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Société Publié le mardi 7 mai 2013 | Le Patriote

Pour minimiser les pertes après capture : La FAO initie une technique de fumage de poisson

La sécurité alimentaire en Afrique est l’enjeu de l’Atelier Régional des Experts FAO qui se déroule depuis hier, à Abidjan, et ce, jusqu’au 13 mai prochain. Cette rencontre porte sur « la réduction des pertes après capture et la valeur ajoutée pour un accès au marché du poisson et des produits de la pêche en Afrique » et vise à aider les pays africains à renforcer les capacités nationales en assurance-qualité des produits halieutiques en vue d’une meilleure contribution du secteur des pêches de la Région, à la sécurité et à la nutrition alimentaires, tout en renforçant sa conformité aux exigences internationales, sa compétitivité et sa durabilité. Selon une étude de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), les pertes post-captures de poissons en Afrique constituent « un fait inacceptable dans un contexte de famine, d’insécurité alimentaire et de malnutrition chroniques », a indiqué Luc Génot, représentant par intérim de la FAO en Côte d’Ivoire. Pour lui, ces pertes se chiffrent à des centaines de milliards et traduisent un manque à gagner « énorme » pour les personnes impliquées directement ou indirectement, dont une majorité de femmes. Aussi, a-t-il fait remarquer qu’il s’agit de relever le défi de la capacité des pays à optimiser les gains, en innovant à travers des produits à forte valeur ajoutée, à savoir, des produits qui satisfont aux exigences et besoins des consommateurs, traduits par des marchés plus rigoureux en termes de réglementation sanitaire, mais aussi respectueux de l’environnement. « Face à une dynamique démographique, il est impératif que les pays de la région s’adaptent pour relever le défi d’un commerce efficace et durable, mais inclusif des bénéfices post-captures de la pêche artisanale », a-t-il relevé. En attendant, la FAO a mis en place une nouvelle technologie de fumage de poisson, le Four FAO - Thiaroye, pour réduire les pertes après capture des matières premières, ajouter de la valeur aux produits finis et promouvoir la protection de l’environnement en réduisant la consommation de bois. Cette technique qui sera officiellement diffusée pendant cet atelier a été saluée par le ministre des ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani. A l’en croire, cet atelier permettra aux acteurs africains de renforcer leurs capacités, disposer de l’information adéquate, des compétences et outils techniques requis pour le développement durable du secteur de la transformation des produits halieutiques. Aussi, le ministre Adjoumani a-t-il fait un plaidoyer auprès des partenaires pour un appui à une initiation régionale, pour l’élaboration d’un programme de réduction des pertes après capture et d’accroissement de la valeur ajoutée pour un accès durable des produits halieutiques. « Cela doit être l’une des priorités, afin d’ancrer plus fortement ces activités à tous les niveaux », a dit le ministre.

Sogona Sidibé
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