L’équipe d’Alassane Ouattara tente vainement de trouver des arguments, des explications et même des excuses pour justifier les coupures intempestives d’électricité et apaiser la colère des uns et des autres. Peine perdue, les ivoiriens ne retiennent qu’une seule chose : le délestage est effectif dans notre pays et le gouvernement a du mal à trouver une solution durable. Acculé et sans programme précis pour mettre un terme au drame que vit le peuple, le ministre Adama Toungara a cru ingénieux de lui jeter à la face, lors de l’une de ses nombreuses interviews fleuves que «même en France, il y a des coupures de courant». Très mal inspiré monsieur le ministre en charge de l’Energie, des mines et du pétrole. Véritable sortie de route ! N’empêche que l’on peut concéder au collaborateur de Ouattara, ces propos qui sentent l’agacement. En d’autres termes, le ministre intime l’ordre aux consommateurs d’arrêter de les fatiguer, car ils ne sont pas les seuls au monde à connaitre la galère qu’engendrent les coupures d’électricité. Même la France, la grande métropole connait pareille situation. Le hic c’est que le ministre n’est pas assez courageux pour reconnaitre que les coupures de courant en France ne sont pas récurrentes comme c’est le cas en Côte d’Ivoire. A l’hexagone, elles sont si rares que cela relève même de la surprise générale. A Abidjan, sous Ouattara, c’est tout le contraire. Quand le courant n’est pas interrompu dans un quartier ne serait ce que pour quelques heures, l’on est surpris. Et pourtant, que n’avait pas annoncé Adama Toungara alors dans l’opposition. Sous le pseudonyme de Touré Maférima il faisait des contributions très acerbes dans les journaux qui leurs sont proches. A la tête de la Commission de l’énergie au sein du Rdr Touré Maférima, ou si vous voulez Adama Touungara faisait des démonstrations dont lui seul avait le secret pour prouver que dès que le mentor parviendrait au pouvoir, la Côte d’Ivoire sortirait à jamais des ténèbres. Depuis le 11 avril 2011 que ce rêve longtemps caressé s’est réalisé, les hommes forts de la rue Lépic n’ont jusque là pas trouvé un début de solution aux problèmes des ivoiriens. Conséquences, chaque jour, une partie du district d’Abidjan n’est pas fournie en électricité. C’est ce qui s’appelle le délestage. Toute chose que ne veut pas reconnaitre Adama Toungara.
Paterne Ougueye Yves
Paterne Ougueye Yves
