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Société Publié le mardi 4 juin 2013 | Le Patriote

Déstabilisation d’une plate-forme ferroviaire à Treichville : La Sitarail a frôlé le pire

Une découverte effroyable ! Jeudi dernier, revenant de Vridi, à bord d’un locotracteur, une équipe de la Sitarail aperçoit, autour de 15h50mn, un engin effectuant des fouilles, à seulement 1,20 m de la voie N°11, au PK V11+600, dans les emprises de la gare ferroviaire de Treichville. Très vite, la surprise fait place à l’inquiétude, car ces travaux constituent une menace pour la plate-forme ferroviaire. Ces agents alertent aussitôt les responsables de la Direction du Transport, celle des Installations fixes de Sitarail et la Police spéciale ferroviaire qui se rendent sur les lieux.
Une fois sur place, les responsables opérationnels de Sitarail constatent la gravité des faits et interdisent immédiatement tout chargement ainsi que toute circulation sur cette voie N°11, utilisée pour les opérations de manœuvre des trains et les chargements des marchandises et des colis des trains voyageurs. Cette fouille illégale, réalisée sur près de 30 m, ce jeudi-là, par un particulier M. Ali Jamal aux fins d’y construire un immeuble, a totalement détruit la plate-forme ferroviaire à cet endroit précis. Comme, il fallait s’y attendre, le préjudice est très important pour la Sitarail. « Cette voie a une capacité d’accueil de 12 wagons, qu’on ne peut plus y charger. Le manque à gagner est grand, aussi bien pour la Sitarail que ses clients car on ne peut pas charger et décharger les marchandises sur cette voie n° 11 », a indiqué vendredi dernier, lors d’une visite de terrain, Corneille Toé, Directeur des Installations Fixes, à la Sitarail. Il regrette notamment que ces travaux aient été entrepris par un tiers, au mépris des distances minimum de sécurité. Pour la Direction des Installations fixes, la plateforme ferroviaire doit être totalement reconstruite. Des travaux qui nécessiteront, selon M. Toé, au minimum 15 à 25 jours, et surtout occasionneront des dépenses supplémentaires importantes pour la Sitarail. C’est pourquoi, a poursuivi M. Toé, « nous nous réservons le droit d’engager toutes les actions que nous jugerons nécessaires contre la personne qui a fait cette fouille ». Mais la Sitarail n’est visiblement pas au bout de ses peines. Car, à l’image de cette fouille, les emprises ferroviaires sont également menacées par des occupations anarchiques qui mettent en péril aussi bien les circulations ferroviaires que la vie des populations riveraines. Le couloir ferroviaire, en particulier le tronçon Vridi-Azaguié, est illégalement et anarchiquement occupé. L’on y exerce des métiers dangereux pour l’exploitation de la Sitarail. L’entreprise envisage donc engager des poursuites judiciaires pour mettre fin à tout cela. Elle entreprendra très bientôt, une campagne d’information et de sensibilisation des populations riveraines du chemin de fer et des usagers sur la sécurité dans les emprises ferroviaires et aux passages à niveau ferroviaires.

YS
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