Le président de la République, Alassane Ouattara sera le 1er mai pour la deuxième fois à l’ouest du pays. Mais avant le président de la République va présider un conseil des ministres extraordinaire le 02 mai qui se tiendra à la préfecture de Man, chef lieu de région, le matin avant de démarrer sa visite dans la soirée par l’étape de Biankouma. Ensuite, il se rendra, le lendemain à Danané et Zouan-Hounien. Mais quels peuvent être les enjeux de cette visite d’état? Le premier enjeu est celui de la sécurité. En effet depuis l’accession du président Ouattara au pouvoir l’ouest traverse une zone de turbulence malgré la fin de la crise post électorale avec l’arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril 2011. Plusieurs localités ont fait l’objet d’attaque de la part de miliciens et mercenaires restés fidèles au président déchu et qui ont trouvé refuge au Libéria après sa chute du pouvoir. Ce sont les villages de Sao (Tabou), où sept (07) casques bleus ont trouvé la mort, Zriglo et Sakré (Taï), Pékan-Ouebly (Toulepleu) et récemment Zilébly et Petit Guiglo. Toutes ces attaques ont fait au moins cinquante morts (50), civils et militaires confondus. Malgré ces attaques, l’atmosphère peu à peu se détend et on note un retour à la normal avec le retour dans les villages des populations qui avaient fuient vers le Libéria à l’éclatement de la crise post électorale. Un des indices qui matérialise cette normalisation est la tenue récente des élections couplées des municipales et des régionales qui se sont passées sans heurts. Alors que l’ouest était placé dans la zone rouge. Il faut également souligner les efforts de pacification entrepris par l’état pour sécuriser l’ouest du pays à travers la création d’un bataillon de sécurisation qui a été doté de moyens conséquents. Appuyé en cela par la communauté internationale à travers l’Onuci. Au-delà de ce qui suit, l’ouest continue de présenter une situation explosive. A cause des nombreux conflits qui minent la région et où le risque d’affrontement communautaire reste élevé. Parce que la crise a profondément divisée les populations. Donc le défi de la réconciliation reste entier dans la région. Enfin le troisième enjeu de cette visite d’état est celui de la reconstruction. Une visite d’état est toujours bénéfique à une région en termes de développement. De nombreux chantiers sont ouverts avant sa venue et après son passage. C’est aussi l’occasion pour les populations de faire directement des doléances au chef de l’état. La ville de Man qui s’apprête donc à accueillir le chef de l’état est entrain de faire sa mue.
Rahoul Sainfort, Correspondant
Rahoul Sainfort, Correspondant