Le Palais de la Culture d’Abidjan et l’ONG Abidjan Festival initient, à partir de demain, mercredi 27 mars et ce jusqu’au vendredi au 29 mars, la première édition du festival Afriky Mousso. Pourquoi un tel événement ? Quelles en sont les motivations ? Dans cet entretien, Liliane Kié, qui pilote l’organisation, fait la lumière sur cette manifestation placée sous le parrainage du ministre Jeanne Peuhmond, conseillère spéciale du Chef de l’Etat, chargée du genre et des affaires sociales.
Le Patriote : Que recherchez-vous en initiant un festival consacré uniquement aux femmes ?
Liliane Kié : Ce festival, on le fait dans l’optique de fédérer les femmes du milieu des arts et de la culture pour que nous montrions à la face du monde qu’elles contribuent à la vie de leur pays, sur le plan économique, social et culturel.
L.P : Mais, il y a longtemps que les femmes jouent ce rôle. Pourquoi alors avoir attendu maintenant pour initier une telle action ?
LK : Il faut savoir que la Palais de la culture veut aussi prendre sa place dans ce genre d’événement. L’image qu’on lui donne, c’est la location des salles, et l’accueil des spectacles des particuliers, alors que la mission du Palais de la culture est aussi de produire des événements, de faire la promotion des arts et de la culture. C’est pourquoi, le Palais de la culture a saisi l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, pour essayer à sa façon de contribuer à faire avancer cette idée de donner sa place à la femme, en faisant la promotion du genre.
L.P : Quelles seront les grandes articulations de ce festival ?
LK : Il en y aura plusieurs. Nous aurons des conférences-débats, un défilé de mode, une dédicace d’ouvrages, un concert de musique et une exposition d’œuvres d’art plastiques et aussi d’œuvres d’artisanes, mais essentiellement faites par des femmes.
L.P : Quelles sont les artistes qui ont été retenues, et les critères qui ont milité en faveur de leur choix?
LK : Nous avons d’abord tenu compte de la compétence, puis de l’expérience. Les femmes que nous avons retenues par exemple pour le défilé de mode sont pionnières dans ce domaine. Il s’agit d’Angybell, Michèle Yakice et Miss Zahui. Pour la musique, nous avons pris une pionnière, Allah Thérèse, et autour d’elle, nous avons réuni toutes les générations. Nous allons retrouver à ce festival, les femmes de toutes les générations.
L.P : Et la thématique qui va guider les réflexions lors des conférences débats ?
LK : La thématique principale, c’est la femme. Pour cette édition, le première thème, c’est «l’égalité des chances hommes et femmes dans l’éducation et l’emploi ». Aujourd’hui, il faut qu’on ait des femmes, au même titre que les hommes dans tous les domaines. Il sera animé par une spécialiste de ce domaine, à savoir Mme Yao Euphrasie. Et le deuxième thème, c’est «Les persistances des mutilations génitales féminines». Aujourd’hui, grâce à Dieu, les Nations unies ont adopté une loi pour qu’on mette fin à cela. Mais, ce n’est pas tous les pays qui s’y engagent. Nous pensons qu’avec cet événement, nous allons contribuer à notre façon à arrêter ce phénomène de l’excision. Une jeune femme qui a écrit sur l’excision partagera avec le public son expérience de fille excisée. Cela permettra à toutes les jeunes filles qui sont excisées et qui n’ont pas le courage d’en parler, de se dévoiler afin qu’elles puissent être prises en charge.
L.P : Il semble que, pour cette première édition, le festival s’ouvre déjà à la sous-région…
LK : Effectivement. Cette année, nous recevrons des femmes du Burkina Faso. Leur particularité, recycler les sachets plastiques usagés pour en faire des objets d’art. Quand elles ont entendu parler du festival, elles ont décidé de se joindre à nous pour partager leurs expériences avec les femmes ivoiriennes. L’espace Uemoa regroupe huit pays. Nous voulons qu’ils se sentent concernés par ce festival. C’est pourquoi, nous allons l’organiser chaque année jusqu’à ce que nous nous rendions compte que nous avons la possibilité d’aller hors de la Côte d’Ivoire, parce que ces pays auront adoubé le festival.
L.P : Envisagez-vous justement de le rendre itinérant ?
