Le journalisme, le plus beau métier du monde, est le plus ingrat et risqué en Afrique. Parce que accompagné constamment de diverses interprétations par l’opinion publique. En Afrique particulièrement, l’exercice du métier de journalisme est le plus périlleux. Il y a des moments où le journaliste africain est au milieu des clameurs politiques qui lui sont parfois ‘’défavorables’’. Parce que tout simplement, le journaliste a dénoncé le comportement anti-démocratique, ou anti-constitutionnel du pouvoir exécutif. Du coup le journaliste est ‘’taxé’’ comme un travailleur ‘’libertin’’, et parfois considéré d’avoir porté atteinte à la sécurité de l’Etat, lorsque le journaliste évoque dans le sens de l’information vraie, l’effondrement des valeurs républicaines, des scandales politiques, ou des détournements de deniers publics. Automatiquement, le journaliste africain est interpellé pour avoir manqué à l’exercice de ‘’sa propre déontologie’’. Faut-il rire en ou pleurer ? La presse africaine est considérée comme un ‘’pouvoir’’ lorsqu’elle consigne ses propres réflexions, analyses, éditoriaux ou commentaires dans la version officielle du ‘’pouvoir’’ de l’Etat. Cette façon de gérer la presse africaine est incompatible avec sa propre responsabilité. De l’Institut français de presse, de l’Ecole supérieure de journalisme de Lille France, en passant par le centre supérieur et technique de l’information à Dakar, au Sénégal, il est enseigné que l’essentiel de l’exercice du métier de journalisme se trouve dans sa responsabilité d’informer. Dire l’information avec les faits et toute la vérité. La presse n’est plus un ‘’pouvoir’’ lorsqu’elle manifeste sa fidélité inconditionnelle à un ‘’pouvoir’’ politique. Ceux qui le font généralement, s’appellent Médias d’Etat. Et là encore, cette appellation ‘’traditionnelle’’ est un défaut de comportement professionnel des journalistes dans les médias d’Etat. Il n’a jamais été dit, que les journalistes des médias d’Etat, doivent travailler dans un excès particulier de prudence.
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, je ne crois pas que le Président Ouattara a eu la faiblesse ‘’d’interdire’’ des émissions riches d’actualité, ou pleines à restituer l’information vraie au service de nobles causes. Et, c’est là que les journalistes africains, eux-mêmes n’ont pas bonne presse. Ils vendent des rumeurs aux lecteurs, comme des informations. Ils parlent aux auditeurs et téléspectateurs de ce qu’ils n’ont pas vu. En tout état de cause, le journaliste est un « témoin de moralité » et le journalisme est un métier de haute responsabilité qui force celui qui l’exerce à se juger soi-même. En Afrique, le journalisme est dépouillé de sa noblesse et est devenu un métier à visage domestique. Il est accompagné de toutes sortes d’interprétations. Et graduellement, pouvoir d’Etat, hommes politiques, tout le monde pense savoir faire le journalisme. Tout le monde se croit autoriser à écrire à la place du journaliste. Ils sont contents de « violer » le métier des autres, dans un langage outrageant et qui se change parfois dans un affrontement devant les organes de régulation de la presse. Aujourd’hui, et en toute sincérité, la presse en Afrique n’est plus un « pouvoir ». Elle le sera, peut-être, quand le continent africain aura des hommes politiques bien formés, porte-paroles de l’histoire politique africaine, passionnés des lois constitutionnelles et des droits «des autres». La presse africaine sera «un pouvoir» quand les journalistes seront bien formés. Vicieux sur ses propres idées, et adeptes de sa propre responsabilité. Des journalistes qui ne dépouillent pas leur métier de sa noblesse en lui donnant un visage domestique. Je salue ici au passage, des amis et journalistes, comme le sénégalais Baba Diouf, directeur à l’époque du quotidien sénégalais le «Soleil» de Dakar, l’Ivoirien Laurent Dona Fologo, directeur politique du quotidien ivoirien Fraternité-Matin, Mamadou Ben Soumahoro de la télévision ivoirienne. Des journalistes africains, porte-paroles de l’histoire de la presse africaine. Ils ont mis leurs fortes convictions et responsabilité au service de l’Afrique indépendante. Journalistes bien formés, bien que travaillant dans des pays à parti unique, les analyses de Baba Diouf, les idées politiques de Laurent Dona Fologo et les débats économiques de Mamadou Ben Soumahoro étaient acceptables par une grande partie des chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest.
Par Ben Ismaël
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, je ne crois pas que le Président Ouattara a eu la faiblesse ‘’d’interdire’’ des émissions riches d’actualité, ou pleines à restituer l’information vraie au service de nobles causes. Et, c’est là que les journalistes africains, eux-mêmes n’ont pas bonne presse. Ils vendent des rumeurs aux lecteurs, comme des informations. Ils parlent aux auditeurs et téléspectateurs de ce qu’ils n’ont pas vu. En tout état de cause, le journaliste est un « témoin de moralité » et le journalisme est un métier de haute responsabilité qui force celui qui l’exerce à se juger soi-même. En Afrique, le journalisme est dépouillé de sa noblesse et est devenu un métier à visage domestique. Il est accompagné de toutes sortes d’interprétations. Et graduellement, pouvoir d’Etat, hommes politiques, tout le monde pense savoir faire le journalisme. Tout le monde se croit autoriser à écrire à la place du journaliste. Ils sont contents de « violer » le métier des autres, dans un langage outrageant et qui se change parfois dans un affrontement devant les organes de régulation de la presse. Aujourd’hui, et en toute sincérité, la presse en Afrique n’est plus un « pouvoir ». Elle le sera, peut-être, quand le continent africain aura des hommes politiques bien formés, porte-paroles de l’histoire politique africaine, passionnés des lois constitutionnelles et des droits «des autres». La presse africaine sera «un pouvoir» quand les journalistes seront bien formés. Vicieux sur ses propres idées, et adeptes de sa propre responsabilité. Des journalistes qui ne dépouillent pas leur métier de sa noblesse en lui donnant un visage domestique. Je salue ici au passage, des amis et journalistes, comme le sénégalais Baba Diouf, directeur à l’époque du quotidien sénégalais le «Soleil» de Dakar, l’Ivoirien Laurent Dona Fologo, directeur politique du quotidien ivoirien Fraternité-Matin, Mamadou Ben Soumahoro de la télévision ivoirienne. Des journalistes africains, porte-paroles de l’histoire de la presse africaine. Ils ont mis leurs fortes convictions et responsabilité au service de l’Afrique indépendante. Journalistes bien formés, bien que travaillant dans des pays à parti unique, les analyses de Baba Diouf, les idées politiques de Laurent Dona Fologo et les débats économiques de Mamadou Ben Soumahoro étaient acceptables par une grande partie des chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest.
Par Ben Ismaël