La population de Mafiblé 2, village situé dans la commune de Port-Bouët a vécu un véritable enfer, hier. Le conflit les opposant à des Ebrié auquel se sont mêlés des éléments des Frci a fait de nombreuses victimes dans le rang des villageois. Deux (02) morts retrouvés dans les broussailles, 23 blessés et plusieurs personnes enlevées, c’est le lourd bilan encore provisoire enregistré, hier, à 13 heures. Des problèmes fonciers seraient à la base de ces affrontements. Selon Aké François, chef de village de Mafiblé, que nous avons rencontré au cabinet du maire de Port-Bouët, c’est le contrôle des terres de Mafiblé 2 par un collectif Ebrié des villages de Bringbo, Akoueagban, Anan, Abouabou, et de Petit-Bassam, qui a mis le feu aux poudres. Alors qu’à l’en croire, Mafiblé, créé en 1884, est un campement des Abouré de Moossou. «Le collectif a obtenu, dans notre dos, une grosse du tribunal qui leur accorde un titre foncier sur la propriété. Il a engagé des géomètres sur nos parcelles de terre. Nous les avons interpellés. Puis saisi le tribunal. Alors que l’affaire est pendante devant la justice, le collectif par le biais d’un opérateur économique, a fait venir un géomètre pour planter des bornes dans le village. Soutenu par deux-cents (200) éléments des Frci. La population a donc protesté et les Frci ont ouvert le feu. Aujourd’hui, ces militaires disent que ce sont les villageois qui ont été les premiers à tirer sur eux. Au moment où je vous parle, on vient de retrouver deux (02) morts dans la brousse. C’est faux», a déclaré le chef de Mafiblé. Jusqu’à 17 heures, hier, la situation n’était pas encore sous contrôle. Malgré les nombreuses interventions de Mme Hortense Aka Anghui, maire de Port-Bouët. Pendant des heures et des heures, elle a tenté de joindre les autorités compétentes pour faire cesser les affrontements. En attendant, les blessés ont d’abord été évacués au dispensaire du Cnra avant d’être transférés à l’hôpital général de Port-Bouët.
DJE KM
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