Le Glaucome est une maladie qui touche les yeux. Comment la contracte-t-on ? Quels sont ses symptômes et l’état des lieux en Côte d’Ivoire ? C’est à ces questions que répond, dans cette interview, Docteur Néan Kouya, médecin ophtalmologue, président de l’Ong Light First.
LP : Docteur Néan Kouya, qu’est-ce que c’est que le glaucome ?
Dr Néan Kouya: Le glaucome est une maladie du nerf optique. Vous savez, l’?il est l’organe de la vue. La partie de l’œil qui voit est la rétine qui est composée de cellules visuelles qui sont des cellules nerveuses. Toutes les cellules nerveuses dans le corps sont reliées au cerveau d’une part et à la moelle épinière d’autre part. L’œil étant relié au cerveau, il y a une structure appelée le nerf optique qui relie l’?il au cerveau. Le glaucome est donc une atteinte du nerf optique qui se manifeste par destruction progressive jusqu’à la cécité si on ne soigne pas cette maladie. Cette destruction progressive est causée par la tension de l’œil qui est élevée. Et cette tension est due à un liquide qui circule dans la partie intérieure de l’oeil appelée humeur aqueuse. Laquelle est destinée à nourrir la cornée et le cristallin. Ce liquide est supposé sortir de l’œil par un filtre appelé le trabeculum. Et quand celui-ci ne joue pas son rôle, le liquide n’arrive plus à s’évacuer correctement et il stagne. Ainsi, du fait de cette stagnation, la pression augmente et agit sur la tête du nerf optique qui non seulement est détruite mais détruit progressivement s’il n’y a pas de traitement. La tension normale des yeux se situe entre 8 et 20. Chez le glaucomateux, elle va au delà de ce chiffre là.
LP. : Combien de types de Glaucome y a-t-il ?
DNK : Il y a plusieurs types de glaucome. La description que je viens de faire peut être due à un glaucome à angle étroit. C'est-à-dire qu’il n’est pas suffisamment ouvert et le liquide n’arrive pas à circuler à cause de l’étroitesse de l’angle. Ce glaucome, on n’en parle pas beaucoup parce que dès qu’il se déclenche, le malade a très mal et il se rend à l’hôpital. Il y a le glaucome secondaire qui est du àw une inflammation, une cataracte secondaire ou un traumatisme. Le glaucome congénital est celui qui existe chez l’enfant qui le contracte dans le ventre de sa mère. A la naissance, le bébé arrive avec la maladie. Et toutes ses formes suivent le même principe, c'est-à-dire que l’humeur aqueuse n’arrive pas s’évacuer correctement. Chez les enfants, cela se manifeste par de gros yeux bleus. Mais comme les organes sont encore élastiques, c’est difficile de traiter cette maladie. Mais le glaucome qui nous pose des problèmes est le glaucome chronique à angle ouvert, car on n’arrive pas à le dépister à temps. Le glaucome chronique à angle ouvert n’a pas de symptôme spécifique qui peut diriger le malade à l’hôpital. Et ce type de glaucome nous préoccupe beaucoup au niveau de notre Ong. Il détruit progressivement l’œil jusqu’à la cécité. Par contre, le glaucome aigue à angle fermé occasionne des douleurs intenses. Souvent, la maladie se déclenche dans la nuit. Et le malade à très mal au fond de l’œil. Son état entraîne souvent des vomissements.
LP : Justement pouvez-vous nous décrire la situation du Glaucome en Côte d’Ivoire ?
DNK: En Côte d’Ivoire, nous n’avons pas de données statistiques bien précises sur le glaucome. Sa fréquence au sein de la population noire est de 4% chez les personnes dont l’âge est au-delà de 40 ans. Quand on calcule les tranches d’âge au niveau de la population, il y a au moins 200.000 personnes qui sont atteintes de glaucome. Et il faut noter que beaucoup de glaucomateux ignorent leur état. Donc si l’on doit ajouter cette frange de la population, on peut avoir un chiffre largement supérieur à 200.000. La sensibilisation que nous allons mener va nous permettre de nous faire une idée du nombre exact de personnes atteintes de cette maladie. Mais le plus triste est que même dans les pays développés, l’on ignore le nombre exact des sujets glaucomateux.
LP : Combien de cas de cécité lié au glaucome dénombre t-on ?
