Procession des professionnels des médias et étudiants en journalisme de la Bibliothèque nationale à la Maison de la presse d’Abidjan. Des conférences-débats animées par les présidents du Conseil national de la presse (CNP) et de l'OLPED, respectivement Raphaël Lapké et Zio Moussa sur les thèmes : «Comment renforcer la liberté de la presse et la responsabilité de tous les acteurs des médias en Côte d’Ivoire » et « Le droit d’informer et la sécurité des journalistes». Avec un décalage de 24heures, La Côte d’Ivoire a officiellement célébré la journée mondiale de la Liberté de la presse dans une ambiance de grande fête samedi dernier à la Maison de la Presse au Plateau. Organisée conjointement par les organisations du secteur entre autres, l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), le Groupement des Editeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPRELCI), le Syndicat national des agents de la presse privée (SYNAPPCI), l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie (OLPED), cette célébration, qui a réuni des centaines de journalistes, a été l’occasion pour les professionnels des médias d’évaluer le niveau de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire. Tour à tour, les responsables des différentes organisations professionnelles des médias ont salué l’amélioration du climat propice dans lequel le journaliste exerce aujourd’hui sa profession et la détermination du gouvernement ivoirien à assurer et à maintenir un environnement optimal pour les acteurs de l’information. Dans son adresse aux journalistes, la ministre de la Communication, Me Affoussiata Bamba-Lamine a réaffirmé l’engagement du gouvernement à œuvrer pour la liberté de la presse en Côte d’Ivoire. «Le pari du gouvernement est de créer les conditions nécessaires à l’exercice de la liberté de la presse », a dit d’entrée la ministre de la Communication, porte-parole adjointe du Gouvernement, avant de révéler : « Avec la libération d’Ousmane Sy Savané (patron du Groupe Cyclone qui édite les quotidiens «Le Temps» et «LG Infos »), il n’y a plus à ce jour de journalistes en prison en Côte d’Ivoire». Pour elle, cette liberté est indispensable aux journalistes pour exercer leur responsabilité. Et la ministre de la Communication de faire observer que cela est un également impératif pour tout régime qui se veut démocratique. A cet effet, Me Affoussiata Bamba-Lamine a rappelé quelques acquis du Gouvernement sur ce chantier, notamment la mise en oeuvre des recommandations des états généraux de la presse tenus à la fin du mois d’août 2012 à Yamoussoukro, l’assainissement et le renforcement des capacités économiques des entreprises de presse, grâce au Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP) et aux organes de régulation des médias. A ce pari s’associe un défi à relever de la part des professionnels des médias, a indiqué la première responsable de la Communication. «Il s’agit de faire face, avec courage et abnégation, à toutes les menaces, toutes les difficultés et tous les périls pour informer ses concitoyens». La ministre a réitéré sa satisfaction quant à l’amélioration du rang occupé par la Côte d’Ivoire au dernier classement de Reporters Sans Frontière (RSF) relatif à la liberté de la presse, passant de la 159ème place à 96ème place. Tout en émettant le vœu de voir la Côte d’Ivoire parmi les 20 premiers au prochain classement.
Moussa Keita
Moussa Keita
