Le président ivoirien Alassane Ouattara a confirmé lundi à l’AFP qu’il sera "très vraisemblablement" candidat à sa propre succession en 2015, et en a profité pour défendre son bilan de deux ans, notamment en matière de réconciliation et de justice.
Dans un entretien à Yokohama (près de Tokyo) en marge de la conférence sur le développement de l’Afrique organisée par le Japon, la Ticad, Alassane Ouattara ne dit pas "oui", mais c’est tout comme...
"J’ai trouvé un pays complètement en ruine, effondré, qui avait et a besoin d’être reconstruit. J’ai indiqué clairement que je ne suis pas sûr de pouvoir finir ce travail dans le temps qui me reste et que vraisemblablement je briguerai un second mandat. Je considère que c’est très vraisemblable que je sois candidat".
Son âge, 71 ans, ne semble pas devoir être un obstacle dans sa décision finale: "je suis en bonne santé, et je fais de l’exercice tous les matins!".
Ancien premier ministre du président Houphouët Boigny, ancien vice-président du Fonds monétaire international (FMI), puis opposant farouche au président Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara est finalement arrivé au pouvoir en mai 2011 au terme d’une crise violente qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays, son prédécesseur s’accrochant au pouvoir jusqu’au bout. Ce
dernier dort aujourd’hui dans une cellule de la Cour pénale internationale aux Pays-Bas.
Dès son investiture en mai 2011, M. Ouattara avait promis de "rassembler les Ivoiriens", mais la réconciliation semble avoir des ratés et patiner.
"Je ne suis pas de cet avis", rétorque-t-il. "Il ne faut pas confondre la réconciliation entre les Ivoiriens et les relations entre partis politiques". "Quand il y a eu des crises aussi fortes, comme en France et en Europe après la Seconde Guerre mondiale, ou aux Etats-Unis après la guerre de Sécession, combien d’années a-t-il fallu pour une vraie réconciliation?", plaide-t-il.
Et quand on évoque les dernières élections régionales et municipales d’avril dernier qui n’ont pas vu une forte participation et surtout un boycottage du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, son successeur ne s’alarme pas outre mesure: le Front populaire ivoirien (FPI) "n’a pas participé aux dernières élections locales, mais il n’empêche que nous avons des élus du FPI qui se sont présentés en indépendants".
"Nous sommes très déterminés à faire en sorte que la CI soit un pays véritablement démocratique", assure encore le chef de l’Etat ivoirien.
Et puis il y a la "justice des vainqueurs" que dénoncent certaines ONG, notamment Human Rights Watch (HRW), mais aussi, en avril dernier,
l’ambassadeur américain en poste à Abidjan, estimant que toutes les personnes poursuivies seraient exclusivement du "camp Gbagbo".
"Je récuse ce terme. Nous n’acceptons pas ce cliché de justice des vainqueurs", réagit fermement, presque agacé, le président.
"Après la crise (2010-2011), il n’y avait pas de juges, de tribunaux, tout était détruit, et il fallait du temps pour reconstituer les infrastructures.
Ensuite il a fallu des enquêtes. On ne peut se mettre à arrêter des gens comme ça, sauf en cas de flagrant délit".
"Une commission nationale d’enquête a rendu son rapport, qui a été rendu public et est entre les mains des juges. Certaines personnes ont déjà été convoquées, certaines même condamnées. Je peux vous assurer que la justice fait son travail de façon indépendante, sans aucune pression", assure-t-il encore en affirmant vouloir "combattre l’impunité et c’est en bonne voie".
Dans un entretien à Yokohama (près de Tokyo) en marge de la conférence sur le développement de l’Afrique organisée par le Japon, la Ticad, Alassane Ouattara ne dit pas "oui", mais c’est tout comme...
"J’ai trouvé un pays complètement en ruine, effondré, qui avait et a besoin d’être reconstruit. J’ai indiqué clairement que je ne suis pas sûr de pouvoir finir ce travail dans le temps qui me reste et que vraisemblablement je briguerai un second mandat. Je considère que c’est très vraisemblable que je sois candidat".
Son âge, 71 ans, ne semble pas devoir être un obstacle dans sa décision finale: "je suis en bonne santé, et je fais de l’exercice tous les matins!".
Ancien premier ministre du président Houphouët Boigny, ancien vice-président du Fonds monétaire international (FMI), puis opposant farouche au président Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara est finalement arrivé au pouvoir en mai 2011 au terme d’une crise violente qui a fait quelque 3.000 morts dans le pays, son prédécesseur s’accrochant au pouvoir jusqu’au bout. Ce
dernier dort aujourd’hui dans une cellule de la Cour pénale internationale aux Pays-Bas.
Dès son investiture en mai 2011, M. Ouattara avait promis de "rassembler les Ivoiriens", mais la réconciliation semble avoir des ratés et patiner.
"Je ne suis pas de cet avis", rétorque-t-il. "Il ne faut pas confondre la réconciliation entre les Ivoiriens et les relations entre partis politiques". "Quand il y a eu des crises aussi fortes, comme en France et en Europe après la Seconde Guerre mondiale, ou aux Etats-Unis après la guerre de Sécession, combien d’années a-t-il fallu pour une vraie réconciliation?", plaide-t-il.
Et quand on évoque les dernières élections régionales et municipales d’avril dernier qui n’ont pas vu une forte participation et surtout un boycottage du parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, son successeur ne s’alarme pas outre mesure: le Front populaire ivoirien (FPI) "n’a pas participé aux dernières élections locales, mais il n’empêche que nous avons des élus du FPI qui se sont présentés en indépendants".
"Nous sommes très déterminés à faire en sorte que la CI soit un pays véritablement démocratique", assure encore le chef de l’Etat ivoirien.
Et puis il y a la "justice des vainqueurs" que dénoncent certaines ONG, notamment Human Rights Watch (HRW), mais aussi, en avril dernier,
l’ambassadeur américain en poste à Abidjan, estimant que toutes les personnes poursuivies seraient exclusivement du "camp Gbagbo".
"Je récuse ce terme. Nous n’acceptons pas ce cliché de justice des vainqueurs", réagit fermement, presque agacé, le président.
"Après la crise (2010-2011), il n’y avait pas de juges, de tribunaux, tout était détruit, et il fallait du temps pour reconstituer les infrastructures.
Ensuite il a fallu des enquêtes. On ne peut se mettre à arrêter des gens comme ça, sauf en cas de flagrant délit".
"Une commission nationale d’enquête a rendu son rapport, qui a été rendu public et est entre les mains des juges. Certaines personnes ont déjà été convoquées, certaines même condamnées. Je peux vous assurer que la justice fait son travail de façon indépendante, sans aucune pression", assure-t-il encore en affirmant vouloir "combattre l’impunité et c’est en bonne voie".