Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a plaidé hier, les "circonstances atténuantes" pour les troupes de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Mali, jugées "totalement incapables" par un responsable du Pentagone, à l’issue d’un entretien avec son homologue français, François Hollande. "Il y a des circonstance atténuantes qui ont peut-être été oubliées", a déclaré le président ivoirien sur le perron de l’Elysée, commentant "le point de vue du Pentagone". "Gérer des forces de dix pays membres, ce n’est pas la même chose que d’envoyer l’armée d’un pays", a-t-il observé. Mais "si c’est le cas", a-t-il poursuivi, "nous nous emploierons à faire en sorte que les choses s’améliorent". Au demeurant, a encore fait valoir Alassane Ouattara, Abidjan a demandé à la France que les éléments de la Force Licorne, déployée par Paris en Côte d’Ivoire, participent à la formation des soldats ivoiriens en partance pour le Mali. Un conseiller du secrétaire américain à la Défense, Michael Sheehan, a estimé mardi que les contingents des pays de la Cédéao déployés au Mali constituaient une "force totalement incapable", qui "n’a pas été à la hauteur" et "n’est capable de rien". MM. Hollande et Ouattara "sont convenus de tout faire pour que le calendrier des élections (au Mali, prévues en juillet, ndlr) soit tenu", a indiqué pour sa part l’Elysée dans un communiqué. François Hollande a par ailleurs "encouragé les autorités ivoiriennes à poursuivre les réformes engagées dans le domaine de la sécurité, de la réconciliation et du dialogue politique", selon la présidence française. La force africaine est constituée d’environ 4.300 soldats de pays membres de la Cédéao, notamment du Togo, du Sénégal, du Bénin, du Ghana, du Niger, de la Sierra Leone, de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, auxquels s’ajoutent 2.000 militaires tchadiens (non-membres de la Cédéao) et quelque 4.000 soldats français. Concernant la situation en Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara a demandé plus de patience en ce qui concerne la réconciliation nationale.
« Après la deuxième guerre mondiale, combien d’années a-t-on mis pour la réconciliation ? Je ne nommerai pas de pays. Après la guerre de sécession aux Etats unis d’Amérique, combien de dizaine d’années ont-ils eu pour faire la réconciliation ? La réconciliation prend du temps. Nous avons deux ans de présidence à la tête de la Côte d’Ivoire. Nous avons l’obligation, je ne dirai pas la volonté, de réconcilier les Ivoiriens, de les rassembler. C’est pour cela qu’ont est chef de l’Etat. Quand on est chef de l’Etat, il n’y a pas d’Ivoiriens qui vous sont plus acceptables que d’autres. Nous, nous continuons notre travail. Nous continuons encourageons les partis politiques à s’insérer dans cette évolution vers la réconciliation », a-t-il indiqué, au micro de RFI.
« Après la deuxième guerre mondiale, combien d’années a-t-on mis pour la réconciliation ? Je ne nommerai pas de pays. Après la guerre de sécession aux Etats unis d’Amérique, combien de dizaine d’années ont-ils eu pour faire la réconciliation ? La réconciliation prend du temps. Nous avons deux ans de présidence à la tête de la Côte d’Ivoire. Nous avons l’obligation, je ne dirai pas la volonté, de réconcilier les Ivoiriens, de les rassembler. C’est pour cela qu’ont est chef de l’Etat. Quand on est chef de l’Etat, il n’y a pas d’Ivoiriens qui vous sont plus acceptables que d’autres. Nous, nous continuons notre travail. Nous continuons encourageons les partis politiques à s’insérer dans cette évolution vers la réconciliation », a-t-il indiqué, au micro de RFI.
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