Le journaliste Léon Francis Lébry a mis à profit son long séjour parisien pour faire connaître son dernier-né (littéraire) aux amoureux des belles lettres dans la capitale française. Présent à Paris (France) pour le Salon du livre au début du mois d’avril dernier, Lébry Léon Francis en a profité pour faire découvrir ‘’Lougah, coulisse d’un artiste’’. C’est d’abord dans les salons feutrés et cosy de la Chancellerie ivoirienne à Paris que le premier biographe de feu l’artiste Lougah François fera sa première dédicace parisienne. C’était le 29 avril 2013. S.E.M. Charles Gomis a mis les petits plats dans les grands pour cet événement littéraire. Le diplomate ivoirien, en France, a évoqué à cette occasion, le double intérêt pour lui et sa mission d’abriter une telle dédicace. «Deux personnes nous rassemblent cet après-midi dans les locaux de l’ambassade de Côte d’Ivoire : François Lougah, un monument de la musique moderne ivoirienne aujourd’hui disparu et Francis Lébry, auteur de la première biographie qui lui est consacrée», a-t-il dit lors de son allocution d’ouverture. Ce fut également l’occasion pour l’auteur de dire l’objectif recherché : donner une autre lecture d’un artiste dont les frasques et le génie ont marqué l’histoire récente de la musique ivoirienne. Il s’agit pour Lébry Léon Francis, à travers ‘’Lougah, les coulisses d’un artiste’’, de replacer le ‘’Papa national’’ dans l’histoire de la vie nationale, artistique et culturelle ivoirienne. «De 1969 François Lougah est flambant, fringuant, adulé, ‘’starisé’’, courtisé, sollicité, bref, il vole de succès en succès. Ce succès le grise puis le brise en 1979», a dit le Lébry Léon Francis. «La galère devient sa compagne pendant un an. Galère artistique, financière et médiatique. Rien ne va plus. On l’oublie (…) Mais une bonne fée passe devant lui, au début de l’année 1980 et elle le sort de l’abime pour le remettre sur orbite. Puis une bonne âme lui offre ‘’Kouglizia’’ et ‘’Béhi’’ pour relancer sa carrière (…) Lougah retrouve ses reflexes et son métier. Une nouvelle décennie de succès s’offre à lui de 1980 à 1990», à ajouté Lébry Léon Francis pour résumer la renaissance de l’artiste. Mais …viendront un mal pernicieux, la mort de Félix Houphouët-Boigny, et la mort en 1995 pour accorder le repos éternel à l’infatigable saltimbanque qu’était François Lougah. Il faudra noter qu’à cette cérémonie de dédicace, Mme Denise Houphouët-Boigny, déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’UNESCO, était aux côtés de l’ambassadeur Charles Gomis pour soutenir Lébry Léon Francis. L’on pouvait noter également la présence remarquée du dernier fils du ‘’Papa national’’, Louis-Philippe Lougah. Le samedi 11 mai dernier, Léon Francis Lébry remettra le couvert. Cette fois, c’est dans les murs des éditions L’Harmattan, plus précisément à la Maison de l’Afrique que l’homme se prêtera à une seconde dédicace. ‘’Lougah, coulisse d’un artiste’’ a été co-édité par les éditions NEI-CEDA et Présence Africaine.
Jean-Paul Oro à Paris
Jean-Paul Oro à Paris