DNK: Aujourd’hui, dans le monde, 600.000 personnes sont atteintes de cécité liées au glaucome. Et ces cas sont le plus souvent causés par le glaucome à angle ouvert.
LP : Que faites-vous à votre niveau pour sensibiliser les populations sur le glaucome?
DNK: Nous avons créé une Ong qui évolue dans la santé oculaire. L’une de nos activités est la sensibilisation sur les maladies des yeux. Nous sensibilisons beaucoup sur le glaucome parce que c’est une maladie asymptomatique et beaucoup de personnes l’ignorent. Nous avons organisé la conférence mondiale du glaucome dont le thème était «la prise en charge du patient glaucomateux ».
LP : Comment se fait le traitement chez le patient glaucomateux ?
DNK : Il existe deux types de soins. Il y a des médicaments et la chirurgie. Les médicaments sont de deux sortes : les collyres et les comprimés. Ce qu’il faut retenir, c’est que tous ces médicaments ont pour but de faire baisser la tension. C’est ce principe qui est visé. On fait baisser la tension en facilitant la sortie de l’humeur aqueuse ou alors on fait baisser la tension en réduisant la sécrétion de l’humeur aqueuse. Et il faut les prendre tous les jours car c’est une maladie chronique. On n’en guérit pas. Quand on a la maladie, il faut se soigner à vie. En dehors du traitement médical, il y a la chirurgie et elle est très variée. Il y a la chirurgie au laser et la chirurgie conventionnelle. Avec la chirurgie au laser, il est question de procéder par un rayon laser qui a plusieurs caractéristiques. On peut agir sur la sécrétion en mettant l’accent sur la partie de l’œil qui sécrète l’humeur aqueuse. Le rayon laser, par son action, affaiblit la sécrétion. L’humeur aqueuse peut alors diminuer. L’on peut également agir au niveau du trabeculum en facilitant la sortie de l’humeur aqueuse au niveau de ce filtre. Quant à la chirurgie conventionnelle, c’est au niveau du filtre que le trabeculum n’arrive pas à fonctionner correctement. Alors, créons une petite ouverture pour faciliter la sortie de l’humeur aqueuse. Mais ce qu’il faut relever ici, c’est que cette ouverture est une plaie. Et l’organisme, de par sa fonction de protection, se défend et cicatrise la plaie. Souvent, quand on opère les malades du glaucome, la plaie se cicatrise et bouche le trabeculum. Raison pour laquelle on dit aux malades de se faire opérer à nouveau. Ce qui n’agrée pas toujours le malade qui se dit que la chirurgie a été un échec.
LP : Donc un malade glaucomateux peut subir plusieurs opérations ?
DNK : Oui, un malade peut être opéré plusieurs fois pour faciliter la cicatrisation de la plaie. C’est lorsque l’on donne les médicaments à un malade et que la tension ne baisse pas, qu’on lui propose la chirurgie. Un malade qui a 25 de tension, qui utilise les médicaments qui ne font pas baisser sa tension, on lui propose de faire la chirurgie. Sinon, au bout de deux ans, il peut perdre l’œil. Et quand la chirurgie marche, le malade ne prend plus du tout les médicaments. Quand on voit aussi un malade démuni, on lui conseille la chirurgie du fait de la cherté des médicaments.
LP : Qu’est ce qui explique la cherté des médicaments?
DNK : Les médicaments du glaucome ont été découverts il y a peu. Comme beaucoup de médicaments, il faut au moins 10 ans pour que les gens conçoivent l’idée et qu’ils commencent à faire des recherches. Pour avoir le brevet, l’autorisation des Etats, c’est beaucoup d’argent que l’on met dans la recherche. C’est la recherche qui explique la cherté des médicaments.
LP : Les chercheurs pourront-ils trouver d’ici quelques années un médicament ?
DNK : On ne connait pas bien le mécanisme du glaucome. Les recherches sont toujours en cours. Des chercheurs pensent que le glaucome est une maladie qui touche tout le corps. Et que l’oeil est l’expression de cette maladie du corps.
LP : C’est-à-dire…
DNK : Quand vous prenez les personnes qui sont hypotendues et qui ont 11 de tension ou 10 de tension, souvent, leur nerf optique souffre. Et le tableau qu’elles présentent est un tableau identique à celui du glaucome. Il s’agit du glaucome à pression normale. Alors que le glaucome typique est le glaucome à pression élevée. Mais les personnes qui ont tendance à avoir des hypotensions, des a court d’hypertension, quand vous regardez leur nerf optique et leur champ visuel, elles présentent les mêmes signes pour celui qui est glaucomateux, avec une tension élevée. Donc c’est une maladie qui est multifactorielle.
