Depuis le mercredi 3 avril dernier, le site de production du gaz et du pétrole d’Addah, village situé à une vingtaine de kilomètres de Jacqueville, est fermé aux travailleurs. Constat que nous avons fait samedi dernier à notre arrivée sur les lieux. Seul le vigile était présent, les locaux de la société Fox Trot qui exploite le pétrole et le gaz étaient hermétiquement fermés. A quelques mètres, un barrage de fortune dressé depuis quatre jours par les populations qui y font le pied de grue de jour comme de nuit pour empêcher de façon pacifique le fonctionnement des activités de la société. A l’origine de blocage, le non respect, selon les populations, des engagements pris par Fost Trot. Au cours d’une réunion avec le préfet ce jour là de 10h 50 à 13h, les populations ont fait remarquer que la société Fox Trot s’était engagée à réhabiliter le dispensaire, le château d’eau, son alimentation en eau potable et la construction d’une cantine scolaire. Mais, rien de toutes ces promessesn’a connu un début d’exécution. C’est donc par dépit soutiennent elles qu’elles reconnaissent avoir fermé ce site. Elles dénoncent une méprise totale car elles ont indiqué avoir confectionné un livre blanc dans lequel elles expriment leurs souffrances. Surtout que le ministère des mines et de l’énergie avait donné un délai depuis le 4 janvier dernier pour engager les discussions mais rien n’a été fait. Les populations révèlent que Le ministère de l’intérieur est informé, et qu’elles ont même écrit au préfet de région. Les manifestants ont dit refuser de voir leurs compatriotes mourir de faim, et ne sont plus en mesure de contenir leur colère.
En plus de la non réalisation de ces infrastructures comme promis par FOXSTROT, elles ont énuméré quelques priorités. Notamment le paiement de la somme de 50 millions pour leur permettre de se nourrir, de 20 millions pour les projets immédiats avant de libérer le site. Les populations exigent également la suspension des activités du Conseil pétrole gaz. Pour le préfet de Jacqueville, c’est par esprit de solidarité que la société qui exploite les ressources naturelles du village depuis 14 ans entend faire ses réalisations. « Je suis venu vous demander de libérer le site une fois que c’est fait, la société est prête à réaliser ces infrastructures. Toutes les sociétés installées dans le pays ont l’aval de l’état, ce n’est pas de cette façon que vous allez obtenir cet argent, il faut négocier ». Cette proposition du préfet a provoqué le courroux des populations qui l’ont proprement désavoué et ont failli abréger la rencontre. Une fois le calme revenu, après quelques temps d’interruption, le préfet a expliqué aux populations que leur mouvement pourrait avoir comme conséquence une pénurie de gaz butane et de l’électricité. « Imaginez une pénurie d’électricité en Côte d’ Ivoire, c’est l’économie du pays qui va s’effondrer et combien sont ceux qui sont capables de s’acheter un groupe électrogène qu’il faudra aussi alimenter », plaide t-il. Selon les populations, du fait des ondes électromagnétiques liées à l’exploitation des ressources du village situé entre la mer et la lagune, les poissons ont disparu des eaux depuis deux mois et elles n’arrivent plus à joindre les deux bouts.
Vincent Deh
( envoyé spécial)
En plus de la non réalisation de ces infrastructures comme promis par FOXSTROT, elles ont énuméré quelques priorités. Notamment le paiement de la somme de 50 millions pour leur permettre de se nourrir, de 20 millions pour les projets immédiats avant de libérer le site. Les populations exigent également la suspension des activités du Conseil pétrole gaz. Pour le préfet de Jacqueville, c’est par esprit de solidarité que la société qui exploite les ressources naturelles du village depuis 14 ans entend faire ses réalisations. « Je suis venu vous demander de libérer le site une fois que c’est fait, la société est prête à réaliser ces infrastructures. Toutes les sociétés installées dans le pays ont l’aval de l’état, ce n’est pas de cette façon que vous allez obtenir cet argent, il faut négocier ». Cette proposition du préfet a provoqué le courroux des populations qui l’ont proprement désavoué et ont failli abréger la rencontre. Une fois le calme revenu, après quelques temps d’interruption, le préfet a expliqué aux populations que leur mouvement pourrait avoir comme conséquence une pénurie de gaz butane et de l’électricité. « Imaginez une pénurie d’électricité en Côte d’ Ivoire, c’est l’économie du pays qui va s’effondrer et combien sont ceux qui sont capables de s’acheter un groupe électrogène qu’il faudra aussi alimenter », plaide t-il. Selon les populations, du fait des ondes électromagnétiques liées à l’exploitation des ressources du village situé entre la mer et la lagune, les poissons ont disparu des eaux depuis deux mois et elles n’arrivent plus à joindre les deux bouts.
Vincent Deh
( envoyé spécial)