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Société Publié le lundi 3 juin 2013 | Le Patriote

Restitution des corps des victimes de la crise postélectorale / Les parents des victimes : “Nous n’allons pas prendre les corps”

Les corps et restes humains exhumés dans les différents quartiers des communes d’Abidjan et conservés à Ivosep ont été officiellement remis aux familles le 22 mai dernier. Mais jusqu’à ce jour, les cercueils contenant ces corps sont encore à la maison des pompes funèbres, pour la simple raison que les parents refusent d’aller les récupérer en vue de procéder à l’inhumation. La raison de ce refus : ils veulent des mesures d’accompagnement. Lors d’une conférence de presse qui a eu lieu, samedi dernier, le président du Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI), Issiaka Diaby, a expliqué cette situation par le fait que les familles attendaient un soutien financier leur permettant d’organiser des funérailles dignes en l’honneur de leurs proches assassinés. Le président du collectif a rappelé à cette occasion qu’une demande d’assistance financière pour ces funérailles, introduite auprès des autorités publiques le 21 mai dernier, est restée sans suite. Cela, précise-t-il, en dépit des nombreuses démarches menées par l’organisation. Il a qualifié cette attitude d’inacceptable, et qui selon lui, exprime l’indifférence du gouvernement face à la situation délétère, sociale et médicale des victimes et de leurs parents. Les victimes et leurs parents qui ont fait le plein du foyer où s’est déroulée la rencontre ont interpellé le gouvernement face à leurs préoccupations. Leurs problèmes ont été déclinés en trois points : abandon des victimes de la crise postélectorale de 2010-2011, prise en charge médicale immédiate des blessés de la crise postélectorale, prise en charge de la cérémonie des funérailles des corps exhumés. Tout en félicitant le gouvernement pour ses grandes ?uvres, le CVCI a déploré le fait que ni les actions du gouvernement, ni le programme présidentiel d’urgence ne visent le droit à une assistance sociale des victimes. Et de rappeler que près de deux ans après la crise, des victimes portent encore des balles dans leur corps et d’autres souffrent de divers maux nécessitant des soins médicaux d’urgence.

CZ
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