditionnelles baoulé de la région. Et afin de favoriser la cohésion, la danse Odi Dom Bié d’Assuéfry, dans la région de Tanda, et Ahiwo Orchestra seront de la partie. En faisant converger des danses abron et attié vers celles des baoulé, nous voulons donner un signal fort pour le brassage des peuples. Ce n’est pas tout. Il y aura aussi du théâtre, la soirée de beauté marquée par l’élection de la Miss Carnaval et surtout la sortie touristique à Bédiékobenankro, village situé dans le département de Daoukro où nous allons célébrer la fête de Pâques avec les populations locales éprises de paix. Nous attendons 1000 festivaliers cette année à Daoukro. L.P : Et les innovations ? O.A : Nous avons décidé de joindre cette année, l’utile à l’agréable. Et l’innovation majeure sera la formation des acteurs culturels du département de Daoukro et de la région de l’Iffou. Nous avons sollicité des encadreurs de l’Insaac, qui vont instruire les opérateurs culturels sur les rudiments de leur métier. En plus, cette 9ème édition mettra un point d’honneur sur le volet social, à travers une grande campagne médicale. Ainsi, nous aurons, durant trois jours, une opération de don de sang, avec des séances de dépistage gratuit et de sensibilisation au VIH/Sida. L.P : Qu’en est-il de la participation du Sénégal, annoncé comme pays invité ? O.A : Je vous rassure que le Sénégal sera bel et bien là, avec un groupe artistique. Nous sommes en train de régler les derniers détails de cette participation. L.P : La sortie touristique était initialement prévue à Agni-Assikassou. Pourquoi aura-t-elle finalement lieu dans un autre village? O.A : Il faut savoir que chaque année, nous sommes sollicités par plusieurs villages qui veulent qu’on vienne boucler la boucle chez eux. Mais, nous tenons compte du dynamisme des différents mutuels. Et le village de Bédiékobenankro vient d’être électrifié avec adduction d’eau potable. Et le dimanche 31 mars, les populations vont fêter cela. Nous avons décidé d’y aller pour les encourager dans leur initiative. Le FICAD œuvre à la promotion du patrimoine de Daoukro. Nous ne pouvons donc qu’accompagner ces mutuelles dynamiques. Et l’an prochain, nous reviendrons à Agni-Assikassou. L.P : Nous sommes pratiquement à 48 heures de l’événement. Où en êtes-vous avec les préparatifs ? O.A : Nous sommes fin prêts. Toute la ville de Daoukro est en train de faire son toilettage. Toute la population est mobilisée par pour accueillir les 1000 festivaliers que nous attendons. Le Premier ministre, qui est le parrain de la manifestation, M. Daniel Kablan Duncan, est invité. Les ministres Raymonde Goudou-Coffie et Moïse Koumoué Koffi, qui est un digne fils de Daoukro, co-parrainent ce 9ème FICAD. Ils sont aussi attendus à Daoukro. Je profite de l’occasion, pour exhorter le public ivoirien à effectuer le déplacement à Daoukro, afin de découvrir le patrimoine culturel de cette localité et également contribuer au brassage des peuples. Aux habitants de Daoukro, je demande de réserver un accueil chaleureux à tous ceux qui se rendront dans la ville. La culture doit être le socle d’une paix durable. Réalisée par Y. Sangaré