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Art et Culture Publié le vendredi 5 avril 2013 | LG Infos

Musique/ Alpha Blondy, Tiken Jah : La panne d’inspiration

© LG Infos Par Nathan Kone
Cinéma : la grande première de "Alpha Blondy, un combat pour la liberté", un film de Dramane Cissé et de Antoinette Delafin
Jeudi 10 novembre 2011. Abidjan. Cinema Primavera, galerie Prima center, Marcory Zone 4. Naky Sy Savané, promotrice du Festival international "Miroirs et cinemas des Lagunes", présente "Alpha Blondy, un combat pour la liberté", en grande première, sous la presidence de la grande chancelière de l`Ordre national, Mme Henriette Dagri-Diabaté et du Ministre de la Culture, Bandaman Maurice
Figures emblématiques de la musique ivoirienne, porteurs d’espoir pour une certaine jeunesse fanatique du continent, il y a quelques années, à travers leurs œuvres d’engagement, Alpha Blondy et Tiken Jah, artistes reggae ne sont plus les mêmes depuis bientôt deux ans. Intervenant régulièrement sur le terrain politique, pour ce qui concerne notamment la crise ivoirienne, les deux hommes ont perdu des repères. Preuve d’un sérieux manque d’inspiration qui devait pourtant les aider à produire des œuvres de conscientisation des hommes politiques, face aux nombreuses dérives observées dans les pays africains et singulièrement en Côte d’Ivoire. Depuis maintenant 24 mois et la prise de pouvoir de l’actuel Président ivoirien, c’est avec difficulté que Blondy et Tiken Jah parviennent à produire des œuvres poignantes. Si le premier s’en est efforcé, le second lui, n’arrive plus à concevoir un simple couplet. Du coup, leur carrière musicale commence à prendre un coup. Et pour éviter de tomber dans l’oubli, ils n’hésitent plus à s’aventurer sur le terrain politique pour agresser ouvertement le camp de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo. Pour un artiste comme Alpha Blondy, engagé à la défense du mieux être des populations africaines, quel est l’intérêt pour celles-ci d’attendre Blondy affirmer que «Laurent Gbagbo est un malade mental»? Cela peut-il aider l’artiste dans sa carrière ? Ou encore conduire à rapprocher les uns et les autres dans le processus de réconciliation nationale ? Les réponses sont évidemment négatives. Et pourtant, Djagger ne se lasse plus des dérives verbales chaque fois qu’il est sur scène. Parce que peu inspiré à apporter du mieux aux mélomanes. Quant à Tiken Jah, après s’être réjoui sur les antennes de nos confrères de Rfi, du réveil très matinal de son mentor Alassane Ouattara, les mélodies critiques ont disparu de sa voix. L’homme erre désormais dans le vent. En deux ans, juste un single produit. Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent. La répression contre l’opposition, le manque de liberté d’expression (un fait dénoncé mercredi dernier, par un rapport de la Lidho et de Human Right Watch), la cherté de la vie, le rattrapage ethnique dans l’administration… Sous Gbagbo, Tiken Jah a chanté xénophobie. Alors, qu’il ait le courage de dénoncer le rattrapage ethnique en cours.

Kanigui Sékongo
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