Chorégraphe, danseuse et comédienne ivoirienne basée en France, l’artiste Nadège Sellou Sordet, née à Sinfra, fait beaucoup parler d’elle en bien dans l’Hexagone, mais méconnue du public ivoirien. Récemment à Abidjan pour son festival baptisé Fest’Ivoir, elle s’est confiée à Notre Voie. Entretien.
Notre Voie : Quel est votre quotidien à Paris ?
Nadège Sellou : La danse fait partie de ma vie, de mon quotidien. Je travaille dans une école de danse de Georges Momboye. J’ai ma propre association. Je travaille avec diverses associations, diverses entreprises et je donne des cours de danse dans pas mal d’écoles privées et publiques qui me font appel pour enseigner mon savoir à leurs élèves de façon quotidienne. Je ne chôme donc pas. Je suis sur Paris, je suis passionnée et j’essaie de vivre de mon art.
N.V. : Qu’est-ce qui justifie votre festival ?
N.S. : Je suis là pour la 3ème édition de mon festival (27 avril-4 mai, ndlr) baptisé Fest’Ivoir, qui est une tribune d’échanges culturels entre la Côte d’Ivoire et l’Occident. J’ai eu l’opportunité de parcourir les quatre coins du monde pour prester, apprendre et dispenser des cours. J’ai donc eu envie de faire venir des gens dans mon pays d’origine et dans ma culture pour partager la somme d’expériences que j’ai acquises avec ceux qui en éprouvent le besoin.
N.V. : Quelle est la particularité de cette édition ?
N.S. : Cette année, on a décidé d’échanger avec 4 compagnies locales, dont Taléhi et Zarama, pour tester leur ouverture, leurs connaissances, parce que je me rends compte qu’il y a beaucoup de personnes qui sont amateurs de nos danses et qui ne savent pas leur provenance. Tous les jours, la danse nous accompagne, c’est ce qui nous permet d’être de bonne humeur, d’évacuer le stress, d’être bien même en écoutant de la musique, de la percussion. J’estime qu’il est temps de tester les connaissances des uns et des autres dans le domaine de la danse traditionnelle. Parce que j’ai eu l’occasion l’année dernière d’avoir de jeunes frères danseurs, lors de la deuxième édition, qui ont exprimé la volonté d’apprendre à danser à mes stagiaires. En tant qu’artiste, on ne doit pas être renfermé sur soi. La danse n’a ni frontière ni couleur. La culture tout simplement, ça voyage.
N.V. : La présence de vos stagiaires est-elle si importante à Abidjan?
N.S. : Elles sont venues apprendre à danser ici. Ce sont des personnes qui me suivent depuis là-bas. Mais, ici, c’est différent. L’approche entre l’Afrique et le côté européen est différent. Là-bas, on danse uniquement dans les salles. Ici, on peut le faire sous des arbres, des manguiers, dans du sable. Il y a donc une approche différente. Et il y a la chaleur aussi qui nous accompagne et il y a en outre toute cette énergie qui nous poursuit. C’est-à-dire la vie de tous les jours, la rencontre avec la population, les gens et tout ça. Donc c’est vraiment important qu’on puisse toucher l’Afrique de près, la chaleur même. Puisque là-bas, on a froid, on s’échauffe tout le temps. Mais, ici, on s’échauffe certes en n’ayant pas toutefois le besoin de faire autant d’efforts parce qu’en Afrique, le corps est déjà en mouvement.
N.V. : Depuis quand êtes-vous chorégraphe ?
N.S. : Depuis 13 ans maintenant. J’ai commencé étant ici en Côte d’Ivoire même à être assistante chorégraphe d’abord de Jean-Baptiste Sédan Patrick, mon premier chorégraphe. Par la suite, j’ai intégré le Ballet national en tant que danseuse-étoile, avant d’atterrir en France. J’ai été, là-bas, assistante chorégraphe de plusieurs chorégraphes. J’ai rencontré et assisté en France Georges Momboye, Merlin Nyakam, chorégraphe camerounais, et Moustapha Bangoura, un chorégraphe guinéen.
N.V. : Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
N.S. : Je suis passionnée de danse et de musique depuis ma plus tendre enfance. Parce qu’issue d’une famille d’artistes, j’ai émergé depuis mon jeune âge, c’est-à-dire depuis que j’ai 3 ans, et depuis je n’ai plus arrêté. J’ai donc été très tôt initiée aux danses traditionnelles ivoiriennes et ai été formée aux danses mandingues en intégrant diverses compagnies de danses à Abidjan, avant de rendre en France où je fais mon trou en ce moment.
