L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci) a organisé la cérémonie officielle marquant son demi-siècle d’existence, le mercredi 28 mars 2013 à l’Auditorium de la Bourse du travail de Treichville. Et ce, devant Mme Henriette Dagri Diabaté, la Grande Chancelière de l’Ordre national, de Marcel Zadi Kessy, président du Conseil Economique et Social, par ailleurs patron de la cérémonie, du tout 1er secrétaire général de l’Ugtci, le ministre Lambert Amon Tanoh. Le thème retenu pour cette célébration est, «l’Ugtci, face aux nouveaux enjeux du développement de la Côte d’Ivoire». Selon François Amichia, maire de la commune de Treichville, en choisissant cette thématique, les travailleurs s’inscrivent dans la dynamique de la reconstruction du pays et dans l’atteinte de l’objectif de pays émergent à l’horizon 2020, vœu cher au président de la République. François Amichia a affirmé que 50 ans dans la vie d’une organisation «constitue un temps de rétrospection, de bilan et surtout de projection sur la base des expériences et des acquis». Joseph Léon, Ebagnerin secrétaire général de l’Union des travailleurs, a dit vouloir marquer ce demi-siècle par le ‘’sceau du jubilé d’or’’. De son avis, certes ‘’la lutte syndicale a glané beaucoup de lauriers, mais elle ne s’est pas faite sans difficulté. D’où ce regard rétrospectif, sur un demi-siècle d’actions et de vécus’’. Cependant, Joseph Léon Ebagnerin a affirmé que loin de tomber dans le satisfecit, l’Ugtci doit ‘’être une halte nécessaire à la réflexion constructive’’ afin de lui offrir ‘’les instruments lui permettant de définir, de manière prospective, les axes majeurs qui devront guider sa marche en avant’’. Au cours de la cérémonie, une conférence inaugurale sur l’histoire du syndicalisme ivoirien à été prononcée par le tout 1er secrétaire de l’Ugtci, l’ex-ministre de l’Education nationale, Lambert Amon Tanoh. Après un exposé sur la naissance de l’Union, le ministre Amon Tanoh a fait une autocritique de la maison qu’il a dirigée avant d’indiquer le rôle d’un syndicat dans un pays en développement. De l’avis du conférencier, un syndicat ne doit pas ‘’être l’appendice d’un parti politique’’. Pour lui, les grèves devraient se faire après l’épuisement total des voies du dialogue. «Tout chômage volontaire mérite suspension, tout comme tout travail mérite un salaire», a-t-il laissé entendre. Jusqu’au 6 avril 2013, l’Ugtci va meubler cet anniversaire par des journées portes ouvertes.
Ben T.
Ben T.