LP : Y a-t-il dans les hôpitaux le matériel adéquat pour traiter les malades glaucomateux ?
DNK: En ce qui concerne la technique classique, on a le matériel. Il existe dans les cliniques, le laser qui agit sur le trabeculum. c'est-à-dire celui qui facilite la sortie de l’humeur aqueuse. Ces matériels sont très chers et on n’en trouve pas dans les hôpitaux. Nous, au niveau de notre Ong, nous faisons la sensibilisation pour que les organismes équipent les hôpitaux pour la prise en charge des patients.
LP : Existe-t-il une alimentation spécifique pour les malades du glaucome ?
DNK : il n y a pas d’alimentation spécifique pour les glaucomateux. Mais ce que nous leur conseillons, c’est de contrôler leur taux de cholestérol. Au delà de 40 ans, il faut vérifier la tension. Le docteur conseille au malade de faire attention à son taux de sucre pour éviter les maladies comme le diabète et la tension artérielle.
LP : Qu’en est-il de la prise en charge pour les malades?
DNK : Nous venons de créer récemment une association des malades glaucomateux. En fonction de leur dynamisme, nous allons présenter le problème aux autorités pour qu’ils se penchent sur la question de la prise en charge des malades. Ce, en agissant pour réduire le coût des médicaments. Il y a des pays où les gens sont organisés à travers des organisations et ont pu obtenir des réductions du coût des médicaments. J’encourage les Ivoiriens à adhérer à l’association des patients glaucomateux car l’union fait la force.
LP : Un message à l’endroit des patients glaucomateux?
DNK: je voudrais insister sur la sensibilisation car le glaucome est une maladie très grave qui débouche sur la cécité sans ce que le malade ne s’en rende compte. La maladie apparaît le plus souvent entre 35 et 40 ans. Et lorsqu’on prend la carrière d’un individu, la plupart des gens se mettent sur le marché de l’emploi dans la fourchette comprise entre 25 et 30 ans. Et c’est en ce moment qu’il devienne aveugle. J’invite donc toutes les personnes âgées de 35 ans et plus à se faire dépister.
Réalisé par Soumba Ouattara
LP : Docteur Néan Kouya, qu’est-ce que c’est que le glaucome ?
Dr Néan Kouya: Le glaucome est une maladie du nerf optique. Vous savez, l’?il est l’organe de la vue. La partie de l’œil qui voit est la rétine qui est composée de cellules visuelles qui sont des cellules nerveuses. Toutes les cellules nerveuses dans le corps sont reliées au cerveau d’une part et à la moelle épinière d’autre part. L’œil étant relié au cerveau, il y a une structure appelée le nerf optique qui relie l’?il au cerveau. Le glaucome est donc une atteinte du nerf optique qui se manifeste par destruction progressive jusqu’à la cécité si on ne soigne pas cette maladie. Cette destruction progressive est causée par la tension de l’œil qui est élevée. Et cette tension est due à un liquide qui circule dans la partie intérieure de l’oeil appelée humeur aqueuse. Laquelle est destinée à nourrir la cornée et le cristallin. Ce liquide est supposé sortir de l’œil par un filtre appelé le trabeculum. Et quand celui-ci ne joue pas son rôle, le liquide n’arrive plus à s’évacuer correctement et il stagne. Ainsi, du fait de cette stagnation, la pression augmente et agit sur la tête du nerf optique qui non seulement est détruite mais détruit progressivement s’il n’y a pas de traitement. La tension normale des yeux se situe entre 8 et 20. Chez le glaucomateux, elle va au delà de ce chiffre là.
LP. : Combien de types de Glaucome y a-t-il ?