Entretien réalisé par Marcellin Boguy
Notre Voie : Quel est votre quotidien à Paris ?
Nadège Sellou : La danse fait partie de ma vie, de mon quotidien. Je travaille dans une école de danse de Georges Momboye. J’ai ma propre association. Je travaille avec diverses associations, diverses entreprises et je donne des cours de danse dans pas mal d’écoles privées et publiques qui me font appel pour enseigner mon savoir à leurs élèves de façon quotidienne. Je ne chôme donc pas. Je suis sur Paris, je suis passionnée et j’essaie de vivre de mon art.
N.V. : Qu’est-ce qui justifie votre festival ?
N.S. : Je suis là pour la 3ème édition de mon festival (27 avril-4 mai, ndlr) baptisé Fest’Ivoir, qui est une tribune d’échanges culturels entre la Côte d’Ivoire et l’Occident. J’ai eu l’opportunité de parcourir les quatre coins du monde pour prester, apprendre et dispenser des cours. J’ai donc eu envie de faire venir des gens dans mon pays d’origine et dans ma culture pour partager la somme d’expériences que j’ai acquises avec ceux qui en éprouvent le besoin.
N.V. : Quelle est la particularité de cette édition ?
N.S. : Cette année, on a décidé d’échanger avec 4 compagnies locales, dont Taléhi et Zarama, pour tester leur ouverture, leurs connaissances, parce que je me rends compte qu’il y a beaucoup de personnes qui sont amateurs de nos danses et qui ne savent pas leur provenance. Tous les jours, la danse nous accompagne, c’est ce qui nous permet d’être de bonne humeur, d’évacuer le stress, d’être bien même en écoutant de la musique, de la percussion. J’estime qu’il est temps de tester les connaissances des uns et des autres dans le domaine de la danse traditionnelle. Parce que j’ai eu l’occasion l’année dernière d’avoir de jeunes frères danseurs, lors de la deuxième édition, qui ont exprimé la volonté d’apprendre à danser à mes stagiaires. En tant qu’artiste, on ne doit pas être renfermé sur soi. La danse n’a ni frontière ni couleur. La culture tout simplement, ça voyage.
N.V. : La présence de vos stagiaires est-elle si importante à Abidjan?
N.S. : Elles sont venues apprendre à danser ici. Ce sont des personnes qui me suivent depuis là-bas. Mais, ici, c’est différent. L’approche entre l’Afrique et le côté européen est différent. Là-bas, on danse uniquement dans les salles. Ici, on peut le faire sous des arbres, des manguiers, dans du sable. Il y a donc une approche différente. Et il y a la chaleur aussi qui nous accompagne et il y a en outre toute cette énergie qui nous poursuit. C’est-à-dire la vie de tous les jours, la rencontre avec la population, les gens et tout ça. Donc c’est vraiment important qu’on puisse toucher l’Afrique de près, la chaleur même. Puisque là-bas, on a froid, on s’échauffe tout le temps. Mais, ici, on s’échauffe certes en n’ayant pas toutefois le besoin de faire autant d’efforts parce qu’en Afrique, le corps est déjà en mouvement.
N.V. : Depuis quand êtes-vous chorégraphe ?
N.S. : Depuis 13 ans maintenant. J’ai commencé étant ici en Côte d’Ivoire même à être assistante chorégraphe d’abord de Jean-Baptiste Sédan Patrick, mon premier chorégraphe. Par la suite, j’ai intégré le Ballet national en tant que danseuse-étoile, avant d’atterrir en France. J’ai été, là-bas, assistante chorégraphe de plusieurs chorégraphes. J’ai rencontré et assisté en France Georges Momboye, Merlin Nyakam, chorégraphe camerounais, et Moustapha Bangoura, un chorégraphe guinéen.
N.V. : Pourquoi avez-vous choisi ce métier?
N.S. : Je suis passionnée de danse et de musique depuis ma plus tendre enfance. Parce qu’issue d’une famille d’artistes, j’ai émergé depuis mon jeune âge, c’est-à-dire depuis que j’ai 3 ans, et depuis je n’ai plus arrêté. J’ai donc été très tôt initiée aux danses traditionnelles ivoiriennes et ai été formée aux danses mandingues en intégrant diverses compagnies de danses à Abidjan, avant de rendre en France où je fais mon trou en ce moment.
Entretien réalisé par Marcellin Boguy