Mme Djoussou Esther Marie Florence, porte-parole du collectif des entrepreneurs de la post-crise du ministère de la défense (Cepcmd) est montée au créneau, hier, au cours d’une conférence de presse, au Plateau, pour réclamer le paiement des factures des travaux et les fournitures des matériels dans les édifices militaires au ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. «C’est le directeur de cabinet du Premier ministre d’alors qui nous a contactés pour réhabiliter le ministère de la Défense, les casernes militaires, l’hôpital militaire d’Abidjan et autres édifices de l’armée, au sortir de la crise postélectorale. Nous avons bravé les pillards et sacrifier notre vie pour commencer les travaux le 17 avril 2011. Aujourd’hui, tout le monde est installé et on ignore ceux qui les ont mis dans de bonnes conditions de vie et de travail. Mais diantre, qu’avons-nous fait aux autorités pour qu’elles refusent de payer nos factures alors que tous les contrôles administratifs et financiers ont été faits ? Cela fait deux ans que nous attendons toujours d’être payés !», s’est indignée la porte-parole du collectif des entrepreneurs qui revendique 18 sociétés. Mme Djousssan Esther et ses pairs crient famine car, poursuivis par les huissiers de justice, les banques et leurs partenaires financiers. Ils ne savent plus à quel saint se vouer avec leurs comptes bloqués. «Certains de nos camarades sont emprisonnés. Notre quotidien rime avec humiliation et déshonneur. Nous sommes souvent obligés de changer de voix au téléphone pour échapper à nos créanciers. Le ministre délégué à la Défense nous a reçus à deux reprises mais nous n’avons rien obtenu. Curieusement, les mêmes autorités qui refusent de payer nos factures donnent des marchés à d’autres entrepreneurs qu’elles règlent en même temps à des centaines de millions de francs Cfa», dénonce-t-elle. Elle crie à l’escroquerie puisque les fournisseurs ont payé des taxes à l’Etat pendant les travaux sans recevoir leur argent en contrepartie à la fin des travaux et autres prestations depuis deux ans.
Didier Kéi
Didier Kéi