DNK : Il y a plusieurs types de glaucome. La description que je viens de faire peut être due à un glaucome à angle étroit. C'est-à-dire qu’il n’est pas suffisamment ouvert et le liquide n’arrive pas à circuler à cause de l’étroitesse de l’angle. Ce glaucome, on n’en parle pas beaucoup parce que dès qu’il se déclenche, le malade a très mal et il se rend à l’hôpital. Il y a le glaucome secondaire qui est du àw une inflammation, une cataracte secondaire ou un traumatisme. Le glaucome congénital est celui qui existe chez l’enfant qui le contracte dans le ventre de sa mère. A la naissance, le bébé arrive avec la maladie. Et toutes ses formes suivent le même principe, c'est-à-dire que l’humeur aqueuse n’arrive pas s’évacuer correctement. Chez les enfants, cela se manifeste par de gros yeux bleus. Mais comme les organes sont encore élastiques, c’est difficile de traiter cette maladie. Mais le glaucome qui nous pose des problèmes est le glaucome chronique à angle ouvert, car on n’arrive pas à le dépister à temps. Le glaucome chronique à angle ouvert n’a pas de symptôme spécifique qui peut diriger le malade à l’hôpital. Et ce type de glaucome nous préoccupe beaucoup au niveau de notre Ong. Il détruit progressivement l’œil jusqu’à la cécité. Par contre, le glaucome aigue à angle fermé occasionne des douleurs intenses. Souvent, la maladie se déclenche dans la nuit. Et le malade à très mal au fond de l’œil. Son état entraîne souvent des vomissements.
LP : Justement pouvez-vous nous décrire la situation du Glaucome en Côte d’Ivoire ?
DNK: En Côte d’Ivoire, nous n’avons pas de données statistiques bien précises sur le glaucome. Sa fréquence au sein de la population noire est de 4% chez les personnes dont l’âge est au-delà de 40 ans. Quand on calcule les tranches d’âge au niveau de la population, il y a au moins 200.000 personnes qui sont atteintes de glaucome. Et il faut noter que beaucoup de glaucomateux ignorent leur état. Donc si l’on doit ajouter cette frange de la population, on peut avoir un chiffre largement supérieur à 200.000. La sensibilisation que nous allons mener va nous permettre de nous faire une idée du nombre exact de personnes atteintes de cette maladie. Mais le plus triste est que même dans les pays développés, l’on ignore le nombre exact des sujets glaucomateux.
LP : Combien de cas de cécité lié au glaucome dénombre t-on ?
DNK: Aujourd’hui, dans le monde, 600.000 personnes sont atteintes de cécité liées au glaucome. Et ces cas sont le plus souvent causés par le glaucome à angle ouvert.
LP : Que faites-vous à votre niveau pour sensibiliser les populations sur le glaucome?
DNK: Nous avons créé une Ong qui évolue dans la santé oculaire. L’une de nos activités est la sensibilisation sur les maladies des yeux. Nous sensibilisons beaucoup sur le glaucome parce que c’est une maladie asymptomatique et beaucoup de personnes l’ignorent. Nous avons organisé la conférence mondiale du glaucome dont le thème était «la prise en charge du patient glaucomateux ».
LP : Comment se fait le traitement chez le patient glaucomateux ?
DNK : Il existe deux types de soins. Il y a des médicaments et la chirurgie. Les médicaments sont de deux sortes : les collyres et les comprimés. Ce qu’il faut retenir, c’est que tous ces médicaments ont pour but de faire baisser la tension. C’est ce principe qui est visé. On fait baisser la tension en facilitant la sortie de l’humeur aqueuse ou alors on fait baisser la tension en réduisant la sécrétion de l’humeur aqueuse. Et il faut les prendre tous les jours car c’est une maladie chronique. On n’en guérit pas. Quand on a la maladie, il faut se soigner à vie. En dehors du traitement médical, il y a la chirurgie et elle est très variée. Il y a la chirurgie au laser et la chirurgie conventionnelle. Avec la chirurgie au laser, il est question de procéder par un rayon laser qui a plusieurs caractéristiques. On peut agir sur la sécrétion en mettant l’accent sur la partie de l’œil qui sécrète l’humeur aqueuse. Le rayon laser, par son action, affaiblit la sécrétion. L’humeur aqueuse peut alors diminuer. L’on peut également agir au niveau du trabeculum en facilitant la sortie de l’humeur aqueuse au niveau de ce filtre. Quant à la chirurgie conventionnelle, c’est au niveau du filtre que le trabeculum n’arrive pas à fonctionner correctement. Alors, créons une petite ouverture pour faciliter la sortie de l’humeur aqueuse. Mais ce qu’il faut relever ici, c’est que cette ouverture est une plaie. Et l’organisme, de par sa fonction de protection, se défend et cicatrise la plaie. Souvent, quand on opère les malades du glaucome, la plaie se cicatrise et bouche le trabeculum. Raison pour laquelle on dit aux malades de se faire opérer à nouveau. Ce qui n’agrée pas toujours le malade qui se dit que la chirurgie a été un échec.
