«Actuellement, le salaire d’une sage-femme de la Fonction publique qui est de la catégorie B3 est de 98 000 Fcfa. Depuis 1990 jusqu’à ce jour, les avancements sont bloqués. Au niveau de la Fonction publique, les dossiers n’avancent pas. On nous balance entre les ministères de l’Emploi, de la Fonction publique et de la Santé. Les sages-femmes sont recrutées à partir du baccalauréat (toutes séries confondues). Notre combat, c’est de faire en sorte que le salaire actuel de la sage-femme qui est insignifiant et qui est de 98 mille Fcfa soit revalorisé. C’est également de faire en sorte qu’il n’y ait plus de concours d’intégration à la Fonction publique pour les sages-femmes». Ces propos qui ont été tenus samedi dernier à la Bourse du Travail à Treichville dans le cadre de la journée internationale de la sage-femme, sont de Mme Hélène Gnionsahé, secrétaire général du syndicat national des sages-femmes de Côte d’Ivoire (Synsfi). Mme Gnionsahé qui recevait ses militantes à déjeuner pour commémorer l’évènement, a déploré les conditions exécrables de travail des sages-femmes de Côte d’Ivoire. «Dans tous les pays, ce sont désormais les gants de révision utérine que nous utilisons. Comprenez souvent les réactions de nos sages-femmes qui sont très mal payées et qui travaillent dans des conditions pénibles. Il arrive effectivement que l’’accueil des femmes enceintes soit en deçà des attentes. Mon rôle, c’est de corriger tout cela. Chaque fois qu’une femme accouche et meurt, ce n’est pas bon pour nous. Il faut qu’elle ressorte vivante de la maternité avec son enfant vivant. Nos sages-femmes doivent changer de comportement et être auprès des familles pour les consultations prénatales. Nous devons soigner notre image. C’est notre devoir de les orienter, de les réorganiser» a insisté Mme Gnionsahé. La Côte d’Ivoire compte 3800 sages-femmes.
Charles Bédé
Charles Bédé