Près d’un millier d’aficionados du son cubain ont été bien servis, samedi, lors du concert-grand
public haut en couleurs de Grupo Compay Segundo du Buena Vista Social Club, dans une salle
Ernesto Djédjé / Lougah François (1500 places) du Palais de la culture de Treichville-Abidjan où le systeme de climatisation était fort défaillant.
Presque tous en costards et tous en tenues sombres, 9 musiciens cubains se sont mis au boulot dès 19 h. Ils sont emmenés par le joyeux lead-vocal Hugo Garzon et le pimpant guitariste en chef Félix Martinez Montero, sans oublier Salvador Repilado Labrada, serein à la contrebasse. Les Cubains conjuguent à merveille sons de clarinette, de guitare, de contrebasse, de saxo, de conga et de cymbale ou de castagnette. Cela donne «Macusa»,
«Saboroso», «Anita», «Las Flores de la Vida» ou le mythique «Chan Chan», quelques unes des chansons du répertoire des héritiers de Compay Segundo, fondateur du groupe en 1955, avant que l’a mort ne l’emporte en 2003.
A l’exécution de chacun des titres, toujours suivie d’une petite pause d’oxygénation, ils ne ratent
pas leur cible. Blancs, métisses ou mulâtres et noirs, tous dansent par petits groupes, des couples de connaisseurs s’enthousiasment, à l’avant-scène et dans la salle. Certains sont vêtus de chemise cubaines, d’autres sont coiffés de Panama. Et quand la musique se tait Bamba Bakary en profite avec un brin de maladresse. Le présentateur demande de la patience aux spectateurs pressés de suivre la suite du spectacle et signale dans la foulée la présence dans la salle d’un ministre. «Coulibaly Gninima, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, un féru de la musique salsa», dira-t-il. Mais pour lui prouver qu’ils n’en ont cure, les spectateurs le ramènent rapidement à l’ordre. «Musique, musique, musique», protestent-ils. Le public insiste et l’humoriste finit par disparaître. Pour laisser le show se poursuivre.
Vers la fin du spectacle, l’immense Hugo Gazon présente ses complices d’une soirée pleine. Il passe par la suite le micro à un clarinettiste. A son tour, le chanteur est vivement ovationné par le public.
Mais c’est Félix Martinez qui rafle tous les honneurs, Panama bien posé sur la tête. Puis intervient, enfin, la fin. Juste après un nouveau titre, à la demande du public, debout, à qui Bamba Bakary vient encore forcer la main. Les Abidjanais ont aussi droit un bonus : «Guantaramera», classique cubain le plus connu au monde emprunté à José Fernández Díaz, dit Joseíto Fernández.
Le lendemain dimanche, le groupe devrait remettre le couvert, en privé, au Palais des congrès de l’Hôtel Ivoire, à Cocody. Gracias aux enfants de Fidel Castro !
Schadé Adédé
schadeci@yahoo.fr
public haut en couleurs de Grupo Compay Segundo du Buena Vista Social Club, dans une salle
Ernesto Djédjé / Lougah François (1500 places) du Palais de la culture de Treichville-Abidjan où le systeme de climatisation était fort défaillant.
Presque tous en costards et tous en tenues sombres, 9 musiciens cubains se sont mis au boulot dès 19 h. Ils sont emmenés par le joyeux lead-vocal Hugo Garzon et le pimpant guitariste en chef Félix Martinez Montero, sans oublier Salvador Repilado Labrada, serein à la contrebasse. Les Cubains conjuguent à merveille sons de clarinette, de guitare, de contrebasse, de saxo, de conga et de cymbale ou de castagnette. Cela donne «Macusa»,
«Saboroso», «Anita», «Las Flores de la Vida» ou le mythique «Chan Chan», quelques unes des chansons du répertoire des héritiers de Compay Segundo, fondateur du groupe en 1955, avant que l’a mort ne l’emporte en 2003.
A l’exécution de chacun des titres, toujours suivie d’une petite pause d’oxygénation, ils ne ratent
pas leur cible. Blancs, métisses ou mulâtres et noirs, tous dansent par petits groupes, des couples de connaisseurs s’enthousiasment, à l’avant-scène et dans la salle. Certains sont vêtus de chemise cubaines, d’autres sont coiffés de Panama. Et quand la musique se tait Bamba Bakary en profite avec un brin de maladresse. Le présentateur demande de la patience aux spectateurs pressés de suivre la suite du spectacle et signale dans la foulée la présence dans la salle d’un ministre. «Coulibaly Gninima, garde des Sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, un féru de la musique salsa», dira-t-il. Mais pour lui prouver qu’ils n’en ont cure, les spectateurs le ramènent rapidement à l’ordre. «Musique, musique, musique», protestent-ils. Le public insiste et l’humoriste finit par disparaître. Pour laisser le show se poursuivre.
Vers la fin du spectacle, l’immense Hugo Gazon présente ses complices d’une soirée pleine. Il passe par la suite le micro à un clarinettiste. A son tour, le chanteur est vivement ovationné par le public.
Mais c’est Félix Martinez qui rafle tous les honneurs, Panama bien posé sur la tête. Puis intervient, enfin, la fin. Juste après un nouveau titre, à la demande du public, debout, à qui Bamba Bakary vient encore forcer la main. Les Abidjanais ont aussi droit un bonus : «Guantaramera», classique cubain le plus connu au monde emprunté à José Fernández Díaz, dit Joseíto Fernández.
Le lendemain dimanche, le groupe devrait remettre le couvert, en privé, au Palais des congrès de l’Hôtel Ivoire, à Cocody. Gracias aux enfants de Fidel Castro !
Schadé Adédé
schadeci@yahoo.fr