LP : Donc un malade glaucomateux peut subir plusieurs opérations ?
DNK : Oui, un malade peut être opéré plusieurs fois pour faciliter la cicatrisation de la plaie. C’est lorsque l’on donne les médicaments à un malade et que la tension ne baisse pas, qu’on lui propose la chirurgie. Un malade qui a 25 de tension, qui utilise les médicaments qui ne font pas baisser sa tension, on lui propose de faire la chirurgie. Sinon, au bout de deux ans, il peut perdre l’œil. Et quand la chirurgie marche, le malade ne prend plus du tout les médicaments. Quand on voit aussi un malade démuni, on lui conseille la chirurgie du fait de la cherté des médicaments.
LP : Qu’est ce qui explique la cherté des médicaments?
DNK : Les médicaments du glaucome ont été découverts il y a peu. Comme beaucoup de médicaments, il faut au moins 10 ans pour que les gens conçoivent l’idée et qu’ils commencent à faire des recherches. Pour avoir le brevet, l’autorisation des Etats, c’est beaucoup d’argent que l’on met dans la recherche. C’est la recherche qui explique la cherté des médicaments.
LP : Les chercheurs pourront-ils trouver d’ici quelques années un médicament ?
DNK : On ne connait pas bien le mécanisme du glaucome. Les recherches sont toujours en cours. Des chercheurs pensent que le glaucome est une maladie qui touche tout le corps. Et que l’oeil est l’expression de cette maladie du corps.
LP : C’est-à-dire…
DNK : Quand vous prenez les personnes qui sont hypotendues et qui ont 11 de tension ou 10 de tension, souvent, leur nerf optique souffre. Et le tableau qu’elles présentent est un tableau identique à celui du glaucome. Il s’agit du glaucome à pression normale. Alors que le glaucome typique est le glaucome à pression élevée. Mais les personnes qui ont tendance à avoir des hypotensions, des a court d’hypertension, quand vous regardez leur nerf optique et leur champ visuel, elles présentent les mêmes signes pour celui qui est glaucomateux, avec une tension élevée. Donc c’est une maladie qui est multifactorielle.
LP : Y a-t-il dans les hôpitaux le matériel adéquat pour traiter les malades glaucomateux ?
DNK: En ce qui concerne la technique classique, on a le matériel. Il existe dans les cliniques, le laser qui agit sur le trabeculum. c'est-à-dire celui qui facilite la sortie de l’humeur aqueuse. Ces matériels sont très chers et on n’en trouve pas dans les hôpitaux. Nous, au niveau de notre Ong, nous faisons la sensibilisation pour que les organismes équipent les hôpitaux pour la prise en charge des patients.
LP : Existe-t-il une alimentation spécifique pour les malades du glaucome ?
DNK : il n y a pas d’alimentation spécifique pour les glaucomateux. Mais ce que nous leur conseillons, c’est de contrôler leur taux de cholestérol. Au delà de 40 ans, il faut vérifier la tension. Le docteur conseille au malade de faire attention à son taux de sucre pour éviter les maladies comme le diabète et la tension artérielle.
LP : Qu’en est-il de la prise en charge pour les malades?
DNK : Nous venons de créer récemment une association des malades glaucomateux. En fonction de leur dynamisme, nous allons présenter le problème aux autorités pour qu’ils se penchent sur la question de la prise en charge des malades. Ce, en agissant pour réduire le coût des médicaments. Il y a des pays où les gens sont organisés à travers des organisations et ont pu obtenir des réductions du coût des médicaments. J’encourage les Ivoiriens à adhérer à l’association des patients glaucomateux car l’union fait la force.
LP : Un message à l’endroit des patients glaucomateux?
DNK: je voudrais insister sur la sensibilisation car le glaucome est une maladie très grave qui débouche sur la cécité sans ce que le malade ne s’en rende compte. La maladie apparaît le plus souvent entre 35 et 40 ans. Et lorsqu’on prend la carrière d’un individu, la plupart des gens se mettent sur le marché de l’emploi dans la fourchette comprise entre 25 et 30 ans. Et c’est en ce moment qu’il devienne aveugle. J’invite donc toutes les personnes âgées de 35 ans et plus à se faire dépister.
Réalisé par Soumba Ouattara