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Société Publié le mardi 7 mai 2013 | Le Mandat

Gares routières/ Manque de latrine : Le calvaire quotidien des usagers

Des WC public en plein air à la gare nord

Lundi 7 avril. Il est 11 h lorsque notre équipe de reportage arrive à la gare routière d’Aboisso. La gare routière qui accueille notre équipe semble être divisée en trois. D’un côté, les mini-cars assurant le transport dans les villes et villages de la sous-préfecture ; de l’autre côté, les véhicules appelés communément ‘’504’’ et les cars desservant la liaison Abidjan-Aboisso. La ville d’Aboisso est desservie par trois compagnies de transport qui semblent mieux organisées que les autres. Les passagers de ces compagnies, après l’achat de leur ticket patientent sous les préaux construits à leur intention. Sous le préau d’une de ces sociétés de transport, où nous avons pris place, nous remarquons les va-et-vient d’une cliente et de sa petite fille. Quelles sont les raisons de cette bougeotte. La petite fille âgée, à peine de 4 ans, répondant au nom d’Aya Alice souffrait d’un malaise. Refusant de la conduire aux toilettes publiques, c’est dans la broussaille située derrière les bâtiments de la gare routière qui cette dame a conduit sa fille. Cette touffe d’herbes est située non loin des restaurants de fortune logés le long de cette gare. Cette cohabitation entre les odeurs d’urine, les immondices, la nourriture et les Hommes ne faisant pas bon ménage, entraînent inéluctablement des plaintes de part et d’autres. Les passagers se plaignent du fait que les gares routières ne soient pas dotées de latrines, tandis que la jérémiade des commerçants exerçant sur lesdites gares se situe au niveau des désagréments causés par les passagers qui se soulagent ‘’n’importe où’’, et empoisonnent les autres. Après Aboisso, cap est mis sur Bonoua. Dans cette ville, la situation est quasiment pareille. La gare routière est composée de celle des mini-cars et de celle des grands cars de transports. Dans cette deuxième gare, le client qui veut se soulager doit traverser la route en bordure de laquelle se trouve ladite gare et aller dans la broussaille située de l’autre côté de la voie, en dépit de tous les risques. A Jacqueville, comme à Tiassalé, Mankono et dans toutes les villes du pays, nombreuses sont des compagnies de transport ne possédant pas de latrines. Sur ces espaces, ce sont des partenaires privés qui installent des ‘’latrines publics’’ pour le bien des populations. Lors de notre randonnée, il a été donné de constater que certains passagers n’approuvent pas le fait de débourser de l’argent avant d’utiliser les toilettes construites par lesdites compagnies de cars. Certains d’entre eux, à l’instar de T. Kouadio qui partait pour Dimbokro, n’a pas manqué d’indiquer aux responsables de la société de cars à bord duquel il avait pris place ; « je ne peux pas payer le transport cher et payer encore pour uriner. Ce n’est pas possible. Si tel est le cas, pourquoi, payer le transport cher alors ? », s’est-il indigné. Ces échauffourées existent souvent entre les responsables des sociétés de transport et les passagers. Pendant que certains acceptent de payer 25 F ou 50 F CFA, selon les gares routières pour se soulager, d’autres refusent cela.

Le cas de la Sotra

Outre les cars, les gares de la Société des transports abidjanais (SOTRA) souffrent également de ce fait. Après son abandon, l’ancienne ruelle exploitée par les machinistes pour entrer dans ladite gare est devenue un véritable dépotoir. Immondices, odeurs nauséabondes d’urine, déchets solides, etc. En tout cas, l’ancienne entrée de la gare nord contient tout ce qui peut contenir une décharge et un WC, d’où, son appellation ‘’ WC public en plein air ’’ , et cela semble ne mouvoir, ni le ministère de l’Environnement, de la Salubrité et du développement durable. La Direction de la Sotra et les services de la salubrité semblent aussi indifférents à cette situation. Outre la gare nord, les autres gares de la Sotra souffrent de ce problème. Avant la crise de 2011, un opérateur économique avait émis le vœu de construire des latrines privées dans ses différentes gares. Des discussions avaient été entamées avec l’ancienne direction. Mais, au lendemain de la crise post-électorale, ce projet semble être rangé dans les tiroirs au grand dam des usagers.

Aka AHOUSSI
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