LK : D’emblée, le festival Afriky Mousso est basé en Côte d’Ivoire. Mais, si l’un des pays de la sous-région désire l’accueillir, il est possible que nous nous y rendions pour le tenir.
Réalisée par Y. Sangaré
Le Patriote : Que recherchez-vous en initiant un festival consacré uniquement aux femmes ?
Liliane Kié : Ce festival, on le fait dans l’optique de fédérer les femmes du milieu des arts et de la culture pour que nous montrions à la face du monde qu’elles contribuent à la vie de leur pays, sur le plan économique, social et culturel.
L.P : Mais, il y a longtemps que les femmes jouent ce rôle. Pourquoi alors avoir attendu maintenant pour initier une telle action ?
LK : Il faut savoir que la Palais de la culture veut aussi prendre sa place dans ce genre d’événement. L’image qu’on lui donne, c’est la location des salles, et l’accueil des spectacles des particuliers, alors que la mission du Palais de la culture est aussi de produire des événements, de faire la promotion des arts et de la culture. C’est pourquoi, le Palais de la culture a saisi l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme, pour essayer à sa façon de contribuer à faire avancer cette idée de donner sa place à la femme, en faisant la promotion du genre.
L.P : Quelles seront les grandes articulations de ce festival ?
LK : Il en y aura plusieurs. Nous aurons des conférences-débats, un défilé de mode, une dédicace d’ouvrages, un concert de musique et une exposition d’œuvres d’art plastiques et aussi d’œuvres d’artisanes, mais essentiellement faites par des femmes.
L.P : Quelles sont les artistes qui ont été retenues, et les critères qui ont milité en faveur de leur choix?
LK : Nous avons d’abord tenu compte de la compétence, puis de l’expérience. Les femmes que nous avons retenues par exemple pour le défilé de mode sont pionnières dans ce domaine. Il s’agit d’Angybell, Michèle Yakice et Miss Zahui. Pour la musique, nous avons pris une pionnière, Allah Thérèse, et autour d’elle, nous avons réuni toutes les générations. Nous allons retrouver à ce festival, les femmes de toutes les générations.
L.P : Et la thématique qui va guider les réflexions lors des conférences débats ?
LK : La thématique principale, c’est la femme. Pour cette édition, le première thème, c’est «l’égalité des chances hommes et femmes dans l’éducation et l’emploi ». Aujourd’hui, il faut qu’on ait des femmes, au même titre que les hommes dans tous les domaines. Il sera animé par une spécialiste de ce domaine, à savoir Mme Yao Euphrasie. Et le deuxième thème, c’est «Les persistances des mutilations génitales féminines». Aujourd’hui, grâce à Dieu, les Nations unies ont adopté une loi pour qu’on mette fin à cela. Mais, ce n’est pas tous les pays qui s’y engagent. Nous pensons qu’avec cet événement, nous allons contribuer à notre façon à arrêter ce phénomène de l’excision. Une jeune femme qui a écrit sur l’excision partagera avec le public son expérience de fille excisée. Cela permettra à toutes les jeunes filles qui sont excisées et qui n’ont pas le courage d’en parler, de se dévoiler afin qu’elles puissent être prises en charge.
L.P : Il semble que, pour cette première édition, le festival s’ouvre déjà à la sous-région…
LK : Effectivement. Cette année, nous recevrons des femmes du Burkina Faso. Leur particularité, recycler les sachets plastiques usagés pour en faire des objets d’art. Quand elles ont entendu parler du festival, elles ont décidé de se joindre à nous pour partager leurs expériences avec les femmes ivoiriennes. L’espace Uemoa regroupe huit pays. Nous voulons qu’ils se sentent concernés par ce festival. C’est pourquoi, nous allons l’organiser chaque année jusqu’à ce que nous nous rendions compte que nous avons la possibilité d’aller hors de la Côte d’Ivoire, parce que ces pays auront adoubé le festival.
L.P : Envisagez-vous justement de le rendre itinérant ?
LK : D’emblée, le festival Afriky Mousso est basé en Côte d’Ivoire. Mais, si l’un des pays de la sous-région désire l’accueillir, il est possible que nous nous y rendions pour le tenir.
Réalisée par Y. Sangaré